Les villes coloniales

 

13 - 18 mars 2018. Les villes coloniales. Mazatlan - Patzcuaro

La nuit sur le cargo est calme mais il fait extrêmement chaud. Il n’y a pas d’air vu que Chouchou est entouré d’énormes bahuts. Nous laissons finalement la porte arrière entrouverte.

Le pipi nocturne se fait, pour moi dans une bassine déversée par-dessus bord et pour Éric, directement par-dessus la balustrade !

⚠️ : ne pas se louper... Il faut bien choisir le sens du vent... sinon c’est la douche assurée ! 😨

On arrive à Mazatlan vers 9 heures. Nous décidons de ne pas faire halte dans cette ville qui ne recueille pas de très bons commentaires.

La route vers Guadalajara ne présente aucun intérêt. Au départ, nous prenons l’autoroute... payante (tarifs équivalents à ceux de nos autoroutes). Nous décidons d’en sortir pour emprunter la nationale qui n’a guère plus d’intérêt sinon d’être gratuite 😱. Des trous, des topes (sortes de brise-essieux qui remplissent parfaitement leur rôle et qui nous « pourrissent la conduite »), des stops tous les 100 m qui ne sont pas respectés, ça c’est pour les villes, des camions, des dépassements hasardeux ! Bref, retour illico presto sur l’autopista qui reste malgré tout plus sécurisante.

Durant la première partie de notre périple, nous étions toujours prêts à :

  • dégainer le Polaroïd pour immortaliser les rencontres insolites avec les animaux sauvages et les paysages à couper le souffle,
  • nous arrêter au milieu de n’importe où pour savourer et apprécier la pureté des grands espaces. 

Depuis notre arrivée au Mexique, les bas-côtés n’incitant guère à la détente et à la contemplation 🤢et nous n’avons aucune envie de nous arrêter pour pique-niquer ! C’est donc dans de petites gargotes que nous prenons nos repas. La tortilla (l’équivalent de notre pain), galette plate préparée avec des grains de maïs, plus rarement de blé, est à la base de la cuisine mexicaine. Elle est utilisée pour la confection de tacos 🌮, le sandwich mexicain (viande de 🐂 , 🐔 , 🐷 , foie, cervelle), d’enchilada (bœuf ou poulet + fromage, sauce, tomate, oignon)...

On se régale et, ce qui ne gâche rien, les prix sont très doux (3 € environ pour nous deux).

Nous essayons de manger dans les endroits fréquentés par les locaux pour nous éviter les mauvaises surprises !

Au 🇲🇽, les haltes ne se feront non plus en pleine nature mais dans les villes.

Bien que n’étant pas des amateurs d’histoire et d’architecture, nous souhaitons visiter les villes coloniales qui vont jalonner notre itinéraire au cours du périple qui doit nous conduire dans la province du Yucatan sur la côte caraïbe. La région située au nord de la capitale fut le cœur de la Nouvelle Espagne pendant trois siècles. Elle abrite une succession de villes pleines de charme la plupart classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

Tequila

Nous faisons un crochet par Tequila, petite ville dédiée à la boisson nationale, célèbre dans le monde entier.

 

Entre 1970 et 2000, la production a été multipliée par 15. À tel point que la région a connu une grave crise de sous production de l’agave bleu, dont est tiré le précieux nectar.

La ville et sa région, plantées d’agaves, sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

Des champs d’agaves bleu bordent les routes (au départ on pensait qu’il s’agissait de plantations d’ananas 🤨). La plante est avant tout cultivée pour son sirop. Pendant la période qui précède sa floraison qui se produit une seule fois au bout d’une dizaine d’années, sa sève s’enrichit fortement en sucre. Le sirop est alors récolté pour fabriquer la tequila et le mezcal (boisson alcoolisée mexicaine). On n’a pas goûté. Je ne bois pas d’alcool et Éric a une préférence pour le vino tinto. Puis avec Chouchou, il vaut mieux piloter à jeun 🤪. On n'ose même pas imaginer ce que cela pourrait donner après deux ou trois verres de tequila !

