10, 11, 12 et 13 décembre 2023 : province du Mondolkiri

9 heures, c’est le temps qu’il nous faut depuis Siem Reap pour rejoindre Saen Monorom, notre  prochaine destination.

Nous optons pour un minivan VIP qui n’en a que le nom. On se retrouve très rapidement entassés avec les sacs de riz, les glacières et une petite chaise d’enfant dans l’allée centrale sur laquelle est installé un… adulte. 

Les arrêts pipi fréquents se font dans des endroits bucoliques (normal, passagers VIP) !

Disons que l’on est un peu serré. Malgré tout on arrive à bon port pas trop cassés ! 

Saen Monourom est la « capitale » du Mondolkiri, l’une des provinces les plus sauvages du Cambodge. Située à l’est du pays, à une altitude moyenne de 800 m, cette région est encore méconnue car assez éloignée des pôles d’intérêt du pays et pourtant, elle regorge de bons plans pour passer 3 ou 4 jours sans s’ennuyer !

Notre hébergement étant légèrement excentré, nous prenons un tuk-tuk pour le rejoindre.

Une poignée de touristes, majoritairement français, a choisi cette guesthouse.

Tout est ok, la piaule est une fois de plus sommaire, mais propre. Le patron est sympa ! Ça nous va !

La ville de Saen Monourom ne présente pas ou peu d’intérêt. En revanche, la campagne et la jungle environnante méritent que l’on s’y attarde. Randonnée à la rencontre des éléphants, cascades et hébergement chez les Bunong, une minorité ethnique locale sont au menu de nos 3 prochains jours. 

  

10 décembre 2023

Nous louons un scooter pour visiter les alentours.

À une quarantaine de kilomètres de « chez nous », se trouve la chute d’eau de Bou Sraa, attraction phare de Saen Monourom. Une route asphaltée en bon état nous y conduit. Il y a peu de circulation ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Nous empruntons une piste en terre rouge qui serpente dans les plantations de poivrier…

 

 À l’arrivée à la cascade , nous nous acquittons des droits d’entrées (2,5 $ / pers + 0,25 $ pour le scooter). Un chemin bétonné bordé de stands d’alimentation nous conduit jusqu’à un plateau intermédiaire situé entre les deux cascades. C’est ici que viennent pique-niquer les locaux dans une ambiance « bonne enfant ».

La chute « du haut » est vraiment spectaculaire… Les embruns sont rafraîchissants et nous font le plus grand bien vu la chaleur (il fait au moins 30 degrés).

La chute « du bas » est très sympa mais la tentative pour accéder au pied de la casscade est un échec car nous ne trouvons pas de sentier digne de ce nom…

Une fillette prend la pose. Elle est tellement mignonne. Elle est rigolote car elle se recoiffe avant chaque « shooting photo» ! Mademoiselle semble satisfaite du résultat. Une future petite star…

Nous sommes soudain interpelés par une voix… On reconnaît le couple avec lequel nous avons voyagé lors de notre « croisière » entre Battambang et Siem Reap. Raymond et Sav sont des Cambodgiens qui ont emigré aux USA après avoir subi les exactions des Khmers rouges. Ils nous racontent leurs lourds passés avec moultes détails. Ils reviennent sur les terres de leur enfance ! Nous sommes invités à partager leur repas assis sur des nattes.

 

11 décembre 2023

En fait, si on est venu jusqu’ici, c’est aussi pour voir les éléphants dans leur milieu naturel, à savoir la jungle. 

Nous réservons, par l’intermédiaire de notre guesthouse, un trip de 2 jours et 1 nuit. 

Au programme : rando, nuit chez l’habitant et rencontre avec les éléphants.

C’est avec Wassim un jeune français,  Alexandra, une polonaise et deux locaux de l’ethnie des Bunongs que nous allons « cohabiter » pendant 2 jours. Un 4x4 nous emmène à pied d’œuvre et c’est parti pour une randonnée d’une dizaine de kilomètres dans la jungle cambodgienne.

Nous nous enfonçons dans une végétation de plus en plus dense. 

Il fait très chaud, le terrain est accidenté et c’est avec joie que notre petit groupe fait une halte au bord d’une cascade où nous nous rafraîchissons en attendant notre repas préparé avec « amour » par nos accompagnants.

Les aliments sont cuits au feu de bois, on ne peut rêver mieux ! Au menu : méga brochettes de porc... 

et légumes cuits dans des tubes de bambou pour notre plus grand plaisir… Le dessert quant à lui se compose de fruits très savoureux… Un régal ce « petit » repas. 

