Vers Santa Fe (Nouveau-Mexique). Une rencontre surprenante !

 

24 novembre 2017

Un dernier petit tour dans une « main street » beaucoup plus animée qu’hier soir et on reprend notre route, direction le nord. On compte rejoindre Santé Fe au Nouveau-Mexique en deux ou trois jours (900 km).

 

 

 

 

 

 

 

Le thermomètre monte jusqu’à 44°C (à l’arrêt et en plein soleil).

 

 

 

Les paysages sont toujours aussi sauvages et arides, la route toujours aussi belle. C’est sûr, les indiens vivaient dans ces blondes prairies ! Puis il devait y avoir des cow-boys aussi ! Pour compléter le tableau, il y avait aussi des tuniques bleues ! 

Dans la soirée, on longe une mine à ciel ouverte géante. Nous n’avons jamais vu un chantier aussi gigantesque. La montagne est attaquée de toutes parts. Des camions énooooormes avec des roues énooooormes circulent sur les pistes 😲. 

Il fait presque nuit et il va falloir trouver un petit terrain pour « pieuter ». On est dans la National Forest des Apaches, ça ne s’invente pas. La route monte monte monte en lacets serrés... Nous sommes à 2 000 mètres d’altitude. Un panneau « campground » suivi d’une piste assez étroite et nous voici dans la forêt sur un site qui a l’air sympa. Il fait nuit noire. On voit une loupiote à une vingtaine de mètres de nous, on a des voisins ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un écriteau précise qu’on est au pays des 🐻! Encore, punaise ils nous poursuivent ! Un repas de plus à monter la garde et à assurer un périmètre de sécurité visuel autour de Chouchou ! Aucun ne daigne nous montrer le bout de son joli petit museau !

 

25 novembre 2017

Il fait frais ce matin, 4°C. Effectivement, le site est très accueillant. Il y a une dizaine d’emplacements et deux seulement sont occupés. On aère la « maison » pendant qu’on prend notre petit déjeuner et c’est reparti!

Que nous réserve cette journée ? 🤔

Le temps s’écoule. On emprunte une route étroite et très sinueuse comme nous n’en avons pas encore vue aux 🇺🇸. On monte à plus de 2 700 mètres d’altitude. Peu de voiture, peu de villes traversées jusqu’à l’arrivée dans THE village.

On remarque tout d’abord, en bordure de la route, la présence de plusieurs fours en terre. Quelques centaines de mètres après, on voit les habitant(e)s qui s’affairent dans les cours des maisons.

Un rapide coup 👀 sur notre carte nous apprend que nous venons d’entrer dans la réserve indienne des Zunis. Plusieurs gros panneaux dans le village mentionnent « Photos des activités culturelles et religieuses indiennes interdites ».

Mais qui sont ces Zunis ?

 

Les Zunis sont l’une des tribus pueblos (amérindiens qui vivaient dans des pueblos = maisons juxtaposées en pierre où en adobe) qui occupaient autrefois le Nouveau Mexique et l’Arizona. Aujourd’hui, ils vivent dans la réserve indienne des Zunis au Nouveau Mexique sur leurs terres ancestrales.

 

Eh bien voilà, nous y sommes ! 

« Allez Éric, il faut qu’on s’arrête 🙏 ». Hésitation, discussion. On tente le « coup ». Dans le pire des cas, on se fera « jeter » ! Dans le meilleur... On fait demi-tour. On stationne Chouchou à proximité de « l’animation ». On s’approche lentement et nous saluons l’un des hommes. Quelques mots échangés et il nous autorise à nous approcher et même à prendre des photos. Vu les pancartes, nous n’y pensions même pas ! Les hommes coupent du bois pour alimenter les fours, les femmes de tout âge s’activent. Certaines emmènent les miches de pain juste formées, d’autres les enfournent. Quand le pain est doré, il est remisé dans d’énormes paniers. On a vu ces scènes à maintes reprises mais dans d’autres pays (Inde, Madagascar, Bolivie...). Ici, en plein ❤️ des 🇺🇸, c’est juste incroyable Nous ne sommes pas dans un village reconstitué. Les habitants n’ont ni plumes ni peintures de guerre, mais pour certains, leurs grands-parents auraient pu se nommer ou Cochise ou Geronimo! On reste une bonne demi-heure, nous échangeons quelques mots avec les femmes. La communication n’est pas des plus aisée mais avec les mains et des sourires, on arrive à se comprendre. Alors que l’on regagne Chouchou, elles nous rappellent pour nous offrir une belle miche de pain toute chaude sortie du four. Nous donnons à la communauté deux mugs et une dizaine de stylos.

Encore une très belle rencontre 😍. En plus, c’est la première fois en six mois que nous allons manger du vrai pain 😋 qui va embaumer Chouchou pendant toute la soirée.

Aux abords du village il y a une montagne que l’on devine sacrée pour les indiens. Un superbe plateau qui se teinte de rouge avec le coucher du soleil.

C’est à la tombée de la nuit que nous quittons les lieux. Nous repérons sur iOverlander un free campground à quelques trente kilomètres. On s’installe peu après sur un très bel emplacement. Nous avons quelques voisins américains dont une famille ...mormon.

Le froid tombe rapidement. Normal puisque nous sommes à 2 000 mètres d’altitude. Nous passons la soirée, allongés dans Chouchou avant que le sommeil nous gagne.

 

26 novembre 2017

La nuit a été glaciale. À 8 heures, la température extérieure avoine les -3°C.

On attend sagement que le ☀️ arrive sur le campement pour se lever et pendre le petit déj.

Nous sommes dans le parc de Morro. Après une halte au Visitor Center, un mini trail de cinq kilomètres va nous amener sur les falaises. De nombreux pétroglyphes datant pour certains du début du XVIIIe siècle sont visibles à la base des pitons rocheux. Les inscriptions ont été gravées par des pionniers, des militaires ou des indiens. Des empreintes de mains, de pattes d’ours et de mouflons ont été dessinées sur les roches.

Le sentier fort bien tracé nous emmène vers des ruines d’anciennes tribus indiennes qui vivaient sur le site entre les années 1100 et 1400.

Cette agréable petite balade nous permet de nous dégourdir les jambes et de contempler le paysage... d’en haut.

Nous reprenons notre route jusqu’à Santa Fe où ous arrivons en fin d’après-midi. Il fait évidemment nuit. Un petit tour sur la place centrale avant de partir à la recherche d’un endroit pour poser Chouchou. Ce n’est pas bien long. Il fait très très froid. Normal, nous sommes à 2 200 mètres d’altitude. Le steak et la purée absorbés, c’est un régal de se retrouver au chaud à la « maison ».