Mont Rushmore et Crazy Horse (Dakota du Sud)

 

18 octobre 2017. Mont Rushmore et Crazy Horse Monument (Dakota du sud)

Nous n’avions pu nous rendre au Mont Rushmore en 2014 car le site était trop éloigné de notre itinéraire mais cette fois-ci, nous sommes bien décidés à en prendre plein les 👀.

La luminosité du matin semblant être la meilleure, c’est donc vers 8 heures 30 que nous nous présentons au guichet d’entrée. Une fois de plus, la chance est avec nous. Il fait un temps superbe et il y a peu de touristes. La journée s’annonce idéale pour aller admirer le mémorial national américain.

Le site n’est pas payant mais nous devons nous acquitter de 10 $ pour le parking. Voilà c’est chose faite !

Quelques escaliers puis, au bout d’une longue allée bordée des drapeaux des 50 états de l’union, on les aperçoit.

On croit connaître la sculpture car on a vu cette « image » dans des documentaires ou au cinéma, notamment dans « la mort aux trousses » d’Alfred Hitchcock, et pourtant une vague d’émotion nous submerge... Waouh, comme c’est beau !😍 

Les portraits des quatre présidents américains ayant marqué l’union sont gravés directement dans une falaise en granit au cœur des Blacks Hills (collines noires). Les têtes se détachent sur le ciel bleu et la vision est surnaturelle. Comment un tel chef d’œuvre a-t-il pu voir le jour ?

La visite du musée s’impose et nous donne une multitude de détails sur la réalisation de l’œuvre.

 

Au départ, le projet est lancé pour attirer les touristes dans la région des Blacks Hills au Dakota du Sud. C’est le sculpteur Gutzon Borglum qui est choisi pour réaliser la « fresque ».

Le découpage de la roche en granit commence en 1927 et se termine en 1941.

400 ouvriers sculptent quatre visages hauts de 18 mètres pour commémorer les 150 premières années de l’histoire des 🇺🇸. Les présidents sont choisis par Borglum pour leurs rôles respectifs dans la préservation et l’extension du territoire national. 

De gauche à droite : 

Georges Washington, premier président des Etats-Unis libres. Le père de la nation à l’origine de la démocratie américaine.

Thomas Jefferson, troisième président et rédacteur d’une partie de la déclaration d’indépendance. Il doubla la superficie des Etats-Unis par l’achat de la Louisiane.

Théodore Roosevelt, vingt-sixième président, prix Nobel de la Paix. Il représente le développement du pays.

Abraham Lincoln, seizième président, à l’origine de l’abolition de l’esclavage… Il représente la préservation du pays après le risque de sécession.

 

Des équipes de sculpteurs et mineurs descendent en rappel les hautes falaises abruptes pour creuser le granit à l’aide de dynamite dans un premier temps, puis de marteaux piqueurs et de burins.

 

Des ouvriers alpinistes escaladent chaque année l’œuvre pour l’entretenir.

La promenade présidentielle, un mini trail de 2 km, nous offre de très beaux points de vue sur les sculptures et nous permet d’observer des chèvres blanches.

Le site est très bien entretenu. Pas un seul papier, pas un tag, tout est nickel. Pas un cri, pas de comportements asociaux... Les promeneurs sont sereins, respectueux, fiers d’être américains. On se met à les admirer et à les envier. Certes, tout n’est pas parfait dans ce beau et grand pays et on voit tout cela avec notre petit esprit et nos petits yeux de touristes mais... « Respect Messieurs les Ricains pour ce que l’on voit depuis le début de notre périple » !

Le Mont Rushmore est un sujet de controverse notamment parmi les amérindiens car ils considèrent ces collines comme sacrées. La construction de cette sculpture est choquante pour eux.

En réponse à ce monument, un autre mémorial est actuellement en construction à quelques kilomètres de là et nous nous y rendons en fin d’après-midi. Il représente(ra) le célèbre chef amérindien Crazy Horse (cheval fou). Il regarde en direction de l’Est par-dessus la crinière de son mustang vers la terre où ses guerriers sont morts.

Nous ne rentrons pas sur le site, nous le regardons depuis la route. La sculpture n’est pas terminée. Seule la tête de Crazy Horse se détache de la paroi. Cette sculpture devrait dépasser en taille le Mont Rushmore. Le sculpteur est décédé en 1982 sans voir son œuvre aboutie. Ses descendants continuent le travail qui pourrait durer encore… des années ! Un jour peut-être, Crazy Horse volera la vedette aux quatre présidents ?

Au cours de cette super journée, nous parcourons les Blacks Hills et le Parc National de Custer qui valent vraiment le détour, notamment pour leur wildlife road. Nous avons le loisir d’observer des centaines de bisons qui paissent en bordure de route.

Un campground spécial grimpeur nous héberge pour la nuit.

Pour Muriel, c'est de pire en pire !