Gendarmerie française contre police mexicaine

 

22 mars 2018 après-midi

On quitte notre 🌋 mexicain préféré, direction la ville de Puebla.

Il fait beau, la vie est belle, Chouchou est en forme. On fredonne. Éric roule prudemment mais, par obligation, a adopté la conduite locale. De toute façon, t’as pas trop le choix 😬 ! Tu serres les fesses et tu avances... sinon ils te roulent dessus ! 🤢

Arrivée à Puebla. Un flot ininterrompu de véhicules depuis des kilomètres. Derrière, devant, à droite, à gauche. Bref le « périph » aux heures de pointe !

Un policier à moto se porte à la hauteur de la vitre d’Éric restée ouverte. Il nous fait signe de stationner sur le bas-côté.

Ce que nous redoutions depuis notre entrée dans le pays serait-il en train de se produire ?

Il n’est pas très sympa ! Il veut le permis ! Pas de blême jusque-là.

« Désolée monsieur l’agent, tous nos papiers sont dans notre cache secrète sous mes fesses. La manip va prendre un certain temps » !

Règle de base : restez courtois avec les forces de l’ordre.

Il a l’air pressé, nous non ! Le document en main, il m’ordonne de remonter.

« Mais monsieur l’agent, je n’ai plus de siège ! Je ne peux pas m’asseoir » !

Il m’oblige à tout remettre en place et à m’asseoir.

On est tombé sur un champion du monde, toutes catégories !

La règle de base n’est que souvenir.

« Bon alors, on a fait quoi et surtout combien tu veux, enfoiré ? Oups… Sorry » !

On ne s’est pas arrêté au stop et on doit payer une amande…

« Tiens donc, et celui de devant, et celui de derrière, et celui d’à côté... puis t’as déjà vu un stop sur le périph » ?

- Vous avez été photographiés ! 

- Quelle chance ! On veut avoir la photo ?

- Seulement quand vous aurez payé... »

On s’entête, lui aussi, il ne démord pas.

« Ok, on appelle l’ambassade de France à Mexico. Nous sommes officiers de gendarmerie !

- Les deux ?

- Ben oui (je n’ai pas pu être major en 33 ans de boutique mais mon mari, en quelques minutes, sans tableau d’avancement, me promeut officier ! Trop fort 💪 waouh) ».

L’iPhone en main, Eric lui présente sa carte tricolore (scannée)… Incrédule 🤢, le policier esquisse un léger sourire…

Mauvaise pioche Ducon !

Il se radoucit, nous serre la main et nous souhaite une bonne route.

Il enfourche sa 125 et s’enfuit comme un voleur sans nous remettre dans le flot de la circulation.

🇲🇽 0  - 1 🇫🇷

En espérant que le Mexique ne va pas égaliser… Lol.

On continue, encore plus attentifs car on redoute l’égalisation.

Puebla est une grande ville de plus de 1 200 000 habitants. C’est dire que pour se poser c’est toujours problématique. iOverlander nous signale un petit hôtel « Chante 18 » qui accepte de recevoir des voyageurs en les autorisant à dormir dans leur véhicule pour la modique somme de 150 pesos soit 6 euros.

On se dirige vers le point GPS. Pas d’enseigne extérieure. Un gamin nous fait signe et nous montre une très jolie petite maison de couleur blanche en nous disant : « Tous les gringos vont là ! »

Si tous les gringos vont là, alors on doit être à la bonne adresse ! 😆

🛎. Nous sommes accueillis par un jeune couple mexicano-américain propriétaires des lieux qui nous confirment que nous sommes au bon endroit. Hélène, une Française de Grenoble arrive peu après. La communication est plus aisée. Elle travaille dans l’auberge depuis quelques mois.

Que c’est mignon ! Tout est immaculé. Les murs blancs sont ornés de fresques de couleurs vives. On fait le tour du propriétaire. On est séduit par les lieux. Pour quelques euros de plus, on se la joue grand seigneur, on prend la jolie petite chambre du rez-de-chaussée. 14 euros petit déj inclus, une douche chaude et des hôtes charmants ! Une pépite à dix minutes à pied du centre historique de Puebla !

Après quelques 🌮 pris avec nos hôtes dans une gargote locale, nous allons visiter le zocalo et ses ruelles adjacentes.

Puebla n’est certes pas notre ville coloniale préférée mais certains quartiers sont très charmants et hauts en couleur. Située à 2 150 m d’altitude, les journées sont chaudes et les nuits tempérées, ce qui n’est pas sans nous déplaire.

Nous faisons imprimer les drapeaux de tous les pays du continent américain que nous collerons sur Chouchou à chaque passage de frontière. 3 € pour un m² d'impression sur du papier vinyle !

On passe l’après-midi à déambuler dans les rues où toute la population semble s’être donnée rendez-vous.

La soirée se passe tranquillement à l’auberge.

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Commentaires: 7
  • #1

    Hélène (mercredi, 28 mars 2018 17:54)

    Les couleurs sont superbes.
    De toute elle ne pouvait qu'être gentille cette hote elle s'appelle Hélène. Bisous.

  • #2

    MC (mercredi, 28 mars 2018 18:32)

    Vos gendarmes mexicains n'ont d'égal que le policier français qui m'avait dit "Vous ne pouviez pas me dire plus tôt que vous étiez prof" en voyant mon attestation MAIFalors que j'etais seule au milieu d'un carrefour près du pont d'Austerlitz à Paris venant de griller un feu rouge.Bisous.

  • #3

    gilbert (mercredi, 28 mars 2018 22:24)

    ça me rappelle des souvenirs on étaient passés à Puebla il y a une dizaine d'années .. bises et bonne continuation...

  • #4

    Bernard de Lyon (mercredi, 28 mars 2018 22:34)

    Bon sang Éric, le racket donc vous avez faillis être victimes, même aux laveurs de carreaux aux feux tricolores de SJDV on l'a jamais fait !...

  • #5

    Mu (jeudi, 29 mars 2018 04:15)

    Pour Hélène: alors toi t’en loupes pas une pour te la peter. Gros bisous ma copine et soyez prudents dans vos déplacements avec tous ces c.....ds qui traînent. ���

  • #6

    Nous 2 (jeudi, 29 mars 2018 04:20)

    Comment tu avais trouvé le Mexique Gilbert? �

  • #7

    Nous 2 (jeudi, 29 mars 2018 05:11)

    Coucou Marie,
    La différence entre les deux situations:
    Nous n’avions commis aucune infraction et le policier voulait arrondir ses fins de mois et là... nous ne sommes pas d’accord.
    Tu avais commis une infraction, il aurait dû te relever l’infraction (car génératrice d’accident) et il ne l’a pas fait. Par sympathie pour la profession je suppose car ce n’est pas le genre d’infraction pour laquelle on ferme généralement les yeux. Quoi qu’il en soit, il n’avait rien à gagner en te verbalisant et n’a visiblement pas essayé d’arrondir ses fins de mois où tu ne nous dis pas tout !
    On vous fait de gros bisous
    Bonne journée à tous les 2