Rencontre avec les grizzlis

Réveil matinal. La brume se lève sur le lac. Il fait 3 degrés. Départ sans déjeuner au lac Maligne à 40 km. 

C’est bizarre, le soleil est présent mais il y a une couche de « brume » qui l’empêche de briller ! Eurêka… c’est la faute des incendies qui « sévissent » en Colombie Britannique. Le vent pousse les fumées vers l’Alberta ce qui explique ce ciel laiteux ! On ne voit pas la nature environnante mais on va tout de même au lac. La température descend à 1,2 degré. Il fait frisquet dehors ce matin !

On arrive au Lac. C’est raté, sans soleil, il est quelconque. La randonnée de 11 km sur les hauteurs est banale. Heureusement nous rencontrons Sandra et Eric, 2 toulousains qui voyagent en camping-car sur le continent américain. Ils sont partis pour 7 mois. On passe la journée ensemble. On les emmène à la rivière et on croise les doigts pour assister au festin de la famille ours.

Youpi, ils sont tous les trois présents : des grizzlis, des vrais, ceux avec la bosse sur la nuque ! La maman est énorme, les oursons si petits… Pourtant, on est à 150 m environ. Les gardes du parc ont balisé la zone et ponctuellement, il est interdit de s’aventurer sur les chemins environnants pour protéger non seulement les voyeurs mais surtout les grizzlis. C'est en les observant pendant une bonne heure que l'on comprend pourquoi l’ours en peluche fait partie intégrante de la vie de bébé !

Une bonne douche au camping Wapiti, quelques courses et nous retrouvons Sandra et Eric au bord du lac Beauvert. On installe nos tables et c’est parti pour une belle soirée🍺. Seuls les moustiques viennent troubler notre quiétude, enfin presque puisque vers 23 heures, nous voyons débarquer une femme et un gars en uniforme qui nous rappellent qu’on ne peut dormir là cette nuit. C’est la grosse femme qui s’adresse à nous ! Elle insiste lourdement ! Quelle poisse ! On suppose que ce sont les gardes de l’hôtel de luxe situé de l’autre côté du lac, en face de notre aire de pique-nique, puisqu'ils n’ont pas la tenue verte des gardes du parc et ne sont pas policiers non plus ! On ne va pas tenter le diable et on se sépare à la fin du repas… en se souhaitant bonne chance pour la nuit qui vient. Ça devient un jeu ! On s’installe dans la petite ville de Jasper derrière une file de voitures. Il est minuit, on n’a pas repéré à l’avance, on n’est pas sûr de nous ce coup-ci !