En route vers le Pérou...

Il y a trois « routes » qui, depuis l’Equateur, permettent d’entrer au Pérou.

Le poste frontière de La Balsa, situé le plus à l’Est, au cœur de la Cordillère des Andes, est le moins fréquenté. Et pour cause, il est le moins accessible ! C’est donc celui-là que nous choisissons pour accéder au « pays des incas » !

Une incertitude subsiste toutefois : quel est l’état de la piste ?

 

15 octobre 2018

Cuenca se trouve à quelques 400 kilomètres de La Balsa ce qui correspond, vu les conditions de circulation prévisibles, à une dizaine d’heures de route.

200 km plus au sud : première halte.

Loja, commune de 185 000 habitants.

Passage obligé pour le touriste qui visite Loja : la Nueva Puerta. Chouchou se sent obligé de passer sous l’immense porte de cet édifice qui ressemble à un château fort.

Nous sommes agréablement surpris par les peintures qui ornent les murs de la place Bolivar et qui rendent hommage à Simon...

De nombreuses maisons de type colonial ont été restaurées et la ville affiche un air coquet fort séduisant.

D’ailleurs, la Calle Lourdes est particulièrement jolie avec ses maisons colorées dont les façades ne sont pas sans nous rappeler celles des maisons des magnifiques villages Colombiens.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En cherchant bien, nous trouvons notre Bernadette nationale (pas celle des pièces jaunes 🤣sur une mosaïque.

50 kilomètres encore plus au sud : deuxième halte.

Vilcabamba, commune de 5 000 habitants.

Il s’agit d’un petit village tranquille et serein dont la vie s’organise autour de la place centrale.

C’est en cherchant un endroit pour prendre la douche que nous faisons l’une de nos plus belles rencontres dans le pays. Celle-là même qui nous réconcilie avec les équatoriens qui, on doit bien l’avouer, n’ont pas toujours été des plus agréables ! Nous empruntons une piste cabossée que nous savons en cul de sac dans l’espoir de nous éloigner du centre du village. Nous commençons à désespérer. Il faut bien se résoudre à faire demi-tour...

 

Un vieux monsieur curieux vient à notre rencontre ! Après lui avoir expliqué que nous cherchons simplement un endroit pour prendre la douche, il nous propose le plus naturellement du monde et le plus spontanément, de la prendre... chez lui ou... sur son terrain. Ne souhaitant nullement l’importuner, nous choisissons la deuxième option.

C’est donc en plein soleil, nus comme des vers au milieu des vaches, que nous prenons notre dernière douche en Equateur. 😄

Sitôt rhabillés, monsieur et madame viennent nous faire un brin de causette.

Bolivia et Antonio souhaitent nous offrir le café. Hésitation, il est 17 heures. C’est Ok !

En fait, leur terrain est planté de caféiers... Bolivia nous montre les grains, après cueillette, après séchage... Elle nous explique le processus et ce jusque dans notre tasse !

 

 

 

 

 

 

Quel merveilleux breuvage sans amertume !

Puis le fromage arrive sur la table, avec du sel, sans sel... Quel accueil !

Bolivia nous propose de manger une omelette ! Nous déclinons poliment l’invitation...

En prenant congé, nos hôtes nous font promettre de revenir à la ferme le lendemain si nous ne pouvions rejoindre la frontière en raison du mauvais temps !

Il y a des moments que nous aimerions prolonger, prolonger... mais nous avons encore de la route à parcourir et ne voulant pas nous faire « rattraper » par la neige et le froid plus au sud, il nous faut continuer notre chemin !

La nuit est tombée lorsque nous arrivons au village.

Nous nous présentons au poste de police pour demander l’autorisation de dormir dans l’enceinte clôturée du commissariat.

La demande est faite au « Jefe ».

« Cuentas noches ?

- Una sola señor.

- Si claro, no problemo ».

😍

C’est avec le 👍 que je reviens vers Chouchou.

On imagine comment serait reçu un équatorien qui arriverait dans une brigade de gendarmerie ou un commissariat de police en demandant au planton s’il peut coucher dans la caserne et en plus, dans son van... 🤣🤣🤣

Nous voilà installés, table et chaises de camping dépliées, en parfaite sécurité, en train de déguster nos pâtes saucisses.

Les policiers de garde se régalent de tranches de cake que nous leur donnons pour le dessert !

