La Patagonie Argentine coté... Atlantique

Après les montagnes vivifiantes de la Patagonie Andine, nous abordons les interminables steppes venteuses et désolées de la côte atlantique ... Durant des milliers de kilomètres tout n’est que solitude et immensité...

 

2 - 9 mars 2019

Après avoir quitté les Torres del Paine, nous rejoignons Paso Rio Don Guillermo à la frontière Argentine. La routine, les douaniers étant beaucoup moins rigoureux que leurs homologues chiliens, pas de visite domiciliaire ! 😉

Nous abordons très rapidement la Patagonie Atlantique.

La nationale 3 relie le sud de l’Argentine à Buenos Aires sur plus de 2 500 kilomètres. Ce long cordon rectiligne la plupart du temps, se glisse dans un paysage aride et quelque peu monotone qu’aucun relief ne vient troubler. Tout est désespérément plat !

 

Aucun signe de vie si ce n’est par ci par là, une chapelle soumise aux quatre vents qui nous rappelle que la vigilance est de mise et l’assoupissement strictement  🚫 ! Bon OK, on vous l’accorde, ce n’est pas forcément un signe de vie ! 😏 

Des clôtures interminables et discontinues bordent notre itinéraire de part et d’autre. Ici, nous sommes au pays des estancias, ces fermes que l’on devine à distance respectueuse de la nationale.

Peut-être que pas très loin, se cache celle de Florent ! 🤔

Il est pratiquement impossible de s’arrêter sur les bas-côtés. Les seuls refuges possibles sont d’innombrables stations-service. Nos préférées sont celles de l’enseigne YPF. Nous sommes autorisés non seulement à prendre une douche chaude moyennant quelques pesos mais aussi et surtout à y dormir. Après, on se concocte des petits repas dans les meilleures conditions qui soient et toujours dans la bonne humeur (un soir ratatouille avec des légumes frais, un autre œufs au plat, ben oui, on ne mange pas que des pâtes)...

...

puis on s’endort paisiblement au son des ronronnements des moteurs des 40 tonnes stationnés de part et d’autre de Chouchou...

et dans l’odeur des vapeurs de gasoil ! La preuve que nous ne fréquentons pas que des endroits paradisiaques !

On sait faire aussi dans des endroits beaucoup moins « glam » certes... mais tout aussi efficaces ! 😆

En revanche, parfois, au détour d’un sentier, on dégote un petit havre de paix en bordure de l’océan... et dans ces cas-là, on s’endort dans un « mille » ⭐️ ! 

Peu de touristes étrangers fréquentent cette partie Patagone. La côte est sauvage, désolée, hostile, pelée, battue par les vents violents, et froide toute l’année... Pourtant on y trouve quelques beautés perdues, comme le Parc national Monte León. Ce n’est certes pas le plus spectaculaire mais une petite « escapade nature » n’est pas sans nous déplaire d’autant qu’elle nous permet de nous dégourdir les jambes.

Après une vingtaine de kilomètres de piste où nous sommes sensibilisés sur la présence d’animaux...

nous parvenons au Sendero Pinguinera.

Le chemin est ouvert de 9 à 17 heures. La prudence est de mise. Le puma rôde, solitaire et discret à l’affût des bébés manchots... 😋 Il doit d’ailleurs, en ce moment, se prélasser quelque part sous un arbuste... Mais où ? 🤔 

On se souvient... l’Alaska et le Canada... les pays des ours... les consignes à respecter en cas de rencontre fortuite... ce qu’il faut faire et ne pas faire...

« Même pas c’est écrit en français » !

Pour résumer, si tu te trouves nez à nez avec le bestiau, tu le regardes droit dans les yeux et surtout, tu lui fais comprendre qui est le boss... 😳

On s’engage sur les deux kilomètres de sentier qui mènent à une colonie... où vivent pas moins de 60 000 manchots de Magellan. Et pas de pingouins puisqu’ils ne volent pas et vivent dans l’hémisphère sud...

Un manchot, c’est mimine, c’est rigolo, c’est attendrissant... mais on est là pour « traquer » le puma ! 🧐 On progresse lentement sur le sentier, les sens en éveil, à l’affût du moindre bruissement... du moindre mouvement ! On aperçoit une oreille... loupé ce n’est qu’une ... touffinette ! 😞 On scrute l’horizon, le sol... Des traces toute fraîches... Il est passé par là !

On redouble de vigilance ! On suit les traces... on les perd, on les retrouve... On l’imagine en train de nous regarder et de se demander qui sont ces deux humains au comportement bizarre qui se balade sur son territoire !

Il faut se rendre à l’évidence : la 🍀 n’est pas avec nous aujourd’hui !

Le chemin balisé par des manchots de toute taille, nous emmène jusqu’au terme du Sendero.

On surplombe l’océan, ses plages de sable fin et ses falaises.

