Des villages hippies à Montévidéo !

Nous avons le temps, notre seul impératif étant d’être à Montévidéo le 27 mars pour le premier RDV chez notre transitaire.

Pour notre dernière semaine avec Chouchou, direction les belles plages dorées bordées de dunes et de pins pour une semaine de détente, de randos, de bivouacs « sablonneux » et de magnifiques couchers de soleil !

 

20 - 29 mars 2019. Punta del Diablo

Après quelques kilomètres de pistes...

... nous débarquons dans ce « village » où la population passe de 1 000 à 30 000 personnes pendant la saison estivale. Mi-mars, la période la plus agréable... Ici, dans l’hémisphère sud, les saisons sont inversées et l’été se termine. Les vacanciers désertent les lieux. L’automne pointe le bout de son nez mais nous gratifie encore de quelques belles journées d’ensoleillement. Quasiment tous les « établissements à touristes » ont fermé leurs portes. Nous avons l'impression d’être dans une ville fantôme... et avons pour nous tous seuls les rues ensablées, le petit port encombré de bateaux multicolores et le très beau littoral sauvage qui s’étend à perte de vue...

Ici pas de béton, aucun gratte-ciel disgracieux, seulement des maisonnettes plus ou moins huppées, parfois décaties mais toutes avec un point commun, les couleurs vives qui recouvrent leurs façades.

 

Cabo Polonio, le village le plus atypique d’Urugay

On a entendu parler d’un petit village côtier au cœur des dunes qui s’appelle Cabo Polonio.

Situé dans un parc national, seuls les véhicules ayant une autorisation peuvent y pénétrer...

Il y a deux façons d’aller au cap : à pied, en longeant la côte ou avec d’énormes camions 4X4 qui parcourent inlassablement dix kilomètres de piste au milieu des dunes.

Va pour la première option, of course !

Notre « camp de base » est établi dans la toute petite station balnéaire de Barra de Valizas.

Quel plaisir de voir encore rouler de vieilles guimbardes, des Ford, des Chevrolet... avec plus d'un million de kilomètres au compteur circuler encore et toujours en Uruguay !

Pas grand-chose à faire sinon profiter de la jolie plage qui borde ce patelin de 300 habitants...

C’est donc de bonne heure et de bonne humeur que nous nous lançons dans la « petite aventure ».

Le départ se fait depuis le village. Le fleuve étant infranchissable pour des raisons de courant assez fort, on se doit de prendre un bateau à moteur pour le traverser.

Quelques minutes plus tard, nous voici sur l’autre rive...

C’est parti pour vingt kilomètres aller - retour en tongs et sandales...

L’aller se fait en longeant la magnifique plage de sable blanc. Une nature belle, sauvage, immaculée... accompagne chacun de nos pas !

Fort heureusement, la chaleur est tout à fait supportable. Une légère brise nous permet même de nous sentir bien !

Très vite, on aperçoit le phare de Cabo. Il semble à portée de main... 😀 Illusion d’optique... On nous l’a déjà fait pour l’ascension du volcan Villarrica ! 😏

Deux heures et demie après, nous y voilà ! Bienvenus à « Babacoolos land » !

Tout est calme et peu fréquenté... Ambiance décontractée, sereine, bohème... d’un village qui refuse la modernité. Ici pas d’électricité, pas d’eau courante, pas de béton qui dénature le paysage. On est bien loin du brouhaha et des tourments de la ville.

Une centaine d’habitants vit à Cabo à l’année, essentiellement des pêcheurs et des artisans à la recherche d’un mode de vie loin des sentiers battus.

Pas de plan d’urbanisme. Des bicoques de bois ou en dur très minimalistes sont disséminées de façon pour le moins anarchique sur des dunes de sable blanc et des pelouses vertes nourries par des ruisseaux. La couleur est à l’honneur.

Le très joli phare domine le micro village.

 

 

Vu que nous ne sommes pas en haute saison, très peu de touristes parcourent les ruelles sablonneuses. Quelques hôtels pour le moins rudimentaires accueillent quelques routards sacs à dos... Très peu d’échoppes et de restaurants sont ouverts. On trouve tout de même un petit troquet qui nous sert quelques empañadas. Il faut bien prendre des forces pour le retour... 💪

En milieu d’après-midi, sachant qu’il nous reste encore une dizaine de kilomètres à parcourir et que la dernière barque traverse à 19 heures, nous quittons ce village « très spécial ».

Pour varier les plaisirs, on choisit de revenir par les dunes, une sorte de petit Sahara avec du sable à perte de vue !

Quelques heures plus tard, c’est ravis de notre escapade que nous retrouvons Chouchou qui nous attend sagement sur un parking du petit village de Barras de Valizas...

La journée s’est avérée super sympa mais nous avouons humblement que nous avons pris la sage décision de ne pas y séjourner ! Peut-être un peu trop « babacoolos » pour nous !

A une soixantaine de kilomètres plus au sud, La Paloma et son phare...

et la Lagune de Rochas séparée de l’océan par une bande de sable très étroite et son fabuleux coucher du soleil...

Puis Jose Ignacio avec un autre phare... et un autre bivouac...

Et encore plus au Sud, la trépidante, la bling-bling, la superficielle, la bétonnée, la verticale… Punta del Este. On est à des années-lumière des autres villages traversés jusqu’à présent. Changement radical d’ambiance et pourtant… Punta, comme aiment l’appeler les habitués, est un incontournable d’Uruguay.

Alors Punta, on l’aime ou on la déteste ?

