Chouchou au pays des tacos, des sombreros et des cactus

 

2 mars 2018 . La frontière mexicaine

Mais pourquoi « descendre plus bas » ?

Ces 224 jours passés sur le continent nord-américain nous ont comblé.

On aime cette nature sauvage, la propreté des sites, la gentillesse des habitants et... la sécurité des lieux traversés. Puis il nous reste tant de choses à découvrir encore !

Pourtant, c’est aujourd’hui que nous allons « affronter » la descente vers l’Amérique centrale !

Que nous réserve le Mexique 🇲🇽? La plupart des voyageurs rencontrés au cours de notre périple se sont montrés enthousiastes. Tous ont toutefois attiré notre ⚠️sur la corruption omniprésente, notamment sur les routes ! 

Va-t-on y être confrontés ? 

Allons-nous ressentir l’insécurité qui semble régner dans certaines provinces ? 

En respectant les règles élémentaires de prudence, cela devrait le faire.

On fait route vers Tijuana, 1ère ville mexicaine, à une demi-heure de San Diego.

La frontière est devant nous. Des militaires mexicains, des douaniers. Un petit signe de la main pour nous indiquer où se garer pour le contrôle.

Passeports, carte grise.

« De donde viene usted » ?

« De Francia (c’est marqué sur le capot, on a notre drapeau tricolore qui flotte à l’arrière), venimos de San Diego, Senor (règle numéro 1 : être toujours respectueux avec les forces de l’ordre) ».

« A donde vas usted » ?

« A Ensanada, senior ! (règle numéro 2 : répondre par le strict nécessaire) ».

« Turismo » ?

« Si, senor ».

À ce stade de la discussion, on a tout bon. 💪

« Puede passar » !

C’est tout ? Et notre stampel sur nos passeports, il est où Senor ? On en a besoin pour prouver notre sortie des 🇺🇸. Et notre chouchou, il n’a pas droit à son stampel lui aussi ?

Apparemment le douanier n’avait pas pensé à tout cela !

Bienvenido en Mexico !

Il nous fait stationner une cinquantaine de mètres plus loin et nous voilà de retour, à pied cette fois, vers les bureaux de l’immigration.

On remplit deux documents sur lesquels figurent nos pedigrees.

On est dirigé ensuite vers le banquier qui est chargé de nous ponctionner 29,50 $ / personne.

Après paiement, on retourne au premier guichet pour rendre nos deux documents correctement remplis. On peut rester six mois dans le pays !

On est « re » dirigé vers le banquier qui, cette fois-ci, va nous ponctionner pour l’importation temporaire de Chouchou. Son identité est rentrée sur une base informatique.

Sa date de naissance : 10 août 2015.

Son nom : Land Rover.

Son prénom : Defender.

Son numéro de série : SALLDHMP8FA476881.

Mince alors, pas de Def dans la base de données. Notre interlocuteur est ennuyé, il s’excuse, il téléphone, il fait des copies... et nous... on attend...

1/2 heure, 1 heure, 1 heure 30 : le problème n’est toujours pas résolu.

Finalement, le coup de fil salvateur arrive et Chouchou est inscrit sur les fichiers.

Son entrée sur le sol mexicain nous revient à 59 $. Il peut rester également six mois dans le pays. Il faut laisser également un dépôt de garantie de 400 $ (la somme prélevée sur le compte dépend de la date de naissance. Au plus t’es jeune, au plus tu payes !) qui nous sera restituée le jour où Chouchou quittera le territoire.

Ce qui est rigolo, ce sont les commentaires sur les différents forums :

« Il est très difficile de rentrer aux Etats-Unis. Les officiers de l’immigration sont très pointilleux ! En plus, avec votre véhicule, ils vont tout contrôler, tout inspecter, vous prendre vos 🍅, vos 🍊, vos 🍌 et vos baby carrots... Non, pas nos baby carrooooots » ! 🙏

Trêve de plaisanterie.

On a passé la frontière des États-Unis à neuf reprises et jamais, pas une seule fois, on a ouvert la porte arrière de Chouchou, pas une seule fois on a déboursé un dollar pour Chouchou. Pas une seule fois, nous n’avons été contrôlés par une patrouille de 🚓.

En Alaska, l’officier d’immigration est sorti de son bureau pour nous prendre en photo avec SON véhicule de fonction. Éric lui a même demandé de recommencer car il nous avait coupé les pieds ! Lol.

Plus au sud, l’officier d’immigration nous a indiqué les plus beaux itinéraires de la région...

Et ça, c’est du vécu, ce ne sont pas des « on dit » ! Peut-être sommes-nous chanceux 🍀!

Nous voilà enfin en règle avec les autorités mexicaines. Enfin presque. Avant notre départ nous avons souscrit une assurance tous risques pour Chouchou auprès d’une compagnie américaine qui nous couvre pendant un an pour les Usa, le Canada et le Mexique. Un petit bémol concernant ce dernier pays : nous ne sommes pas couverts en responsabilité civile.

Notre mission est donc maintenant de trouver une compagnie d’assurance mexicaine qui veut bien nous couvrir dans ce domaine. Sur les conseils de deux 👮‍♂️rencontrés au poste frontière, on fait une halte à Tijuana pour tenter l’impossible. Impossible car aucune compagnie mexicaine ne daigne nous assurer 😝. On nous propose même de changer l’immatriculation de Chouchou. Ça ne va pas non ?

On ne va pas se faire des noeuds au cerveau plus longtemps. On continue notre route vers Ensanada où nous avons prévu de dormir. On sait qu’à partir de maintenant il faut redoubler de vigilance et ne pas se poser n’importe où, sécurité oblige !

