Oaxaca et ses environs

 

23 mars 2018

La route est longue pour arriver à Oaxaca. Nous arrivons dans cette grande ville en début d’après-midi.

 

 

 

 

 

Chouchou a 72 000 km au compteur et nous nous arrêtons dans un garage pour lui changer les pneus. Trois heures après nous le récupérons, chaussé de pneus tout neufs.

Il est déjà tard. Fatigués, nous décidons de chercher une posada pas trop chère pour passer la nuit. De toute façon, si on stationne Chouchou dans un parking sécurisé, c’est quasiment le même prix qu’une chambre. Le calcul est vite fait.

Petite soirée en ville...

On apprend, sans trop de précision, qu’il y a eu un attentat en France 🇫🇷. Ça ne s’arrêtera donc jamais 😖. Quelques heures après, les messages affluent et on se rend compte de ce qu’il s’est réellement passé !

 

24 mars 2018

C’est la boule au ventre et les larmes aux yeux que nous reprenons notre route. Nos petits tracas quotidiens nous semblent tellement insignifiants dans ces moments-là.

Mais il faut continuer !

Ce matin, nous allons visiter le premier site archéologique situé sur notre itinéraire : le Monte Alban.

Nous ne sommes pas particulièrement férus d’archéologie mais nous ne pouvions passer à côté d’un tel site sans y jeter un petit coup d’œil.

Nous empruntons une route qui monte jusqu’à 2 000 m d’altitude.

Monte Albán, que les Espagnols nommaient « Mont Blanc », fut durant plusieurs siècles la capitale de la civilisation zapotèque.

Il s’agit d’un sommet de montagne aplati. Cette platitude de la terre a été artificiellement accentuée par les bâtisseurs. Sur la Gran Plaza, les bâtiments sont disposés de telle sorte qu’ils forment un circuit, les plus grands se trouvant à chaque extrémité. Nous grimpons sur les deux plateformes qui bordent le site au nord et au sud. Au centre, une immense place engazonnée. La vue est splendide et nous permet d’avoir un panorama à 360° sur la ville d’Oaxaca et les vallées environnantes.

Certaines pyramides ont été rénovées. D’autres le sont en partie, et enfin d’autres sont dans leur jus.

Une observation, même superficielle, nous révèle des monticules dans les collines alentour. Ce sont des sites qui n’ont pas encore été explorés. Dieu sait ce qu’ils renferment ! L’avenir le dira... Peut-être !

Après nos trois heures de visite sympa sous un soleil de plomb, nous continuons notre route.

Soudain, un bruit anormal. Le même que celui entendu sur la piste menant à la mission. Éric s’arrête aussitôt. On descend. On se penche sous les roues arrière. De mon côté tout est OK, la soudure semble parfaitement tenir. De l’autre côté, la plaque en acier... s’est rompue, exactement de la même façon que celle du côté droit il y a trois semaines !

Zen... On maîtrise la situation. On sait ce qu’il faut faire... On ne s’affole pas... On respire fort... Et surtout on essaie de ne pas injurier le « pro » qui, pour une somme non négligeable, a « monté » ces « putains » de plaques sur Chouchou...  (c’est un gros mot, mais ça fait du bien) ! 🤐😤🤬

On relativise et aujourd’hui encore plus que d’habitude ! 😭

Il faut trouver un mécano compétent pour enlever la roue, les amortisseurs, dessouder les deux morceaux de plaque, les ressouder, consolider, replacer le tout.

Va-t-on trouver quelqu’un un samedi à 14 heures ?

Un petit tour sur notre application préférée iOverlander.

Il y a un mécano dans le village de Santa Maria del Tule. Il est intervenu sur un Land en début d’année (changement de filtres à gasoil).

Les warnings en action, on mène Chouchou jusqu’au garage. On explique. Le gars ne dispose pas de poste de soudure mais Tony pourra nous aider. Il est à 200 mètres. On va donc voir Tony, soudeur métallier, qui comprend immédiatement la situation. Avec son collègue il se met immédiatement à la tâche. On a l’impression d’avoir déjà vécu cet épisode. Deux heures après, nos sauveurs posent pour la photo. Coût de l’opération 40 euros !