Tout semble parfait dans un environnement aseptisé. De magnifiques plages de sable blond côtoient de gigantesques gratte-ciel hyper modernes mais aussi de sublimes villas luxueuses entourées de pelouses aux allures de green de golf...

C’est aussi à Punta del Este, que l’on trouve cette immense main ensevelie, appelée tout simplement la « Mano ». Cette sculpture en plein air est l’œuvre de l’artiste chilien Mario Irarrazabal...

 

 

 

 

... le même qui a réalisé « La Mano del Desierto » au sud d’Antofogasta au Chili... On préfère la sculpture du désert de par son esthétisme et sa situation !

En dépit de ce bling-bling, de cette modernité, il suffit de se rendre au port de plaisance...

... et de se rapprocher de la criée pour voir les énooooormes lions de mer.

En voilà un qui se hisse d’un bon sur le quai pour mendier quelques morceaux de poisson ! Il est chassé à grand coup de balai par le marchand qui voit d’un mauvais œil le monstre s’approcher des étals ! Ils ne sont pas agressifs mais restent néanmoins des animaux sauvages et la prudence reste de mise...

On pourrait penser qu’il n’est pas évident de trouver un endroit pour passer la nuit dans cette ville hyper bétonnée... et bien si... un parking face à la mer, désert en cette saison, est juste parfait pour accueillir Chouchou.

Bon alors, verdict... :  Punta del Este nous a vaguement rappelé l’extravagante Las Vegas et c’est peut-être pour cela… qu’on adhère !

 

 

 

 

27 mars 2019... Déjà

Nous optons pour un B&B tenu par un couple Franco / Uruguayen pour nos deux dernières nuits à Montévidéo. On se sent comme à la maison dans cette chambre à la déco originale comme tout le reste de l’établissement d’ailleurs.

C’est aujourd’hui à 10 heures que nous avons RDV avec notre transitaire. Rachida de chez Wave Logistics va s’occuper de toutes les formalités pour le départ et l’acheminement de Chouchou vers le vieux continent.

L’entretien dure quinze minutes. Les passeports, l’exportation d’Europe et l’importation temporaire en Uruguay de Chouchou... Tout semble OK pour l’empotage du 29 mars.

L’après-midi est ensuite consacré à la préparation de notre fidèle compagnon pour son grand voyage ! On ne veut laisser aucune victuaille à l’intérieur susceptible d’attirer les insectes ou autres rongeurs dans le container. Tout est soigneusement inspecté, dépoussiéré, lavé, séché. Tout est réorganisé et calé pour que rien ne bouge dans les caissons. Trois heures de labeur après, cela semble parfait.

Passons à la carrosserie. Beaucoup d’eau et des litres de shampoing et le voilà rutilant... Il vieillit bien notre Chouchou, il est beau comme la première fois que nous l’avons vu à la concession Land Rover à Montpellier, il y a déjà... presque quatre ans ! Il n’a pas pris une ride...

Le voilà fin prêt pour la grande traversée !

 

 

 

 

 

 

 

Ils ne peuvent pas s'en empêcher !

 

 

 

 

 

 

 

Chouchou est enfin prêt pour le grand départ !

Une journée de visite de cette capitale qui ne présente pas d’intérêt particulier mais qui reste une ville agréable de par sa population, toujours bienveillante à notre égard.

 

 

 

 

 

 

Un collègue uruguayen veut absolument immortaliser le moment ! Lol.

 

29 mars 2019. Jour J

Aujourd’hui est un grand jour... Un très grand jour puisque... premièrement, c’est l’anniversaire de ma maman donc « Bon Anniversaire ma petite maman adorée que j’aime... ❤️» et deuxièmement, parce que c’est le moment de se séparer de Chouchou...

Il va partager le container avec le Toyota de Christian et Armelle de Saint Nazaire et une BMW 1200 GS dont le proprio a quitté le pays un mois auparavant.

Les formalités douanières (express) accomplies, Chouchou rentre le premier dans son container...

puis la moto...

et enfin le Toy. Tout ce petit « monde » est arrimé avec beaucoup de précaution...

 

 

 

 

 

 

Les portes se referment lourdement !

Nous avons le cœur gros ! 😩 C’est la première fois que l’on se sépare de notre compagnon si longtemps. Le voyage va être long, très long même puisque le bateau n’arrivera à Fos sur Mer que le 5 mai après un mois de navigation.

Le voyage de « Chouchou en Amérique » avait commencé le 3 mai 2017 dans le port de Zeebruges en Belgique...

Mais l'aventure continue de plus belle par tous les moyens.

Direction encore plus au nord...

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Commentaires: 5
  • #1

    JlJ (samedi, 30 mars 2019 21:47)

    On ne s'en lassera JAMAIS de vos reportages.
    Mille merci MERCI.
    BON RETOUR.
    AMITIÉS JLJ

  • #2

    Nous deux (lundi, 01 avril 2019 00:37)

    Merci à tous les deux... à bientôt.

  • #3

    Laurent (mardi, 02 avril 2019 15:55)

    A découvrir, à lire et à relire, profiter, rêver...
    Merci pour ce partage, je vous embrasse.
    Amitié, Laurent

  • #4

    Bernard (samedi, 06 avril 2019 06:03)

    Encore une belle page de votre voyage.
    Chouchou traversera les mers entre deux anniversaires en un mois... l’anniversaire de ta maman et le tien Mu. Toujours présent pour les grands événements.
    Il nous tarde de vous revoir.
    Bises

  • #5

    Nous deux (mercredi, 01 mai 2019 23:58)

    Merci, re merci et encore merci à vous tous... ❤️❤️❤️❤️❤️