On remarque immédiatement que nous sommes de l’autre côté de la frontière : la façon de piloter (le verbe prend tout son sens ici), les nids de poule sur la chaussée, les piétons, les chiens, les klaxons, l’agitation... On est dans un autre monde !

Arrivée à Ensanada.

iOverlander nous signale des douches publiques dans la ville. On s’y rend sans tarder. Arrivés à proximité, on demande à un gars s’il sait où se trouvent las duchas publicas. Ça tombe bien, c’est juste en face ! La conversation s’engage en espagnol bien sûr.

« Puede estacionar su vehiculo aqui. Es muy seguro ».

« Muchas gracias ».

C’est le patron d’un garage spécialisé dans la préparation des 4X4... Il nous désigne un emplacement sur le devant de son garage auto. 

Il nous demande où on compte 😴. En fait, on ne sait pas trop mais ce qui est sûr c'est qu'on ne laissera pas Chouchou seul dans la ville ! Il nous propose alors de le stationner dans l’enceinte de son garage. Un gardien de nuit veille sur les véhicules entreposés. Génial, super. Certes ce n’est pas glamour mais peu importe, la sécurité avant tout.

Après avoir pris une bonne douche chaude, nous voici au garage.

 

 

 

 

 

Temo, nous donne des adresses de petits restos. Zut, on n’a pas changé de pesos... Qu’à cela ne tienne, il nous prête un billet de 500 pesos = 20 € en nous disant « Vous en aurez assez pour ce soir » ! Décidément on va de surprise en surprise !

On mange nos premiers tacos. Ils sont excellents !

 

 

 

 

 

 

Ce soir, pas de coucher de soleil, pas de sable blanc... mais... une sécurité absolue !

 

 

 

3 mars 2018. D’Ensenada à Bahia de San Luis Gonzaga (Baja California du Nord)

La première chose à faire avant de continuer est de rembourser notre hôte d’une nuit. Un petit tour au distributeur et nos dettes sont effacées. Temo nous propose de visiter sa ville. C’est donc à bord de son 4X4 que nous partons à la découverte d’Ensenada. Nous ne voulons pas nous éterniser dans cette grande ville et vers 10 heures nous prenons congé.

 

Muchas gracias por todo Temo

 

C’est aujourd’hui que commence notre aventure mexicaine. Nous avons décidé de passer par la Basse Californie pour traverser cet immense pays du Nord au sud et préférons ignorer les provinces du Nord pour des raisons de sécurité.

 

La péninsule de Basse-Californie se découpe administrativement en deux Etats : la Basse-Californie et la Basse Californie du Sud. Elle est deux fois plus longue que la Floride et même un peu plus que l’Italie. Sa largeur varie de 40 kilomètres à plus de 250 kilomètres.

 

Nous nous dirigeons vers la mer de Cortes qui borde la partie Est. La région est désertique. On franchit un massif qui fend la péninsule du nord au sud. Rien de particulier sinon des paysages désertiques plantés de cactus. Nous franchissons trois checkpoints militaires.

1er : 2 militaires armés jusqu’aux dents (ou comme des porte-avions, au choix) nous arrêtent et nous posent les questions d’usage : qui ont est, d’où on vient, où on va ?

2ème : 2 militaires (idem pour l’armement et pour les questions) nous font ouvrir le coffre de Chouchou pour vérification.

3ème : personne en vue. Après un bref arrêt, on continue.

Ça commence fort !

Nous mangeons sur une très belle plage de sable blanc...

Nous continuons notre route. L’arrêt pour la nuit se fait en bordure de la Mer de Cortes, sur une  🏖 peu large mais propre.

 

4 mars 2018. De Bahia de San Luis Gonzaga à La Bahia de Los Angeles

De bon matin, on voit arriver une camionnette pour le moins pourrie. Le gars nous réclame l’équivalent de 10 € pour nous être installés à cet endroit. On le savait mais on pensait y échapper ! On a passé une très bonne nuit et c’est l’essentiel !

On traverse de très beaux paysages désertiques. Malheureusement, les plantes du désert et les énormes 🌵 emblématiques du pays ne sont pas les seuls à jalonner notre route. Des détritus s’invitent également. Certains endroits, pas tous, fort heureusement, sont franchement degueu... et le mot est bien faible ! Il faut se positionner de telle sorte que la cannette en métal, la bouteille en verre, le jerrican en plastique voire le pneu... ne figurent pas dans l’objectif. Pour les panoramiques, c’est loupé ! Quel dommage !

On emprunte une piste sur une quarantaine de kilomètres. Le ciel est bleu, la température n’a jamais été aussi douce ! Il nous tarde d’arriver à Baya de Los Angeles, une bourgade en bordure de la mer de Cortes qui est gratifiée de deux ⭐️⭐️ par le Petit Futé.

Notre route surplombe une splendide baie. Elle est parsemée d’une multitude d’îles. L’ensemble est du plus bel effet. Ça a l’air 🦉!

 

 

 

Quelques kilomètres et nous voilà dans le village.

😱mais ce n’est pas possible ! Noooooooooon ! La déception est grande ! Pas possible, la guerre, un tsunami, un séisme... même pas. Il est 15 heures. On a loupé un truc, un petit quelque chose qui va faire la différence et qui va nous faire apprécier ce lieu.

Il est 18 heures et on cherche toujours.

On se réfugie dans un petit bar avant de regagner notre bivouac, repéré en fin d’après-midi.

En effet, ne souhaitant pas rouler de nuit, on stationne Chouchou en bordure de plage.

On est à trois kilomètres du village. On emprunte un chemin de sable accessible seulement aux 4X4.

Toujours une légère appréhension quand on s’installe dans l’obscurité absolue, au milieu de nulle part. 🤭

Demain sera un autre jour et on espère « découvrir » une pépite !

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