La Finca Versalles

Envie de nature, d’air pur, de simplicité et d’authenticité ?

Bienvenue à la finca Versalles, immense propriété qui n’est pas sans nous rappeler les « plantations » de Louisiane.

En franchissant le portail, on s’attend presque à voir surgir Vivien Leigh et Clark Gable !

Nous y sommes venus par hasard et nous y sommes restés par choix !

16 septembre 2018

Après avoir pris congé de Yohanna et Théo, nos hôtes d’un soir, nous reprenons la route ou plutôt la piste qui doit nous permettre de rejoindre la prochaine étape : Popayán.

Vu la pluie qui a sévi durant les derniers jours, la terre grasse nous empêche de progresser rapidement.

De nombreux travaux jalonnent notre itinéraire. Arrêt forcé. Devant nous, un marchand de 🥖 ambulant. Un ouvrier s’approche de Chouchou et, avec un immense sourire, nous remet deux pâtisseries qu’il vient juste d’acheter. Nous allons de surprise en surprise avec ce peuple colombien... Mais où va s’arrêter cette gentillesse, cette bienveillance !

Les brioches sont délicieuses. Quitte à attendre, autant nous « restaurer » !

Nous ne pouvons faire l’impasse sur la ville de Popayan, décrite comme étant un joyau architectural colonial.

Celle qui est surnommée la ville blanche en raison de ses façades peintes à la chaux ne manque pas de charme...

... si l’on fait abstraction de ces horribles tags qui dénaturent les murs. C’est en effet la première fois depuis que nous sommes arrivés dans le pays que nous remarquons ces « œuvres d’art » qui n’en sont que pour ceux qui les dessinent ! 🤮 On est très loin du Street Art de la Comuna 13 à Medellin. Même la jolie statue qui domine la ville est maculée de ces abominables inscriptions.

On se croirait à Montpellier ! Plusieurs personnes que l’on croise nous mettent en garde contre les incivilités qui semblent sévir dans la ville...

Y aurait-il un rapport entre les tags et la délinquance ?

Nous ne pouvons quitter la Colombie sans avoir séjourné dans une finca.

Il s’agit de fermes spécialisées dans la production de café, de chocolat ou encore dans l’élevage bovin.

C’est tout à fait par hasard que nous débarquons à la Finca Versalles, située à l’écart de la Panaméricaine dans le tout petit village de Patia.

Nous ne savons presque rien de cette finca sinon que la propriétaire Maria-Alexandra demeure à Popayan et que l’entretien est confié à Eva et à José, le majordome.

En arrivant dans l’allée centrale, nous sommes agréablement surpris par la végétation luxuriante composée de plantes tropicales qui entoure la grande bâtisse peinte de couleurs jaune, bleu et rouge et sa jolie piscine.

Quatre chiens dont celui que nous allons surnommer Rex viennent à notre rencontre en jappant.

Des éclats de voix ! Une bande de joyeux lurons, apparemment des randonneurs, est installée confortablement et se délecte de pastèque et de jus de fruits. La conversation s’engage et nous sommes aussitôt invités à la dégustation.

La propriétaire, souriante, détendue, d’une simplicité déconcertante est venue passer le week-end à la finca avec quelques amis. Ils repartent en fin d’après-midi. Elle rajoute « Usted está en su casa. Puedes dormir en una habitación o acampar. Si necesitas algo, Eva puede ayudarte » !

Nous n’avons que l’embarras du choix pour déplier notre tente de toit.

Nous sommes invités à partager le repas, simple, copieux et typique du pays : soupe de poulet, riz, yucca, pommes de terre et pâte de goyave.

Nous en profitons pour en savoir davantage sur la finca.

La propriété Versalles (impossible de savoir pourquoi elle s’appelle ainsi) s’étend sur 290 hectares. Les bâtiments datent du XVIIIe siècle et comprennent une habitation principale et des dépendances où sont entreposées les tracteurs et les outils nécessaires à la maintenance de l’exploitation.

On a l’impression que le temps s’est arrêté il y a bien longtemps : la décoration, les meubles, la salle de repas, le four...

La propriétaire « collectionne » les artéfacts archéologiques (jarres et objets divers) découverts dans les campagnes environnantes. On se croirait dans un musée !

On ne peut que se sentir bien dans un endroit pareil !

La finca qui emploie cinq  personnes à temps complet est spécialisée dans l’élevage des bovins destinés à la production de lait et de viande. Le cheptel est composé de 500 têtes de bétail et de 25 chevaux.

Nous participons aux travaux de la ferme pendant deux jours…

17 septembre 2018

7 heures. Julio arrive pour la traite des vaches. Les veaux ont passé la nuit dans un enclos, isolés de leur mère. Ils sortent un par un pour « prendre » leur dose de lait. Après quelques minutes, leurs pattes arrière sont « ligotées » et Julio se met alors à la tâche.

En prenant place à côté de lui, on se rend compte que c’est un métier. On a beau tirer, pincer les pis... rien ne sort ! 😕 On doit se rendre à l’évidence : on n’est pas très doué !

Une fois le seau rempli, il est vidé dans un bidon. Une dégustation s’impose ! Le lait est épais, crémeux... rien à voir avec le liquide blanchâtre inodore et sans saveur qui est vendu dans nos « enseignes préférées » ! 🤢 

La traite terminée, le cheval arnaché, on se dirige vers les champs de cannes à sucre ou du moins ce qu’il en reste.

Armé de sa machette, Julio coupe une canne, la « pelle » et la débite en tronçons d’un centimètre. En mâchouillant les fibres, s’écoule un excellent jus sucré. On comprend pourquoi les cannes à sucre sont une source de protéines pour les vaches et leurs petits.

18 septembre 2018

Au programme de ce jour, visite de la propriété à cheval avec José, le majordome.

Nous voici partis accompagnés de notre fidèle REX qui nous colle aux « basques » depuis notre arrivée. Les chevaux sont dociles ce qui n’est pas sans me déplaire ! Nous traversons de jolis paysages arides jusqu’à la rivière Patia.

Notre balade à cheval terminée, nous faisons nos adieux à Eva, José et Rex de la Finca Versalles... et reprenons notre route vers la frontière équatorienne !