Vers le Parc des Cascades (Washington)

 

27 septembre 2017. Journée de transition entre la loop de l’Olympic National Parc et la loop du Parc des cascades

Météo au beau fixe. 

 

 

 

 

Nous dormons sur le parking d'un supermarché Walmart à Port Angeles. Nous apprécions cette enseigne car elle autorise le stationnement des camping-cars sur leur parking durant la nuit. De plus, de nombreux magasins sont ouverts 24H/24H, que ce soit au Canada ou aux USA.

On rejoint l’embarcadère de Port Townsend et on observe à cette occasion de magnifiques totems en bordure de route.

Le ferry nous permet de rejoindre en une trentaine de minutes l’Ile Whidbey et la ville de Coupeville où habite Grant, le gars rencontré quelques jours auparavant dans un camping.

Avant de s'arrêter chez Grant, on pique-nique au bord de l'Océan Pacifique.

Grant nous a donné son adresse et on va lui faire un petit coucou. Nous rencontrons un de ses potes, un américain qui vit au Mexique depuis une dizaine d’années. Il nous donne un endroit pour bivouaquer pour cette nuit. On reprend la route vers 16 heures car nous avons encore deux heures de route pour y arriver et nous voulons être installés avant que la nuit ne soit tombée.

Arrivés à proximité, nous avons encore trois kilomètres de piste pour parvenir enfin à l’endroit indiqué. Waouh, on n’est pas déçu ! C’est magnifique et pour une fois, ce n’est pas au milieu d’une épaisse forêt humide… Le bivouac, gratuit, se situe juste en bordure du Lac Baker. Quelques personnes sont déjà installées mais nous arrivons malgré tout à trouver un emplacement à côté du lac. On peut déplier notre tente de toit. Pour la première fois, on installe notre rideau de douche. Jusqu’à maintenant, on prenait la douche, tout nu à l’arrière de Chouchou 😉, mais cette fois-ci, on sort le grand jeu. Non seulement ça nous isole des regards, mais en plus, ça coupe le vent. The big foot !

On passe une soirée très agréable et sereine.

 

28 - 30 septembre 2017. La Route des Cascades

Avant de quitter notre campement et après avoir « fait le ménage », nous allons admirer le Baker Lake et le Mont Baker.

Cette route passe non seulement par des paysages de montagnes fort plaisants, notamment avec le passage du Washington pass (col) mais également par deux petites villes dignes d’intérêt.

Lors de la traversée d'un hameau, les courges fleurissent (non, pas Muriel) et nous rappellent que le fête d'Halloween se rapproche.

 

Winthrop

Comme beaucoup de village, Winthrop a été créé par les chercheurs d’or en 1868. Quand les filons se sont taris, la ville s’est transformée peu à peu en ville fantôme. Finalement, une idée de génie a germé. Pourquoi ne pas rénover la ville telle qu’elle était au moment de sa gloire. Et c’est ainsi qu’est « né » le petit village de Winthrop. Aujourd’hui 400 habitants vivent à l’année dans cette bourgade qui reçoit quelques 600 000 touristes par an. Les bâtiments de la rue principale ont été refaits tels qu’ils étaient à la fin du XIXe siècle.

Nous passons la journée à déambuler dans les ruelles de Winthrop et apprécions la quiétude et la sérénité qui se dégage des lieux ainsi que la gentillesse de ses habitants.

Nous adorons cette ville du Far West qui nous rappelle notre coup de ❤️, Dawson City au Yukon 🇨🇦.

 

Leavenworth

A 2 heures 30 à l’est de Seattle, dans l’état de Washington, au pied des montagnes de la Chaîne des Cascades, se trouve une petite ville qui résonne au nom de Leavenworth. De quoi s’agit-il ? D’un village bavarois aux USA ! Il faut bien dire que ce genre d’endroit ne court pas les rues aux States.

Bien évidemment, nous avons eu envie de le visiter, d’autant que tous les ans, fin septembre - début octobre, la ville organise un Oktoberfest très connu dans la région. It is just perfect… Nous y serons ! 🤗

En fait, il s’agit d’un faux village bavarois fabriqué de toutes pièces pour attirer les touristes !

La ville voit le jour dans les années 1890. La petite communauté est alors spécialisée dans la coupe et la vente de bois. La ville est très prospère en 1900 puisque la Great North Railroad (chemin de fer) y établit son quartier général. Vingt ans plus tard, la ligne de chemin de fer est délocalisée et la ville fait faillite. Devenu ville fantôme, condamnée à disparaître, il faut trouver une solution. Deux habitants ont alors l’idée de faire de Leavenworth un village bavarois espérant attirer les visiteurs et ne pas tomber dans l’oubli. La décision est donc prise par l’ensemble des habitants et le village change d’identité. Pari réussi puisque 60 ans après, la ville est toujours là, plus prospère que jamais … Et que nous y sommes ! 

La veille, deux américains nous mettent en garde en nous disant que la ville n’a rien d’authentique, qu’elle a des airs de Disneyland, que les habitants y jouent un rôle. On ne va pas partir avec des aprioris… On se fera notre propre idée.

À notre arrivée, nous sommes séduits par la propreté des lieux. On se croit réellement en Bavière. Nous sommes surpris par les très belles enseignes, les façades colorées, les balcons ornés de splendides jardinières et enfin par les superbes montagnes qui entourent le village.

Aujourd’hui, c’est le premier jour de l’Oktoberfest et des attractions sont prévues. Nous croisons de nombreuses personnes, des jeunes, des anciens, beaucoup habillés en costumes bavarois. La culotte courte et le chapeau en feutrine pour les hommes, la chemise, le corsage blanc, la jupe et le tablier pour les femmes. Il s’agit pour la plupart d’américains d’origine germanique. L’ambiance est vraiment bon enfant. Les groupes se produisent sur scène. Les danseurs se déhanchent sur des musiques bavaroises mais pas que… On délire littéralement en les voyant s’éclater sur… la danse des canards ! Le houblon est omniprésent… La bière coule à flots ! On rencontre un couple d’américains (Nila et Denys). Ils sont si beaux qu’on leur demande la permission de les prendre en photo. Finalement, c’est en leur compagnie que l’on passe la soirée.

On rêve d’une choucroute. Malheureusement, le plat servi, composé d’une saucisse, de chou, de chou rouge et de salade de pomme de terre n’est, à franchement parler, pas terrible.

Pour nous, ce village est néanmoins une parfaite réussite et on ne regrette absolument pas d’avoir participé aux fêtes bavaroises des USA.

Et pour couronner notre visite, on aperçoit un Chouchou en alu en bordure d’une ruelle. Son proprio nous apprend qu’il l’a acheté au Mexique 🇲🇽 et qu’il est de… 1959. Une petite merveille!