L'Avenue des Volcans. Le Parc des Illinizas (2/3)

Il y deux attractions principales dans le parc : les Illinizas et la Lagune de Quilotoa.

Malgré le pluriel, les Ilinizas sont les deux sommets du même volcan. Les éruptions volcaniques constantes ont divisé le sommet en deux pics bien distincts : l’Illiniza Sud, toujours enneigé et l’Illiniza Nord qui ne l’est pratiquement pas. La lagune de Quilotoa est remarquable pour la la couleur vert émeraude de ses eaux et pour sa position dans la caldera du volcan Quilotoa.

 

 

 

1er octobre 2018

Après avoir pris congé de nos potes haut-alpins, chacun reprend sa route. Nous espérons vraiment nous croiser à nouveau durant le périple.

Le plein d’eau du réservoir effectué dans un camping, nous nous dirigeons vers le parc des Illinizas.

Nous allons rendre une petite visite aux Illinizas. La piste qui nous permet d’accéder au bivouac de « la Virgen » à 4 000 mètres d’altitude nous offre un joli panorama sur les montagnes environnantes.

Lorsqu’on emprunte une piste, on a toujours l’impression que l’on va arriver dans un cul de sac. Rassurés par les locaux, on continue sur le chemin qui grimpe à flanc de montagne. Face à nous, les jumeaux : les Illinizas Nord et Sud.

Un replat, nous sommes arrivés au lieu-dit de « la Virgen ».

Oh Sorpresa ! 😲 Un vieux Chouchou !

Quel plaisir de déjeuner dans ce cadre enchanteur.

Quand les parents de Chouchous se rencontrent, ils ne peuvent qu’immortaliser le moment ! 😉

 

 

 

 

Éric commence à avoir mal à la tête. 🤯 On reconnaît immédiatement les symptômes de mal aigu des montagnes. Nous sommes à 4 000 m certes, mais hier, nous sommes montés à 5 100 m et il n’a ressenti aucun trouble. Il faut éviter tout effort, s’hydrater en évitant le Mouton Cadet, 🤪privilégier le jus de pamplemousse, 😏 se reposer et voir comment les choses évoluent !

Trois heures après. Le mal persiste. Les nausées ne sont pas loin 🤮. Il est 17 heures. La prudence nous incite à redescendre avant que la nuit ne nous enveloppe. La piste est « merdique » par endroit et franchement, nous n’avons aucune envie de « l'affronter » sans voir où l’on met nos pneus 😒 !

On sait qu’en perdant de l’altitude les symptômes vont s’estomper puis disparaître dans les heures qui suivent.

Éric prend tout de même le volant... Il préfère conduire malade plutôt que de me confier les manettes 🤔 ! Finalement, ça m’arrange car il y a quelques petits passages techniques !

4 000, 3 900, 3 800, 3 700, 3 600, 3 500 m... Village de Chaupi. Il fait nuit noire. On se plante à côté de l’église. Le Seigneur veillera sur nous cette nuit 😇. Si la situation ne s’améliore pas, nous descendrons sur la panaméricaine quelques centaines de mètres plus bas.

Éric passe directement de la position assise à celle allongée.

Pour ma part, je n’ai pas trop le choix ! Après avoir avalé du 🧀, des 🍌, et des 🍪, je procède à l’extinction des feux. Il est 19 heures...

 

2 octobre 2018

10 fois : « ça va mieux Eric ? » 

- Ça va ! » 

Le jour se lève sur Chaupi. Après une nuit de douze heures de sommeil, le soleil brille à nouveau.

Le MAM est redoutable. Il frappe n’importe qui, n’importe où ! Il s’invite sans préavis sans savoir ni pourquoi ni comment et disparaît comme il est venu.

Il semblerait que la consommation de 🍷 Mouton Cadet et de houblon 🍺 puisse favoriser le MAM...

« A bon entendeur, salut » ! 😉 

On décide de passer la journée dans la petite ville de Latacunga à 2 800 mètres pour se refaire une santé.

On dégotte une petite auberge de jeunesse, pas un hospice, pfft, qui nous autorise à dormir dans Chouchou dans l’enceinte privée de l’établissement. On peut prendre autant de douches hyper chaudes que l’on veut, la cuisine est à dispo et le petit dèj est inclus... et en plus, on a la Wi-Fi qui nous permet de bosser un peu pour quatre dollars par personne. Le luxe quoi ! On prend sans hésitation. On fait la connaissance de Ioan et Jno Vfa (excuse nous pour ton prénom - LOL), deux jeunes « bretons » avec qui nous passons une soirée bien sympathique. Demain, nous prévoyons de rejoindre Quilotoa, célèbre pour sa lagune aux eaux vert émeraude.

 

3 octobre 2018. La Laguna Quilotoa

La route pour atteindre le village est bordée de champs cultivés. Les différentes couleurs de verts les font ressembler à des damiers. Parfois les montagnes confèrent à ce paysage une certaine austérité.

Nous débarquons à Quilotoa (3 900 m) en début d’après-midi. Après le paiement de la taxe d’entrée de deux dollars par véhicule, nous stationnons Chouchou sur la place du village. On sait que l’on peut passer la nuit sur le parking. Le village en lui-même est plutôt en chantier... tourisme oblige ! Des dizaines de petits hôtels, des restaurants, des magasins d’artisanat sont en train de voir le jour...

On adore la façon dont les femmes Quechua sont vêtues. Plutôt coquettes, elles portent des jupes amples au-dessus du genou, des chaussettes ou des collants en laine. Elles sont chaussées de talons hauts et coiffées de leur éternel chapeau d’où s’échappe une longue tresse. Elles sont ravissantes !