 

16 octobre 2018

Au petit matin, c’est avec une pointe de nostalgie teintée d’émotion que nous assistons à la revue des troupes et aux « garde à vous / repos » ! 😍 Fiers d’être policiers ! Et oui 33 et 40 ans de « boutique » laissent des traces ! Même Éric rectifie la position ! 🤣

Quoi qu’il en soit, c’est super sympa, Messieurs, mais il ne fallait pas vous donner tant de peine ! 😉

Il ne pleut pas encore mais les sommets sont toutefois « pris » par les nuages. Nous savons que la piste que nous allons emprunter pour rejoindre le poste frontière se trouve là-haut, tout là-haut !

On y va. On sera toujours à temps de faire demi-tour !

155 kilomètres dont 60 de piste nous attendent.

D’après les renseignements recueillis auprès d’autres voyageurs et des populations locales, il y a quelques endroits exposés où un minimum de vigilance est requis... Attendons de voir.

Nous quittons Vilcabamba vers 10 heures 30.

Des paysages verdoyants s'étendent à perte de vue.

La route goudronnée se transforme en piste tantôt roulante, tantôt exposée en raison des risques de chutes de pierres d’un côté et du vide de l’autre. La concentration est alors telle que ni le pilote ni le copilote n’osent s’arrêter pour prendre des clichés. 😬

 

 

 

 

 

 

Nous traversons des villages loin de toute civilisation...

15 heures 30 : cinq heures pour parcourir 155 kilomètres dont 60 de piste mais nous voici arrivés au tout petit poste frontière de La Balsa😌

 

 

 

 

 

La sortie de l’Equateur n’est qu’une formalité pour nous. Un stampel sur chaque passeport et le tour est joué. Pour la fin de l’importation temporaire de Chouchou, c’est un tantinet plus long. Des motards allemands attendent pour entrer et... premiers arrivés, premiers servis. Cela fait cinq heures qu’ils patientent...😲

Une demi-heure après, Chouchou est autorisé à sortir du territoire ! 💪

C’est avec une légère appréhension que nous nous présentons aux officiers de l’immigration du Pérou... En effet, nous avons des « tonnes » de fromage, de la charcutaille, des fruits... bref tout ce qui est 🚫 par les autorités 🤭. Nous avons pris soin de planquer tous nos paquets dans les soutes au milieu des vêtements... Nous avons volontairement mis un bazar monstre dans Chouchou pour éviter, ou du moins limiter, la fouille. 🤫 

Nous voici dans les locaux. Une infirmière 😷 nous demande nos carnets de vaccination. Fort heureusement nous les avons sinon elle aurait été capable de nous trouer la peau !

Vérification, inspection. Bon pour le service ! 👍 

Aucun problème avec l’immigration. Aucun problème avec l’importation de Chouchou.

Par contre, l’un des douaniers demande à fouiller Chouchou...

P....., on est mal ! Cool, on respire fort ! Au pire des cas, s’il trouve, on consomme notre tonne de fromage et de charcuterie sur place... ça prendra le temps que ça prendra... et peu importe les conséquences ! 🤮 Il est HORS DE QUESTION QU’UN DE CES HOMMES TOUCHENT NOS FROMAGES OU NOTRE SAUCISSON ! 😡 

Avec un immense sourire de faux-cul : « Claro que si señor, no problemo »...

D’un commun accord, on va détendre l’atmosphère : on va leur sortir notre arme secrète, nos trois loulous...

Cinq douaniers s’approchent lentement de Chouchou. Ils sont déterminés. Ils l’encerclent... prêts à dégainer !

On tremble ! 😬 

C’est maintenant ou jamais :

« Señores, disculpe, hemos olvidado. Tenemos tres mascotas. Se llaman Dan, Kiss y Lou... » et bla-bla-bla et bla-bla-bla !

Cinq paires d’yeux se tournent vers le panier de nos loulous qui sourient de tous leurs crocs.

« Que bonitos...que lindos... los peritos.

- Y que tiene en el frigorifico » ?

Le voilà qui revient à la charge. 

« Seis binouzes... » 🤫

Punaise, s’il faut qu’on les picole sur place... on passe la nuit à la frontière ! 🤪

« Si quieres puedes ver, señor »

Et voilà le douanier allongé sur le matelas la tête dans le frigo...

Il ne doit pas voir grand-chose. Il tripote, il tâte...

Le verdict tombe !

« Todo es Bueno, puedes entrar » !

😍😍😍😍😍😍😍😍 💪💪💪💪💪💪💪💪

Un de plus qui n’a su résister à nos loulous !

Une heure de formalités et le tour est joué !

Welcome au pays des Incas !

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Commentaires: 1
  • #1

    Lhotelier (dimanche, 21 octobre 2018)

    Les amis bjr
    Que ferions nous pas pour passer une frontière n'est ce pas ?
    Bonne suite .
    Amicales pensées
    Jlj