Les chutes d’Iguazu. Rien que de l’eau, de l’eau de pluie, de l’eau de là-haut...

Les chutes du Niagara à la frontière entre les Usa et le Canada

Les chutes Victoria à la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe

Et enfin les chutes d’Iguazu à la frontière entre l’Argentine et le Brésil à voir, à... revoir et à consommer sans modération ! 

 

29 mars 2019. 11 heures...

C’est avec le cœur gros que nous quittons le port de Montevideo... On y laisse Chouchou qui va attendre bien sagement son départ pour la « grande traversée de l’Atlantique ». Il devrait prendre la mer le 3 avril et arriver à Fos un mois plus tard en fonction des conditions météo ! On laisse les consignes pour que le container soit manipulé avec d’infinies précautions ! LOL ! Il nous tarde tellement de le récupérer sain et sauf !

C’est à partir de cet instant que commence réellement notre voyage sans notre compagnon.

A ne rater sous aucun prétexte lorsqu’on se trouve dans les environs... enfin façon de parler puisque nous nous trouvons à plus de 1 300 kilomètres : les chutes d’Iguazu.

C’est donc par tous les moyens mis à notre disposition que nous allons rejoindre cette merveille de la nature que nous avons déjà eu le plaisir d’admirer en 2000.

On espérait pouvoir aller « aux Parcs nationaux d’Iguazu » depuis Montevideo mais aucun moyen de transport ne peut nous y acheminer dans des délais raisonnables. Il faut donc retourner à Buenos Aires où, à la gare centrale Retiro, nous aurons le choix parmi des dizaines de bus qui desservent la zone.

Nous n’avons pas trop le temps de nous apitoyer sur le sort de Chouchou qu’il nous faut déjà penser à rejoindre la gare routière de la capitale, notre omnibus étant prévu à 13 heures 45.

On enchaîne bus, omnibus jusqu’à Colonia, la première ville coloniale visitée lors de notre arrivée en Uruguay, puis ferry pour rejoindre Buenos Aires et enfin marche sur 2,5 kilomètres pour parvenir enfin à notre hôtel... On pourrait prendre le taxi mais on profite des rares occasions qui nous sont données pour... nous « dépenser » !

 

 

 

 

 

19 heures 30. On découvre notre chambre, propre et moderne mais trop impersonnelle à notre goût ! Bon de toute façon, peu nous importe, on ne va pas « y passer Pâques » !

 

 

 

 

30 mars 2019. Un petit tour de bus

Un trajet en métro et nous voilà fin prêts pour prendre THE bus de la compagnie « Via Bariloche » qui en... 19 heures, va parcourir 1 300 km et nous emmener de Buenos Aires à Puerto Iguazu au Nord-Est de l’Argentine. Le bus à deux étages est luxueux, propre et récent.

 

 

 

 

Les sièges se transforment en « lits » et l’espace pour les jambes est appréciable. On aime bien ce moyen de transport. Et contrairement à ce que d’aucuns pourraient penser, on ne s’ennuie jamais. Ç’est l’occasion de décompresser, lire, écrire... manger... Bref de vraies vacances en quelque sorte !

Les deux chauffeurs se relaient. Ils conduisent calmement et sereinement. On s’endort dès la nuit tombée, bercés par le « roulis » du bus et les ronronnements du moteur...

 

31 mars et 1er avril 2019. Les chutes...

Nous débarquons à Puerto Iguazu à 9 heures. « Frais et dispos », enfin surtout dispos... 😉

Pas une seconde à perdre, il nous faut profiter de cette belle journée... Il ne pleut pas ce qui semble exceptionnel dans cette région fort arrosée quel que soit la saison. C’est pour cela que, sitôt nos sacs à dos déposés à l’hôtel, nous enchaînons sur le parc national brésilien.

Les chutes d’Iguazu... Ce nom raisonne à nos oreilles comme une merveille de la nature, un endroit MAGIQUE, un endroit que l’on se doit de visiter une fois, voire plusieurs dans sa vie si l’occasion se présente...

Tout le monde a entendu parler des chutes du Niagara...

Mais Iguazu... c’est quoi, c’est où et surtout... c’est comment ?

 

La jungle, la terre rouge, tout un cadre d’une majestueuse beauté... qui était tout d’abord habité par les Indiens guaranis. La légende raconte de manière poétique la naissance des chutes. Il y a bien longtemps, une magnifique jeune fille nommée Naipu fut promise en mariage à un dieu profondément épris d’elle. Mais Naipu aimait un autre homme, un guerrier et simple mortel. Peu de temps avant le mariage, tous deux essayèrent de s’enfuir en canoë par le río Iguazú. Furieux, le Dieu créa les chutes pour arrêter la fuite de ces amants maudits.

XVIe siècle. Découvertes par les conquistadors, les chutes d’Iguazu avec leur front de 3 kilomètres sont les plus larges et parmi les plus belles chutes du monde. Formées de 275 cascades, elles sont Inscrites au patrimoine Mondial par l’UNESCO depuis 1984. Situées sur le fleuve éponyme à la frontière du Brésil et de l’Argentine, elles sont organisées en parcs nationaux : d’un côté, le Parc national d’Iguaçu au Brésil et de l’autre, le Parc national d’Iguazu en Argentine.

 

31 mars 2019. Côté brésilien...

On décide de commencer par le côté brésilien qui permet d’avoir une vision globale du site.

Trois quarts d’heure de bus au départ de Puerto Iguazu et deux frontières franchies, nous voilà de l’autre côté... au Brésil.

Les douaniers ont de plus en plus de mal à trouver un espace libre pour apposer leur « stampel »...

