Boquete, la vallée de l'éternel printemps !

Nous traversons des villages indigènes. Les maisons sur pilotis sont faites de bois. Leurs toits sont recouverts de palmes. Des gamins sur le bord de la route nous font de grands signes pour nous vendre les dernières récoltes.

Bienvenue dans la province du Cheriqui, comparée au « grenier du Panama ». En effet, ici la terre fertile en raison de la présence de volcans est l’une des plus productive du pays.

 

22 - 27 juillet 2018

La météo ne s’arrange pas. En prenant de l’altitude, le brouillard dense et épais nous enveloppe.

C’est dans un décor de montagne, de jungle et de plantations, notamment de café, que nous « débarquons » à Boquete en fin d’après-midi. Et pour la première fois depuis longtemps, IL NE PLEUT PAS ! 😁

On a repéré un micro camping sur notre application préférée iOverlander. En fait, il s’agit d’un petit établissement café / restaurant qui a aménagé quelques places uniquement pour les camping-cars. Certains vans ayant été refusés, nous ne savons pas si nous allons être autorisés à y séjourner ! Nous nous présentons à l’accueil et sommes reçus par la propriétaire des lieux ! Elle nous propose un emplacement pour 12 $ par nuit avec douches chaudes (ce qui est plutôt rare), sécurité (bien que le pays soit l’un des plus secure d’Amérique centrale) et, cerise sur le gâteau... le petit déjeuner ! Hésitation pour la forme ! ON PREEEENNND !

On a pour unique voisin un couple américo / panaméen !

On s’installe bien confortablement dans ce micro camping si paisible.

L’air est sec, il fait frais. Pour la première fois depuis très longtemps, on sort notre « petite laine » ! Même sans avoir vu le village, on sait tout de suite que l’on va s’y sentir bien.

D’après les renseignements recueillis, la « vallée de l’éternel printemps » semblerait être un incontournable du Panama. C’est sans doute en raison de ce climat privilégié que de nombreux américains ont décidé de s’y installer.

Les éclaircies et la pluie se succèdent. Mais le beau temps, tout relatif, prédomine, ce qui n’est pas sans nous déplaire !

Notre petite vie s’organise entre les sorties en ville, les randonnées et les longs moments de détente tranquillement installés sur « notre pelouse » ! 😌

Enfin de « détente » est un bien grand mot, puisque nous avons mille et une choses à faire.

Le grand nettoyage :

Sortir, faire sécher, ranger nos affaires...

Aérer notre intérieur qui en a grand besoin...

Laver le bas de caisse de Chouchou pour éviter la rouille !

Les photos, le blog...

Mais aussi finaliser le passage de Chouchou (en ferry) et le nôtre (en voilier) entre Colon au Panama et Carthagena en Colombie. Nous sommes en contact permanent avec Boris, le transitaire et Ana, la propriétaire du van qui va partager le conteneur avec Chouchou.

Et encore, préparer notre périple en Colombie, ce qui n’est pas une mince affaire. Il y a tellement de choses à voir dans cet immense pays grand comme deux fois la France.

Bref, on ne s’ennuie pas une seule minute. Il nous faudrait des journées de 48 heures ! Nous qui avions prévu une « tonne » de bouquins et des films pour occuper nos longues soirées !

La région se prête naturellement assez bien à la randonnée. C’est le moment ou jamais de se dégourdir les jambes.

 

Le « Lost waterfalls trail » (le trail des chutes perdues)

On ne pouvait louper cette randonnée qui est décrite comme l’une des plus belles de la région. Elle permet d’admirer trois cascades nichées au fin fond de la jungle tropicale.

C’est donc de bonne heure et de bonne humeur que nous stationnons Chouchou au départ du trail à quelques kilomètres au nord de Boquete.

Dès notre arrivée, on traverse un pont qui nous rappelle les films d’aventure. Il est solide, sûr et fort et, en plus, il bouge dans tous les sens... ce qui fait aussi partie du plaisir !

Sitôt franchi, une « bonne » montée d’une dizaine de minutes nous met « en jambes » pour la suite des « hostilités » !

On sait que le chemin est privé et que l’on va devoir s’acquitter de frais d’entrée de 7 $ par personne.

La guichetière nous dit que, vu les pluies de ces derniers jours, le sentier entre la deuxième et la troisième cascade est exposé et dangereux et qu’il est préférable de ne pas s’aventurer au-delà de la seconde.

 

 

 

C’est ici que l’aventure commence vraiment. Un sentier boueux chemine au milieu d’une jungle épaisse, vierge et magnifique. Les bruits dans les branches nous signalent la présence d’animaux. Une vigilance constante est nécessaire. Non seulement le terrain glissant est dangereux à certains endroits mais il faut également toujours faire attention où l’on pose les pieds et les mains en raison des serpents et des scorpions qui « hantent » les lieux !

Nous parvenons sans difficulté à la première puis à la deuxième cascade. L’eau est pure, transparente et l’air est vivifiant. On sent les embruns sur notre visage, sensation très agréable.

C’est ici que se pose la question : on tente ou pas ?

Nous croisons un couple de jeunes américains ayant préféré rebrousser chemin vu la difficulté !

D’un commun accord, on continue ! On sera toujours à temps de faire demi-tour ! Si le sentier est glissant mais qu’il n’y a pas de « gaz » (de précipice), ça devrait le faire en faisant preuve d’un minimum de prudence !

Première partie technique : le sentier est très pentu, très boueux, donc... très glissant ! Une corde a été mise en place pour faciliter la progression des randonneurs. Allez, ça on sait faire !

Ça monte, ça descend !

