Nouvelle Ecosse - Cap Breton - Acadie

Ce matin, on part pour l'île de Cap Breton, soit 480 bornes. Un pont relie ces 2 parties de la Nouvelle Ecosse. C'est sous un soleil radieux mais avec un vent à « débanner les biaus » (= à enlever les cornes des bœufs) que nous arrivons. Bienvenue en terre d'Acadie. À l'est, l'ile est bordée par l'océan Atlantique et à l'ouest par la baie du Saint Laurent.

On connaît tous la mélodie de Michel Fugain « Les acadiens » mais on ne fait pas forcément attention aux paroles

 

« Y a dans un coin de la Louisiane

Et dans un coin du Canada

Des tas de gars des tas de femmes

Qui chantent dans la même langue que toi »

 

Nous voilà dans l'une des terres acadiennes. Les acadiens forment une communauté qui réside principalement dans les provinces canadiennes du nord-est (ceux qui vivent en Louisiane sont appelés les Cadiens). Ils sont majoritairement français et catholiques. Ce sont des descendants de français venus s'installer dans ces régions entre le XVIe et le XVIIIe siècles. Ils seront ensuite déportés par les britanniques mais les survivants et descendants reviendront quelques décennies plus tard pour se réinstaller en Acadie.

Nous sommes accueillis par le drapeau tricolore qui flotte devant la plupart des petites maisons colorées. Sur ce drapeau figure une étoile dorée qui symbolise la vierge Marie et l'étoile qui permet aux marins de se diriger en mer. En fait ici 3 drapeaux cohabitent : celui de l'Acadie, celui de la Nouvelle Ecosse et celui du Canada. Les gens parlent français (enfin pas tous) ! Beaucoup de noms (visibles sur de petits écriteaux devant les maisons) sont d'origine française. Dans le village de Cheticamp, il n'y a pas d'immeuble, de centre commercial, de foule, ... de bus de touristes, simplement de charmantes petites maisons colorées, entourées par de magnifiques pelouses. La saison estivale ne semble pas encore avoir débutée puisque quelques établissements sont encore fermés. Ici, le homard est roi et dès demain, on essaiera d'en avoir un dans notre assiette.

En attendant, il fait soleil mais très très froid. On va essayer de se protéger et de manger un morceau (steak, salade de patate, fromage, yaourt et muffin). Avant de partir, on a acheté un réchaud hyper performant pour ses qualités de chauffe, sa mise en action, il fonctionne au gaz et à l'essence... bref le truc parfait. Tellement parfait qu'Éric n'arrive pas à l'allumer, quelle galère ! Toutes les allumettes y passent, les briquets aussi d'ailleurs. Une demi-heure après on en est toujours au même point et je crois qu'il serait préférable de transformer nos steaks en carpaccio ou en tartare... mais c'est sans compter sur la motivation de mon cher époux. Ne plus bouger le réchaud, ne plus le toucher, il fonctionne... On mange à l'intérieur de Chouchou avec le chauffage « à donf ». On s'endort dans nos gros duvets alors que le vent se déchaîne à l'extérieur. Mais tant qu'on n'a pas d'envie pressante, tout est OK.