 

Tlaquepaque

Très joli petit village ancien de l’époque coloniale. Le centre se prête à la flânerie. Nous déambulons dans les ruelles où existent de très nombreuses galeries d’art et boutiques d’artisanat. Les maisons colorées nous donnent un petit aperçu de ce que va être la suite de notre périple au Mexique.

Vu la chaleur, nous équipons nos loupiots.

Ché qui ? Ay caramba ! Olé !

 

Guanajuato

Peuplée de 70 000 habitants, Guanajuato a été classée au patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1988.

Dès notre arrivée, nous sommes séduits par les collines aux maisons multicolores.

Nous stationnons Chouchou sur un parking surplombant la ville et nous voilà prêts à découvrir cette pépite.

Polaroïd en poche, nous descendons les quelques 372 marches qui nous séparent du centre historique.

Tout ici est imbriqué, enlacé, entremêlé. Le charme de la ville se dévoile peu à peu. Les ruelles sont si étroites qu’on peut s’y embrasser de balcon à balcon. Une bonne partie du centre est piéton et on prend un réel plaisir à se perdre dans les callejones. Nous allons de surprise en surprise à la découverte de charmantes places arborées, de balcons en fer forgés, de corniches sculptées. Nous sommes émerveillés par la palette de couleurs. Le mélange de toutes ces teintes est harmonieux et nous aimons le charme qui se dégage des lieux.

C’est tout naturellement que nous nous dirigeons vers le mercado local. Nous aimons cette ambiance, les nombreux stands de tacos et de plats locaux. Nous choisissons, comme d’habitude, celui qui parait le plus propre et qui rameute le plus de monde. Nous nous éclatons avons nos tacos et notre méga jus de fruits.

Le soir venu, la ville se teinte de mille feux et s’anime. Les callojoneadas (des musiciens vêtus de costumes espagnols du XIXe siècle) invitent la foule à les suivre dans les rues de la ville. Le défilé se transforme très rapidement en fête populaire et les mariachis inondent les rues de leur musique. Les monuments s’illuminent. Les places et les marchés se remplissent de touristes et de jeunes mexicains. L’atmosphère est très festive et décontractée.

Nous sommes réellement séduits par l’ambiance bon enfant qui règne dans cette ville magnifique.

 

San Miguel de Allende

Fière de ses 70 000 habitants, San Miguel de Allende est classée monument historique et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2008. Et on peut dire qu’ils ne se sont pas trompés !

Située à 1 850 mètres d’altitude, elle jouit d’un climat très agréable.

Mi-mars : 30°C la journée et 10°C la nuit.

Nous remarquons, dès notre arrivée, la présence de nombreux gringos...

Le petit village, calme et agréable, a charmé non seulement les artistes nord-américains dans les années 1940 mais aussi les vétérans à la fin de la seconde guerre mondiale. Séduits par cette douceur de vivre teintée d’exotisme, certains y sont restés et ont rénové les bâtiments vieillissants.

Et nous comprenons pourquoi ! Nous sommes immédiatement envoûtés par la douceur qui se dégage de ces très belles constructions coloniales très bien entretenues. Le centre historique baigne encore dans son jus avec ces rues empierrées de pavés disjoints et bordées de petites maisons multicolores aux façades peintes de couleur vive ou pastel !

Une petite halte au mercado pour déguster notre litre de jus de fruits quotidien pour 2 € !

Son église San Miguel Arcangel et ses tours roses dominent le centre-ville. Le soir, la façade est superbement mise en valeur par un  jeu d’éclairage.

Le zocalo (plaza principal) est le lieu de rendez-vous des habitants de la ville et des touristes. Il faut dire que cette place est toujours pleine de vie : vendeurs ambulants, stands de rue, musiciens...

À partir de 17 heures, lorsque les marachis grattent les cordes de leur 🎸, l’animation est à son comble.

Nous assistons à deux mariages. Un âne, suivi de deux immenses « grosses têtes » précèdent l’orchestre, les mariés et le cortège d’invités.  L’ambiance est détendue. Les touristes sont aux 👼 devant ce spectacle qui dégage tant de fraîcheur et de bonne humeur.

