Calakmul, le site qui se mérite...

 

16 et 17 avril 2018. Des ruines dans la jungle... Calakmul

La région de Calakmul abrite de très nombreux sites archéologiques, nichés au cœur de la forêt tropicale. Le plus vaste et le plus grandiose est Calakmul, catalogué au Patrimoine mondial de l’humanité. Il se trouve à environ quatre heures de route de Campeche.

Ce lundi, nous avons réservé deux hébergements dans les environs du village de Xpujil.

Casa Ka’an est composé de six cabanes individuelles disséminées sur un terrain très bien entretenu et loin de tout. Angel nous attend et nous attribue nos bungalows. C’est ravissant et confortable. Chacun possède, une chambre, un salon et une kitchenette bien équipée.

Le lendemain matin, deux dames viennent nous concocter de savoureux petits déjeuners « à domicile ». Elles sont ponctuelles et s’activent dans nos cuisines dès 6 heures 30. Il faut dire que nous avons plus de deux heures de route pour aller aux ruines. Nous prévoyons plusieurs bouteilles d’eau et un pique-nique pour le repas de midi.

Nous quittons très rapidement la route fédérale pour emprunter la petite route goudronnée à une seule voie qui rejoint le site. Nous rentrons dans une forêt épaisse et nous dirigeons vers la frontière guatémaltèque. La prudence est de mise en raison des trous qui constellent la chaussée. Au détour d’un virage, des « faisans » aux plumes multicolores picorent. En restant à distance, on a tout loisir de les observer.

Une heure et demie plus tard, nous arrivons sur un parking. Il n’y a quasiment aucune voiture.

On pourrait croire que les sites mayas de la péninsule du Yucatan se limitent à Chichen Itza, à Uxmal où au célébrissime Tulum que nous découvrions dans quelques jours. Pourtant, tout comme Bonampak et Yakchilan dans l’état du Chiapas, il existe dans la péninsule des sites éloignés des circuits touristiques. Des sites qui ne fourmillent pas de touristes et de marchands de babioles. Des sites qui ne sont pas aménagés mais qui baignent encore dans leur jus. Bref, des sites où l’on peut encore se prendre pour Indiana Jones.

Calakmul en fait partie.

Après nous être acquittés de notre droit d’entrée dans un modeste bâtiment et avoir franchi le petit panneau explicatif, nous voici sur un petit chemin de terre en pleine forêt tropicale. Le site est vaste et il est facile de s’y perdre.

D’après les renseignements recueillis, il s’agit d’un des plus grands et plus puissants site Maya qui accueillait, à son apogée, jusqu’à 50 000 personnes et qui couvrait plus de 70 km². Le site a été englouti par la jungle à son abandon. Il aurait été découvert en 1931, mais les premières interventions n’ont débuté qu’en 1993. Seuls quelques bâtiments ont été « restaurés ». Le site comporterait près de de 6 750 structures !

Certains monuments sont un peu en retrait, on se retrouve vite seul.

À Calakmul, la visite est d’autant plus agréable qu’elle se déroule à l’ombre des arbres tropicaux.

Nous avons l’immense privilège d’observer les singes-araignées évoluer au-dessus de nos têtes. On a l’impression d’être dans le livre de la jungle et on s’attend à tout moment à voir surgir Baloo de derrière un temple !

Bel exercice d'équilibrisme !

Des arbres se sont invités sur les escaliers et sur les parois des temples. La nature reprend ses droits.

A Calakmul, on peut escalader la plupart des constructions.

Gravir l’imposante pyramide principale est un petit exploit... La descendre en est un grand ! Les escaliers étroits et vertigineux permettent de monter vers le ciel. Mais à l’arrivée, la récompense est à la mesure de l’effort fourni. De là haut, on jouit d’un panorama à 360°. La vue sur les ruines et sur la « jungle » environnante est tout simplement magique.

En haut des temples pyramides...

Nous croisons quelques touristes venus de façon individuelle mais pas de bus, pas de tourisme de masse. C’est aussi pour cela que nous sommes là.

Nous revenons vers le parking après trois bonnes heures de marche dans la jungle, marches ponctuées d’arrêts et de contemplation.

Les sandwiches jambon cru et les bananes avalés, nous reprenons notre chemin. Il ne nous faut pas moins de quatre heures pour parcourir les 250 kilomètres qui nous séparent du charmant village de Bacalar et de sa superbe lagune.

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