Nous sommes venus jusqu’ici pour voir la lagune. Elle s’étend juste au-dessous de nous. Inutile de grimper pour l’apercevoir vu que le village est implanté sur le rebord du cratère. Nous n’avons que quelques mètres à parcourir pour nous retrouver face à un spectacle saisissant.

Nous retrouvons Ioan et Jno. RDV est pris le lendemain matin à 8 heures 30 pour la rando.

 

4 octobre 2018. Randonnée Quilotoa - Chugchilán

Nous nous élançons sur le sentier qui doit nous mener du village de Quilotoa à celui de Chugchilán en quelques cinq heures. Arrivés au terme de la rando, il nous faudra revenir au point de départ distant d’une vingtaine de kilomètres, en bus, en camion, en voiture ou... Au pire des cas, nous dormirons sur place... On avisera en arrivant ! No stress. Nos compagnons de route ont, quant à eux, réservé un hébergement.

En longeant la crête qui surplombe la lagune pendant plusieurs kilomètres, la luminosité est telle que le lac nous dévoile ses couleurs. Les falaises hautes et abruptes plongent dans les eaux glacées.

De petites maisons construites çà et là témoignent de l’activité humaine. D’ailleurs, nous ne tardons pas à croiser une maman et sa fillette qui tient un chaton dans sa main. Nous nous approchons pour les saluer. Nous leur offrons quelques fruits secs. Souriantes, nous échangeons quelques mots. Elles regagnent leur maison... Nous continuons notre « route » qui serpente sur le plateau.

Même si la montagne paraît inhabitée, les populations rencontrées nous prouvent le contraire !

On évolue sur un sentier de plus en plus escarpé, pour le moins exposé. Un passage délicat sur un terrain qui nous semble instable va-t-il nous obliger à faire demi-tour alors que nous avons parcouru une dizaine de kilomètres et qu’il nous en reste... trois à faire ! Une légère anxiété s’empare du groupe. Surtout, ne pas glisser ! Éric, s’approche ! Il enjambe « la difficulté » ! Ça devrait le faire ! C’est soulagés que nous passons l’obstacle...

A partir de maintenant, plus rien ne peut nous arrêter !

On se permet de faire les pitres. Chose impensable cinq minutes auparavant ! 😆

Un dernier effort avant l'arrivée au village...

Infos rando :

5 heures 30 de marche (en comptant les poses photos et repas)

14 km

Altitude mini : 3 041 m (point d'arrivée)

Altitude maxi : 3 892 m (point de départ)

Dénivelé positif cumulé : 290 mètres (le parcours s'étant déroulé essentiellement en descente)

 

Pour nous la journée n’est pas finie puisqu’il faut rejoindre Chouchou.

Un chauffeur de car nous dit que le dernier bus qui assure la liaison entre les deux villages est parti à 13 heures. Par contre, des camionnettes peuvent nous transporter moyennant 30 $. Il nous prend vraiment pour des gringos, lui ! 😖 Quand on connaît le prix de l’essence dans le pays : moins de 0,30 centimes le litre et surtout le prix de la vie… On rencontre un français qui travaille dans une auberge qui nous confirme que le prix normal est de deux  dollars par personne...

Un dernier bisou avant de quitter nos amis avec qui, on espère, nous resteront en contact !

On repère une petite dame qui vend des bols de frites... sur lequel elle pose un œuf frit (un  dollars les deux bols). Ça a l’air « goutu », on a faim, ça tombe bien !

C’est en mangeant nos frites que nous nous installons en bordure de route dans l’attente d’un véhicule.

Premier pick-up : quinze dollars, pas question. Pour ce prix-là, on dort à l’hôtel et on rentre demain matin en bus.

Cinq minutes après une berline WV : 👍. Le conducteur s’arrête. Déjà quatre personnes à bord. Les sacs à dos sont entassés dans le coffre et nous... dans l’habitacle... mais peu importe. La famille équatorienne qui nous transporte est vraiment sympathique et la discussion va bon train pendant les trois quarts d’heure de trajet. Bilan : cinq dollars... 

On retrouve Chouchou stationné sur son parking. Tout est OK. 

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Commentaires: 6
  • #1

    Yoann et Jeno (samedi, 06 octobre 2018 01:14)

    On a l'impression qu'il manque certain passage, genre la fin de la randonnée.... C'est qu'Eric est en forme quand il évite le vin rouge et la bière... ���. Bien sûr qu'on restera en contact. Bonne route.

  • #2

    Yoann et Jeno (samedi, 06 octobre 2018 01:15)

    Au fait très belles les photos!!!

  • #3

    Nous deux (samedi, 06 octobre 2018 04:58)

    Zut, on a oublié! Il va falloir remédier à cela !
    On espère que votre deuxième jours de rando s’est bien passé et que vous n’avez pas eu de pluie.
    On va aux cascades et à la casa del Arbol demain. On espéré voir le volcan...mais vu les prévisions météo ce n’est pas gagné. Bonne nuit les petits.
    Bisous à tous les deux

  • #4

    Eric (samedi, 06 octobre 2018 04:58)

    Au fait, merci!!! Lol

  • #5

    Jean Marie (dimanche, 07 octobre 2018 15:56)

    Le vin et la bière font peut être monter la tension mais attention au pamplemousse il la fait baisser. Paysages et commentaires toujours très intéressants. Bonne continuation aux baroudeurs. Bises de nous deux.

  • #6

    Nous deux (mardi, 09 octobre 2018 02:35)

    Il va falloir changer de breuvage alors lol. Merci encore et bises à tous les deux.