Il va falloir songer sérieusement à refaire faire nos documents même si la date de péremption n’est pas encore atteinte !

Avant de pénétrer dans le parc national, nous faisons une petite halte au parque das Aves. Cet immense espace reconstitue la formidable richesse de la biodiversité locale...

Certains volatiles sont en semi-liberté, d’autres dans des volières de dimensions relativement importantes. Bien qu’ayant eu l’occasion d’observer quasiment tous ces oiseaux (toucans, aras, flamants, ibis rouge...) dans leur milieu naturel au cours de notre périple, c’est avec grand plaisir que nous les retrouvons au beau milieu de cette jungle...

peuplée de caïmans...

Passons aux choses sérieuses, « l’attraction phare de la région », celle qui nous a valu 19 heures de bus...

Nous pénétrons dans le parc national brésilien après nous être acquittés des droits d’entrée qui s’élèvent à 15 € par personne. Nous sommes plutôt satisfaits de la fréquentation touristique. Certes nous ne sommes pas seuls mais ce n’est pas la « foire d’empoigne » non plus !

Les routes goudronnées construites pour les visites dénaturent quelque peu le site... et on imagine sans peine ce à quoi il devait ressembler lorsque la jungle régnait en maître sur ces vastes étendues !

 

 

 

 

 

 

Une sorte de bus à impériale nous conduit jusqu’aux belvédères.

Le comité d'accueil n'a pas changé en 19 ans. Les coatis sont toujours présents, à l'affut de la moindre miette laissée par les touristes. Mais surtout ils n'hésitent pas à se servir dans les sacs à dos. Une vigilance constante est de mise...

Une balade sur un chemin panoramique nous permet de bénéficier de superbes points de vue sur les innombrables chutes. C’est d’ici que nous pouvons embrasser toute l’étendue des parcs.

La jungle à perte de vue, des forêts denses, verdoyantes et au milieu, un Rio « Tranquilo ». Mais ça, c’est avant d’arriver aux multiples fractures de la roches. Car là, tout s’emballe. Les milliers de m³ d’eau se déversent dans un fracas étourdissant des dizaines de mètres en contrebas... et ce, sur près de trois kilomètres de large. Sitôt les sauts franchis, le rio redevient ce qu’il était en amont... un Rio « Tranquilo » !

On termine notre visite en empruntant une passerelle qui nous permet de nous approcher de l’un des sauts...

Le bruit, les embruns, six millions de litres d’eau par seconde... 😱! 

Magique, époustouflant, enivrant, vivifiant, inquiétant, terrifiant !

De retour à Puerto Iguazu, nous faisons un bref arrêt à l’endroit où se rencontrent trois pays :

à droite le Brésil, à gauche le Paraguay et le pays où nous nous trouvons actuellement, l’Argentine.

Le Rio Iguazu est un affluent du fleuve Paranà qui matérialise cette triple frontière...

Cette configuration n’est pas sans nous rappeler le célèbre Triangle d’or en Asie qui lui marque la frontière entre la Thaïlande, la Birmanie et le Laos.

C’est fourbus que nous arrivons jusqu’à notre hôtel. Fatigués, mais très satisfaits de notre journée de visite. Un petit plongeon dans la piscine est le bienvenu.

 

1er avril 2019. Côté argentin...

: 6 heures 40. On a des difficultés pour émerger de notre sommeil. Il faut pourtant se lever pour profiter de ce beau temps qui ne va pas durer. Un coup d’œil par la fenêtre. Ciel nuageux mais qui ne demande qu’à s’éclaircir. Après avoir avalé à la hâte un copieux petit déj, on rejoint à pied la gare routière située à deux kilomètres pour retourner aux chutes mais cette fois-ci de l’autre côté... of course.

Le bus, sans passage de frontière, nous dépose à l’entrée du Parc national d’Iguazu... argentin !

Re-paiement de 15 € par personne. Mais c’est parce que « ça le vaut bien »  !

Bon OK, la magnifique jungle a été quelque peu défigurée par les infrastructures qui ont vu le jour suite à l’afflux de touristes : petit train, restaurants, aire de pique-nique... et même jusqu’au Sheraton qui s’est installé sur le site... 😏

 

 

 

 

 

 

Un petit train gratuit, que l’on utilise ou pas, permet de rejoindre les trois circuits.

 

 

 

 

 

 

 

 

Des kilomètres de passerelles permettent de rejoindre les différents belvédères.

Au fur et à mesure que l’on s’approche, on est saisi par la grandeur et la majesté des lieux.

On garde le « clou du spectacle » pour la fin de la visite. Une passerelle longue d’un kilomètre nous mène jusqu’à la Gorges du diable.

On surplombe le saut d’une hauteur de 80 mètres. Il n’est pas forcément le plus beau mais il est sans conteste le plus impressionnant. C’est ici que l’on réalise la force et la puissance des chutes et leur débit... Tous ces m³ d’eau qui s’écoulent depuis la nuit des temps et jusqu’à l’infini... dans un vacarme assourdissant.

Le bruit, les embruns, six millions de litres d’eau par seconde...  😱!

Magique, époustouflant, enivrant, vivifiant, inquiétant, terrifiant !

La quiétude des paysages de montagne engendre un certain bien-être, une certaine sérénité...

Ici, c’est plutôt l’enfer qui domine... une vision apocalyptique !

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Commentaires: 2
  • #1

    Jean luc (vendredi, 05 avril 2019 15:01)

    Une vraie tempête bretonnes. .....
    Bonne fin......amitiés jl j

    Super vraiment

  • #2

    Nous deux (vendredi, 05 avril 2019 15:33)

    Iguazu c’est rien comparé aux tempêtes bretonnes lol