Le Volcan Santa Ana

 

25 mai 2018

Nous voici arrivés dans le plus petit état d’Amérique Centrale (31 fois plus petit que la France).

Ce pays est victime d’une mauvaise réputation à cause de la guerre civile qui a eu lieu entre 1979 et 1992 (plus de 100 000 morts) mais également à cause des maras, ces gangs hyper violents qui se disputent toujours le contrôle du trafic de drogue et qui continuent de sévir dans certains quartiers.

El Salvador a adopté le dollar américain comme monnaie en 2001 à la place du colón.

Souvent délaissé au profit de ses voisins, le Mexique, le Guatemala et le Costa Rica, El Salvador est souvent traversé et peu exploré par les voyageurs.

Nous allons tenter de nous faire notre propre opinion !

Nous adopterons ici les mêmes consignes : ne pas rouler de nuit et ne pas dormir n’importe où comme nous avions l’habitude de le faire sur le continent Nord-Américain. La vigilance étant de mise, nous privilégierons les endroits fermés et gardés la nuit : parkings d’hôtels, restaurants, postes de police, auberge de jeunesse (on n’a pas dit maison de retraite 😁)... Nous remarquons immédiatement, peut-être plus qu’ailleurs, une présence quasi constante de policiers, de militaires, d’agents de sécurité armés. Ils sont partout. C’est à la fois rassurant mais également anxiogène.

C’est parti pour une semaine au cœur d’El Salvador !

Le pays est ouvert sur l’océan pacifique et compte près de 300 km de côte. C’est le seul pays d’Amérique centrale qui n’a pas d’ouverture sur la mer des Caraïbes.

C’est en bordure de l’océan qu’à lieu notre première halte. Une petite piste en cul de sac nous mène au restaurant d’Irma. Il s’agit d’une grande paillote familiale et Irma, la proprio, autorise les voyageurs à camper sur sa propriété. En échange, il est évident que nous nous devons de consommer. Les nuages qui s’amoncellent dans le ciel rendent l’atmosphère lourde, pesante. On n’a qu’une envie, s’asseoir, « picoler » et ne plus bouger !

 

26 mai 2018

Il fait tellement chaud ! Il est urgent de se rapprocher des montagnes pour trouver un peu de fraîcheur !

Nous traversons des forêts tropicales. Une petite halte à la cascade Don Juan nous donne l’occasion de nous dégourdir les jambes. Une marche d’une quinzaine de minutes nous mène jusqu’à la chute d’eau qui dégage un certain charme.

 

 

 

 

 

La route des fleurs (en cette saison, il n’y en a aucune !) nous conduit à Juayua. Son marché gastronomique hebdomadaire a lieu toutes les fins de semaine. Des stands de rues proposant toute sorte de nourriture à des prix défiant toute concurrence s’alignent le long de ses ruelles

Nous sommes un peu déçus par ce petit village qui à notre humble avis ne présente guère d’intérêt. Le coin n’est pas très propre. La seule chose à visiter est la petite église qui trône sur le zocalo.

Nous ne sommes pas « très inspirés » et nous ne souhaitons pas nous y installer pour dormir. C’est vers 16 heures que nous nous mettons en quête d’un hôtel qui acceptera de nous héberger pour la nuit.

A une dizaine de km de là, la responsable de l’hôtel Alicante nous autorise à squatter un morceau de terrain de l’établissement. Un immense portail, une barrière et un garde armé… Nous sommes en sécurité !

Après avoir mangé un morceau au restaurant, il se met à pleuvoir des trombes d’eau. L’établissement ferme, mais nous avons l’autorisation de rester bien à l’abri sur la terrasse couverte. Nous en profitons pour mettre le blog à jour puisque nous avons une excellente connexion WiFi.

 

27 mai 2018. Fête des Mères

Appels en France, envoi de petites cartes, nous ne saurions louper la Fête des Mères 💐. Ce n’est pas parce que nous sommes à des milliers de km que nous oublions de penser à nos petites mamans.

La ville de Santa Ana est la deuxième plus grande ville du pays derrière la capitale San Salvador. Sur la plaza central, très animée, se trouvent la cathédrale de style gothique et le théâtre.

Mais les villes, ce n’est pas notre « truc »… Direction le Lac Coatepeque. Une piste nous permet d’accéder à cette immense retenue d’eau.

Nous nous trouvons dans la caldera d’un volcan qui a explosé il y a des dizaines de milliers d’années. Nous sommes entourés de végétation tropicale qui recouvre le cratère du volcan. Le lac est grand mais nous ne sommes pas « transportés ». Le site pourrait être agréable mais c’est sans compter sur les détritus qui jonchent les rives ! Dommage !

Nous trouvons refuge dans le parking de l’un des innombrables restaurants fréquentés par les familles salvadoriennes qui peuvent s’adonner aux sports nautiques.

 

28 mai 2018. Le Volcan Santa Ana

El Salvador, situé sur la ceinture de feu du Pacifique, compte 23 volcans (c’est le pays possédant le plus grand nombre de montagnes volcaniques sur un si petit territoire).

Nous avons pris goût à l’ascension de ces cônes si particuliers. C’est donc tout naturellement que nos pas nous mènent jusqu’au Cerro Verde, lieu de départ pour le Volcan Santa Ana. Avec ses 2 381 mètres, c’est le plus haut du pays.

L’ascension n’est pas des plus difficiles mais nécessite tout de même pas moins de quatre heures de marche aller-retour.