Au Mexique (mais chez Land Rover à Kansas City on a eu le même service) :

Tu arrives avec ton problème.

Évidemment tu n’as pas anticipé un rendez-vous.

Tous les mécanos présents se mobilisent pour trouver une solution, même un samedi à 14 heures.

Serviables et efficaces !

En France :

Tu arrives sans problème (puisque tu souhaites améliorer une situation).

Tu as ton RDV un mois après car les mécanos sont surbookés (il faut dire que ce sont des pros de la mécanique, les mêmes qui sont adulés et vénérés dans le cercle fermé des 4X4ristes).

Tu repars avec un, voire plusieurs problèmes. Mais évidemment ces derniers ne se déclenchent pas immédiatement, il faut faire durer le suspense.

Tu payes le prix fort et tu t’estimes heureux que le « pro » de la mécanique ait daigné s’occuper de ton véhicule, puisque toi, tu n’es qu’un petit client !

Nous sommes furieux, et c’est un doux euphémisme.

Affaire à suivre !

Merci RR CONCEPT de nous avoir permis de nous faire plein de potes dans la mécanique auto au Mexique.

Nous sommes à Santa Maria del Tule.

Ce village a une particularité. « El Arbol de Tule » en espagnol est connu pour être le plus gros arbre du monde. C’est celui dont le tronc aurait la plus grande circonférence.

Situé sur la place du village, sur le parvis de l’église, l’arbre aurait plus de 2000 ans.

En 2001, il a été classé par l’UNESCO comme Héritage de l’humanité.

Étant le seul attrait touristique, on remarque immédiatement la propreté du village de Tule et les efforts faits par la municipalité et les habitants pour entretenir les espaces verts.

D’ailleurs, le parc verdoyant tout autour met en valeur la beauté de l’arbre.

Une plaque indique ses caractéristiques.

 

 

 

 

Age : plus de 2000 ans

Circonférence : 58 mètres

Hauteur : 42 mètres

Diamètre : 14 mètres

Volume : 816 829 m³

Poids : 636 tonnes

Nous passons une bonne demi-heure dans le jardin à faire le tour de ce géant de la nature. Une barrière nous sépare de cet énorme cyprès de Montezuma. Le tronc n’a pas une forme cylindrique. On dirait qu’il y a en a plusieurs collés les uns aux autres mais avec une racine commune.

Nous serions bien restés plus longtemps mais il est temps de trouver un endroit où passer la nuit.

Nous nous arrêtons dans un village à une vingtaine de km de là : Tlacolula de Matamores.

Toujours difficile de trouver un endroit adéquat, aussi nous nous rendons au poste de police. Les 👮‍♂️ nous indiquent une station-service. Un garde, armé d’un pistolet-mitrailleur veille toute la nuit. Il nous donne son accord pour stationner sur le parking. Cette nuit nous serons surveillés 😊.

Aux Etats-Unis, les armes sont en vente libre mais on ne s’est jamais senti en insécurité. Ici, dans les campagnes, certainement à tort, on se méfie ! Il ne nous viendrait pas à l’idée de nous poser n’importe où comme nous le faisions durant la première partie du périple, premièrement parce que les endroits n’invitent guère à la contemplation et d’autres part, parce que les gens rencontrés ne sont pas des plus souriants. En fait, ici tout nous semble plus compliqué !

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Commentaires: 1
  • #1

    Bernard, toujours de Lyon ! (jeudi, 29 mars 2018 11:20)

    Je vois que Chouchou vit de tristes aventures ! Il a eu les deux pattes arrières cassées.
    RRC va pas se faire de la pub même si, je présume, que la pièce vient d'un de leurs fournisseurs. Y'a du règlement de compte dans l'air !...
    J’espère que ce sera votre dernier problème mécanique. En tous cas, ça vous aura permis de comparer la réactivité et la capacité de réponse des mécanos latinos ! On peut toujours essayer de s'aligner ici en France...
    Bonne continuation. Bises à vous deux et aussi à Lydie et Allan lorsque vous vous retrouverez.
    B et D