On fait connaissance des membres de la colonie. C’est ici que des milliers de « pinguines de Magallanes » élisent domicile... six mois par an. Des centaines de nids accueillent les œufs tous les mois d’octobre. Les petits doivent apprendre rapidement à devenir autonome pour nager et manger car ils se doivent d’être prêts pour le grand départ. En effet, toute la « petite » colonie regagne l’Atlantique sud chaque année à la fin du mois d’avril...

Rien de particulièrement spectaculaire à découvrir sur cet itinéraire.

Quelques otaries à crinière ou lions de mer peuplent tout le littoral Atlantique. Les mâles ont une grosse tête et une épaisse crinière qui fait parfois songer à celle des lions africains. Tout ce petit monde s’entasse et se prélasse sur le sable entre deux bains.

Nous effectuons un léger détour de 400 kilomètres de piste pour nous rendre à l'extrême nord de la péninsule de Valdes, une immense aire naturelle qui abrite bon nombre d’animaux terrestres (guanacos, tatous...) et aquatiques (lions de mer, pingouins...).

Les baleines ne sont plus présentes depuis quelques mois. On le sait ! Nous espérons en revanche voir les orques. La péninsule serait le seul endroit au monde où l’on peut voir ces prédateurs venir s’échouer sur le rivage pour croquer les bébés lions de mer qui viennent de naître... Sur la quinzaine d’orques qui évoluent au large, seuls six sont capables de réussir cette prouesse... Autant dire que nous n’avons que très peu de chance d’assister au « spectacle » susceptible de se produire deux fois par jour au moment de la marée haute. On attend des heures et des heures sur la falaise qui surplombe la nursery... Les petits lions de mer batifolent en contre bas ! On guette l’aileron noir du monstre des mer... C’est glauque mais c’est la loi de la nature ! L’attente est vaine d’autant que le vent souffle très fort et que les orques ne peuvent s’aventurer si près du rivage... D’après les « guardafauna », nous sommes arrivés un peu trop tôt en saison... il faut attendre le mois d’avril ! Zut ! 🥺 Pas grave...

Les tatous ne sont pas farouches...

 

 

Mais c’est quoi... ce truc énooooormissime en bordure de route... Punaise, un dinosaure géant ! On ne comprend pas trop ce qu’il fait au beau milieu de la steppe patagone.

Voici l’explication : les plus grands dinosaures du monde ont été découverts en Patagonie...

Cet herbivore qui mesurait 40 m de long, 20 mètres de haut avec un poids de 80 tonnes, soit l'équivalent de 14 éléphants... vivait il y a 95 millions d’années...

Décidément, faute d’orque, on croise la route d’un dinosaure. On a une vraiment une chance inouïe !

Les kilomètres défilent... Nous sommes à 1 500 km de Buenos Aires !

Les kilomètres défilent... Nous sommes à 1 000 km de Buenos Aires !

Les kilomètres défilent... Nous sommes à 500 km de Buenos Aires !

Les kilomètres défilent... Nous sommes à...  Buenos Aires !

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Commentaires: 5
  • #1

    jeno (mardi, 12 mars 2019 16:22)

    j adore le dinausore !!!!!! MDRRRRR
    bisouss

  • #2

    JlJ (mercredi, 13 mars 2019 13:24)

    Arrivés à Buenos Aires.
    Bon match.
    Que de merveilles
    Attention au cholestérol Éric. ....j'ai vu la poêle
    Bises jl j

  • #3

    Nous deux (jeudi, 14 mars 2019 18:35)

    Jeno : vous ne pouvez même pas imaginer... voir un dinausore dans son milieu naturel! Juste enoooorme! Lol
    JLJ: vivement le retour en Françe pour manger sainement... tartiflette et raclette loL

    BISOUS à tous.

  • #4

    jouan jy et marité (mardi, 26 mars 2019 14:09)

    Hello les amis, on découvre la suite de votre périple chilien et argentin;Que le chili et notre rencontre à Arica nous parait loin..... vous avez vaincu la poisse mécanique, le temps , et votre optimisme est magnifique .On vous attends en Bretagne quand vous voulez.
    bises à tous les 2
    jean-yves et marie thé

  • #5

    Nous deux (mercredi, 27 mars 2019 01:24)

    Jouan jy et Mari thé,
    Oh quel plaisir de vous lire... on espère que vous allez bien et que vous préparez votre future escapade.
    Nous avons eu effectivement pas mal de galères après Arica... ce n’etait que le début d’une longue série lorsque nous nous sommes rencontrés. Nous avons pensé jeter l’eponge mais être arrivé jusque là pour abandonner... c’etait Impossible. Fort heureusement nous avons continué... Chouchou va rentrer en France (2 ans jour pour jour après son départ de Belgique) dans quelques jours pour un repos bien mérité.
    C’est ok pour une petite visite en Bretagne. Par contre n’oubliez pas que si vous venez sur MONTPELLIER, vous avez une chambre à la maison... �. On vous embrasse.