Rien de sert d’arriver trop tôt puisque la randonnée ne peut se faire en individuel. Nous avons obligation de partir en groupe avec un guide et un policier à… 11 heures précises. Le gouvernement oblige en effet les randonneurs à être accompagnés par un policier pour des raisons de sécurité.

Avant l’heure c’est pas l’heure, après l’heure c’est trop tard puisqu’il n’y a qu’un départ par jour !

Tarif : 14 $ pour deux.

 

 

 

 

 

Une vingtaine de jeunes de toutes nationalités et... nous... sommes dans les starting-blocks.

Il ne pleut pas mais les nuages envahissent le ciel. Nous sommes avisés qu’en cas de mauvais temps, nous devrons rebrousser chemin pour des raisons de sécurité !

A l’avant, le guide

et à l’arrière... le policier armé. Nous sommes sous bonne escorte !

Le petit chemin se glisse dans une forêt luxuriante et humide. Au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude, la forêt disparaît et nous évoluons sur de la roche volcanique plantée d’agaves et d’arbustes. En approchant du cratère, la végétation disparaît totalement.

Le ciel se dégage. Ça devrait être bon. Mais on sait aussi que les nuages peuvent revenir très rapidement.

Après 2 heures 30 de montée, nous apercevons la ligne de crête.

La chance est avec nous. Le ciel est maintenant en partie dégagé ! Nous commençons à apercevoir des fumerolles.

Suspense, incertitude, crainte ? 🤭

Nous sommes maintenant sur la lèvre du cratère et une belle récompense nous attend. En contrebas, le lac émeraude, bouillonnant d’où s’échappent les fumerolles, signes de l’activité du volcan.

Ce lac n’est pas sans nous rappeler celui du volcan Kawah Ijen situé sur l’île de Java en Indonésie où nous étions allés durant l’été 2009.

A part qu'en Indonésie, des porteurs travaillent sans relâche pour remonter des blocs de souffre pour un salaire de misère.

La dernière éruption du Volcan Santa Ana eu lieu en 2005 (la précédente en 1904). Un mélange de cendres, de roches, de lave, de boue et d’eau bouillante a été projeté sur plus d’un kilomètre et a tué deux personnes.

On devrait être tranquille pour aujourd’hui !

Nous redescendons par le même chemin et ne regrettons pas une seconde notre ascension.

A l’arrivée, nous empruntons un tronçon de route goudronnée qui présente peu d’intérêt.

Un véhicule arrive derrière nous. Je tends le pouce. Le conducteur s’arrête. Ce sont des policiers. Les derniers kilomètres se font à l’arrière de leur pickup! Cool ! 👍

« Gracias Amigos de la policia».

On en a pris plein les  👀 et c’est ravis que nous rejoignons Chouchou.

On décide d’aller passer la nuit dans les environs de la capitale : San Salvador.

Nous sommes « accueillis » par des kilomètres de bouchons 😱. Pouvait-on s’attendre à autre chose dans une capitale ! 😇

Les heures tournent, la nuit tombe, il pleut et le brouillard s’installe ! A part ça, tout va très bien, madame la marquise ! Impossible de trouver un endroit en sécurité. Pas d’hôtel ou plutôt si, mais un gourbi pour plus de 30 € la nuit. Punaise, on est mal ! On se retrouve dans un quartier pour le moins chelou. Vite, on se tire de là ! Réfléchissons, il y une solution à tout. Un contrôle, une dizaine de policiers sur le bas-côté. On s’arrête, je m’y colle pendant qu’Éric reste au volant.

Je prends mon air « bête » sans trop me forcer… LOL !

« Buenas tarde Señor. Somos Frances (toujours annoncer la couleur) y estamos perdidos (ne pas avoir peur de passer pour des imbéciles). Buscamos un lugar para dormir adentro de nuestro vehiculo (Chouchou pour ne pas le nommer). Pero un lugar muy seguro »…

Hésitation puis... (en espagnol) : « Vous allez au poste de police, vous dites que vous venez de la part de Carlos et pas de souci, vous pourrez  😴 en toute sécurité ». Il nous explique en détail où se trouve le poste. 1/4 d’heure plus tard, on se présente à l’accueil. Nous sommes accueillis avec une immense bienveillance par une jeune femme énergique et souriante et ses deux collègues masculins. « Il n’y a aucun problème, vous pouvez dormir devant le poste. Vous ne risquez rien ». On a même droit à une douche dans leurs locaux. On est très loin du ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️. C’est roots à souhait ! Mais quel accueil ! Excellents nos collègues Salvadoriens !

On passe une super nuit et au petit matin, les patrouilles s’arrêtent auprès de Chouchou et nous partageons une tasse de ☕️.

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Commentaires: 5
  • #1

    Jean-luc.lhotelier@wanadoo.fr (samedi, 02 juin 2018 08:53)

    SUPER comme dab.
    Avec vous.
    Bises

  • #2

    Nous deux (samedi, 02 juin 2018 16:04)

    Merciiiiiiiiiiiiiiiiilk

  • #3

    odile et christian (samedi, 02 juin 2018 17:43)

    bisous

  • #4

    RR (jeudi, 04 juillet 2019 19:30)

    que buen viaje, gracias por visitar nuestro país. Jah bless

  • #5

    Nous deux (jeudi, 04 juillet 2019 19:47)

    Buenas tarde RR,
    Muchas gracias a tu de leer nuestro pequeño blog.
    Esperamos regresar a tu pais !