Deuxième partie technique : Nos pas sont sans cesse entravés par des racines glissantes... et toujours et encore cette boue qui colle à nos pompes et qui rend la marche difficile !

On croise un petit groupe qui descend : « YES YOU CAN ». Donc, « YES WE CAN » !

On se rapproche petit à petit de cette ultime chute. On l’entend, on sent les gouttelettes d’eau et enfin on la voit ! Ouf. Elle est très belle aussi et dégringole dans sa petite piscine d’eau très pure.

Le retour se fait par le même chemin.

Rester surtout concentrés ! Ne pas se blesser dans la descente !

Que du bonheur, nous voilà arrivés sans encombre !

On s’est régalé : six kilomètres en deux heures trente.

 

 

 

Le « Pipeline trail » est une randonnée qui débute également à une dizaine kilomètres au nord de Boquete.

Un panneau indique le début du sentier qui est en Aller / Retour.

Quelques centaines de mètres encore et nous voici devant une guitoune. Une jeune fille accourt pour nous demander de payer les frais d’entrée qui s’élèvent à 3 $ par personne, terrain privé oblige !

Le chemin, légèrement montant, serpente dans la jungle. Nous traversons de nombreux ponts. Certains sont faits de troncs d’arbre, d’autres... de « canalisations ». 😣

Comme son nom l’indique, nous suivons... un pipeline et ce, durant toute la randonnée !

A certains endroits, le « serpent de plastique » est caché par la végétation luxuriante et exubérante. A d’autres, il est apparent, tantôt recouvert de mousse, tantôt à nu, sa couleur blanche 😣 nous rappelant que nous ne sommes pas très loin de la civilisation.

En bordure du sentier, un arbre géant ! Le panneau indique qu’il aurait 1 000 ans. On se sent vraiment tout petit. Ses racines sont tordues et entrelacées. Mais que la nature est belle !

Après 1 heure 20 de marche lente entrecoupée de pauses photos, nous arrivons dans un espace plus dégagé : la fin du sentier. Nous entendons des bruits de chute ! Nous pensions, au vu des pluies de ces derniers jours, que l’eau allait couler en abondance ! Il n’en est rien, juste un filet s’échappe et s’écoule en cascade jusqu’au sol pour former une petite piscine.

Rien de très spectaculaire mais ce petit trail de huit kilomètres en deux heures nous aura permis de randonner dans la jungle panaméenne !

En fait, Boquete est un grand village situé au pied du volcan Baru, point culminant du Panama. Ici cohabitent des panaméens, des indigènes que l’on reconnaît à leur tenue de couleurs vives, notamment les femmes qui revêtent des robes longues et des américains, retraités de préférence ! Le village n’est pas coquet, on dirait même qu’il est en chantier ! Rien de particulier, les maisons ne sont pas jolies (excepté celles situées sur les flancs des montagnes que l’on devine appartenir à des « gringos »). On ne comprend pas trop pourquoi des milliers de retraités étrangers viennent s’installer dans la région ! C’est mignon mais de là à susciter un tel engouement !

 

Ce qui est bizarre c’est qu’en écrivant ces dernières lignes, on s’aperçoit que ça fait déjà six jours qu’on est là et qu’on y est tellement bien qu’on va peut-être rester un jour de plus ! Alors l’effet Boquete agit-il aussi sur nous ?

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Commentaires: 8
  • #1

    Bernard (lundi, 30 juillet 2018 10:53)

    Quel beau récit. Merci, merci et merci. Je suis très content de le vivre par procuration. Je suis vraiment bien dans mon transat au soleil.
    Continuez à nous divertir, nous enrichir, on ressent les embruns jusqu’ici. Bises

  • #2

    Laurent (lundi, 30 juillet 2018 18:00)

    Hummm!!! Embruns et fraîcheur, j'en veux, alors que nous venons de passer en orange canicule!!! Toujours merci pour ce partage exceptionnel, qui nous fait voyager d'une autre belle façon!!! Des bisous, et prenez bien soin de vous!!!

  • #3

    Nous deux (lundi, 30 juillet 2018 18:33)

    C’est nous qui vous disons merci merci et ... merci pour vos petits mots.
    Pour Bernard:
    On a décidé de profiter de notre transat dès qu’on sera à la retraite, promis.
    Énormes gros bisous de nous deux à ... vous tous

  • #4

    MC34 (lundi, 30 juillet 2018 20:04)

    Encore un beau récit qui nous permet de nous évader et de trouver de la fraîcheur. Notre retour à Montpellier est marqué par une vigilance orange canicule après l'air de la montagne, dur , dur ! Bisous.

  • #5

    Nous deux (lundi, 30 juillet 2018 20:15)

    Vous avez dû vous éclater avec vos petitouts... les activités n’ont pas manqué !
    La clim sera la bienvenue!!!
    Bon retour à Malbosc!
    Bisous à tous les deux

  • #6

    odile et christian (mardi, 31 juillet 2018 13:16)

    belle continuation bisous

  • #7

    Lhotelier jlj (mercredi, 01 août 2018 13:29)

    Esprit trail quand tu nous tiens.
    Merveilleux.
    Poursuivez pour -aussi- notre plus grand bonheur.
    Bises bretonnes.
    JlJ

  • #8

    Nous deux (vendredi, 03 août 2018 01:14)

    Ça y est in vient de retrouver une connexion.
    Merci Odile, Christian... on continue bientôt à nous la Colombie.
    Pour Jean-Luc:
    Merci de courir un peu pour nous! En rentrant on va être à la ramasse complète!!! Pfffttttt
    Bisoussss