Nous sommes très agréablement surpris par le comportement de la foule qui nous entoure. Nous guettons le moindre geste déplacé, le moindre comportement asocial (déformation professionnelle oblige) ! Rien de tout cela, bien au contraire, tout n’est que rire et bonne humeur. La fête se déroule dans une parfaite harmonie. Les policiers et les militaires sont discrets mais bien présents. On peut dire que, pour ce que nous avons vu et vécu, on se sent beaucoup plus à l’aise dans ces villes coloniales que lorsqu’on traverse la place de la Comédie à Montpellier.

Totalement différente de sa voisine Guanajuato, San Miguel de Allende n’en est pas moins extraordinairement séduisante.

 

Patzcuaro

Ce matin nous rejoignons Patzcuaro à 260 km. iOverlander, notre application préférée et indispensable, nous indique la présence de douches thermales sur notre itinéraire. Génial, on va pouvoir se délasser et en plus prendre une bonne douche chaude 😛.

On quitte la nationale pour se diriger vers un tout petit village du Mexique profond. Ici, aucun touriste. Les habitants n’hésitent pas à nous faire un signe amical et à nous adresser un sourire. Pourtant, le doute s’installe. Il nous semble impossible de trouver des douches dans ce village. On s’attend au pire. Eh bien si 😋! Un établissement rudimentaire mais fort bien tenu nous permet de faire trempette dans une baignoire en béton (60 pesos pour les deux soit 3 €).

La voisine est en train de faire des tortillas à base de maïs 🌽. Les galettes sont cuites sur une plaque de fer chauffée par un feu de bois. Des frijoles (haricots) et des 🍅 cuisent également.

Après ce petit cours de cuisine assorti d’une dégustation improvisée, nous reprenons notre route.

  

 

 

14 heures : nous arrivons à Patzcuaro « affamés ».

On stationne Chouchou à proximité de la plaza central et nous nous dirigeons vers le mercado. Perchés sur les tabourets d’une des innombrables gargotes, nous nous régalons de tacos au chorizo et de notre jus de fruits quotidien (🍊+ 🍌). L’authenticité ne fait aucun doute! On redoute toujours un peu mais, vu le « débit », on reste confiants !

La plaza Grande est immense, plantée d’arbres centenaires. Elle est entourée d’arcades et de très belles maisons coloniales. Sa particularité : elle ne possède ni église, ni cathédrale. La plaza grouille de badauds de tous âges, de vendeurs ambulants, de groupes de musique, de restos, de chiens qui se prélassent sur les pelouses parfaitement entretenues... Toujours et encore cette ambiance « bon enfant » que nous aimons tant ! Nous prenons place tantôt sur l’un des nombreux bancs, tantôt sur la terrasse d’un café et nous savourons ces instants pleins de quiétude et de sérénité !

Nous nous perdons dans les ruelles pavées, admiratifs de cette architecture si particulière. Les maisons blanches au liseré lie-de-vin sont coiffées de charpentes en bois et de toit en tuiles. Ce style de construction n’est pas sans nous rappeler les villages traditionnels du Pays Basque.

Le tourisme est essentiellement local, du moins c’est ce que nous remarquons durant notre visite. Aucun gringo en vue ! Moins pimpante, plus dans « son jus » que ses voisines, ce gros village possède toutefois un charme indéniable. 

Écrire commentaire

Commentaires: 5
  • #1

    MC la voisine. (dimanche, 18 mars 2018 08:48)

    J'espère pour Éric que l'ange Mu ne s'envolera pas.�

  • #2

    Jluc (dimanche, 18 mars 2018 22:14)

    Merci mille fois.
    Avec vous.
    BISES jlj

  • #3

    Mu (lundi, 19 mars 2018 16:18)

    à ma voisine préférée:
    Impossible ... j’ai résigné pour 20 ans LOL
    Bisoussss à tous les 2

  • #4

    Mu (lundi, 19 mars 2018 16:20)

    « Re signé » ... « signé à nouveau » quoi lol

  • #5

    Nous 2 (lundi, 19 mars 2018 16:21)

    Merci à toi JL et bonne journée