Livingstone ou les retrouvailles... Onze ans après !

 

7 mai 2018. Rio Dulce

Nous quittons la Finca Ixobel en début de matinée pour nous diriger vers Rio Dulce.

Rio Dulce est un « village-rue » bordé d’étals et de baraquements, de comedores bon marché et d’ateliers de réparation mécanique qui débordent de la chaussée dans un joyeux désordre.

Parmi toutes les cantines, il y en a une qui nous rappelle notre pays !

Le village est séparé en deux par un pont qui enjambe la rivière du même nom.

Mais Rio Dulce, c’est aussi l’un des points de départ pour rejoindre Livingstone.

C’est à la marina que nous allons établir notre campement pour les deux nuits à venir. Le cadre n’est pas des plus bucoliques mais nous apprécions l’ambiance et la propreté des lieux.

Nous sommes légèrement éloignés du centre-ville. C’est à pied que nous nous y rendons. Nous devons trouver une lancha qui nous emmènera à Livingstone. Rendez-vous est pris avec un pêcheur pour le lendemain à... 7 heures. C’est OK ! On y sera.

Nous soupons pour 2 € par personne dans une gargote. Sans cartes bleues, nous sommes « fauchés » en ce moment !

Nous voulons rentrer à la Marina en Tuk-tuk mais ils ne prennent plus de clients après 19 heures. C'est donc à pied que nous retournons à la Marina !

 

8 mai 2018. Livingstone

Nous embarquons sur une lancha à moteur en compagnie de six pêcheurs. Nous filons le long du magnifique « canyon ». 34 km, soit une heure au milieu de paysages enchanteurs de mangroves.

Nous débouchons sur le petit port Caraïbeen de Livingstone.

Onze ans auparavant, nous avions bien aimé ce lieu qui n’est accessible qu’en... bateau.

 

Livingston est situé à l’embouchure du Río Dulce. C’est l’une des curiosités du Guatemala avec sa population noire ou garífuna comme les habitants de Livingston s’appellent eux-mêmes, issus du métissage des derniers Indiens caraïbes et des esclaves ayant fui l’enfer des plantations. Les Garínagu (pluriel de Garífuna) seraient arrivés il y a plus de deux cents ans en Amérique centrale, après une longue odyssée qui débuta en Afrique et passa par les Antilles.

Les Indiens qui peuplaient les Antilles et les esclaves africains arrivés sur les côtes de l’île Saint-Vincent après que des navires négriers s’y furent échoués (Antilles) allaient s’unir, se métisser et devenir les Garínagu. Plus tard, les Anglais, après avoir pris possession de l’île, déportèrent cette population dans les îles honduriennes. Ceux qui survécurent s’installèrent sur les côtes caribéennes du Honduras et du Guatemala, dont Livingston. Livingston s’établit au début du XVIIIe siècle. Aujourd’hui, la majorité de sa population est indienne, la petite communauté garífuna ne constituant qu’une part minoritaire des habitants.

Installé dans une situation extrêmement favorable, le village va devenir le port d’exportation des richesses produites sur le sol du Guatemala, dont le café.

 

Nous voici de retour à Livingstone. Il fait chaud, très chaud même ! Ambiance nonchalante des Caraïbes.

Au début de notre périple, nous avions fait le pari de retrouver la dame qui, onze ans auparavant, m’avait fait des tresses. La chaleur accablante nous oriente vers un troquet. Nous sommes attablés depuis une bonne demi-heure. Une femme s’approche de nous et me demande si je veux faire... des tresses. On la reconnaît, c’est elle 🤗 ! C’est invraisemblable 😲 ! On discute du prix, pour la forme, et c’est parti pour une heure de « coiffage » ! Quelle dextérité !

 

Décembre 2007

 

Mai 2018

Pari réussi !

A 14 heures 30, nous rejoignons l'embarcadère pour prendre la lancha publica qui nous ramène à Rio Dulce.

Nous nous faisons déposer au centre ville. Après quelques achats, nous revenons à la marina en tuk-tuk.

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    MC 3448 (dimanche, 13 mai 2018 17:56)

    Entre 2007 et 2018 , tu n'as pas changé Mu!!!!

  • #2

    Mu (dimanche, 13 mai 2018 21:16)

    Un peu plus de rides et un peu moins de rondeur du à la vie que nous menons depuis... bientôt 1 an ... Nous sommes partis le 14 mai de MPT... avec notre BlaBlaCar ... On n’a pas vu le temps passer!