C’est le ventre plein, que nous affrontons la suite de la rando.

Les montées succèdent aux descentes !

Une chute d’eau, puis une autre…

Plus que deux heures de marche…

 

 

 

 

 

On arrive au fond de la vallée où coule une petit rivière… 

puis une autre… Aïe, il va falloir traverser à gué ! Concentration extrême ! L’un après l’autre nous nous engageons aidés par nos guides ! Les pierres sont glissantes… Rester surtout concentré pour ne pas chuter, ne pas tremper nos sacs dans l’eau mais surtout ne pas se blesser ! Ouf personne ne s’est « mis » à la baille !

Il va falloir maintenant attaquer une montée assez raide avant d’arriver dans le village où nous allons passer la nuit…

La jungle fait place maintenant aux cultures de manioc...

Les premières maisons font leur apparition.

Le village de quelques centaines d’âmes est traversé par une route en terre rouge si caractéristique de la région. Quelques habitations colorées bordent l’itinéraire.

Une maisonnette est pourtant différente des autres. C’est une maison traditionnelle de la communauté Bunong. Elle ressemble à une carapace de tortue couverte de chaume, les murs sont édifiés en bambou. Une petite porte nous permet d’accéder dans l’unique pièce très sombre car dépourvue de fenêtre.

Une allée centrale sépare deux estrades en bois qui, le soir venu, tiennent lieu de couche. C’est la que sont entreposées de grandes jarres remplies de vin de riz.  Au centre trone le feu sur lequel une mamie est en train de préparer le repas… Nous avons vraiment l’impression de voyager dans le temps !

Nous rejoignons notre hébergement pour la nuit : une maisonnette en bois entourée d’un grand espace herbeux… C’est tout propret… Notre « guide » rentre dans la propriété , c’est chez lui. C’est ici que nous allons dormir ! YESSSSSS ! On se croirait chez les Ingalls dans la petite maison dans la prairie…  Nous sommes accueillis par la « maîtresse des lieux » et ses 2 petites filles. 

La « propriété »  se compose de 3 bâtiments distincts :

une grande pièce, la chambre,

une plus petite qui sert de cuisine quand la météo ne permet pas de préparer les repas à l’extérieur,

une salle de bain / WC.

L’ensemble est d’une grande propreté. 

Les deux vaches de la famille sont dans leur enclos à l’arrière de la maison et les chiens s’amusent dans l’herbe !

La douche s’impose après nos 5 heures de marche ! On sent la fouine enfin surtout Éric, une princesse ne pue pas… à part des pieds 🤣. C’est donc avec délice que nous nous aspergeons d’eau fraîche … dans cette salle de bain si atypique. 

Pendant de temps les poissons chat cuisent sur le BBQ local !

La soirée est belle. La température est agréable, l’ambiance est excellente d’autant que l’alcool de riz coule à flots pendant … des heures… Si, si… En fait la boisson locale nous accompagne de l’apéro au digestif, c’est dire ! Une énoooooorme enceinte,  2 micros et c’est parti pour un Karaoké endiablé jusqu’à point d’heure !

 

12 décembre 2023

Les sacs à dos sont prêts. Un 4x4 vient nous récupérer et en route pour une balade avec les éléphants.

Plusieurs programmes de sauvegarde et de protection des éléphants ont vu le jour dans les environs de Saen Monouron. Ce programme aide financièrement les familles.  

Pour nous, c’est le « Eléphant Community Project ». 

3 éléphants ont été recueillis : 1 mâle (que nous ne verrons pas) et 2 femelles âgées de 35 et 59 ans (on aurait pu être jumelles 🤣!). Chacun a son cornac attitré qui suit tous les déplacements. 

Ces éléphants vivaient dans la jungle. Ils ont été “capturés” par les communautés des montagnes. Ils étaient utilisés non seulement comme moyen de locomotion mais également  pour le travail et les transports en tout genre : bois, récoltes…

Puis les scooters, les voitures…  ont fait leur apparition et les éléphants ont perdu de leur utilité. En revanche, il fallait bien continuer à les nourrir et les propriétaires n’avaient pas forcément les moyens de les entretenir. 

L’argent récolté pour rendre visite, nourrir et se baigner avec les éléphants est reversé aux familles propriétaires de ces animaux qui pendant ce temps-là ne les exploitent pas. C’est le seul moyen de détourner l’exploitation de ces gros  mammifères. 

En échange les éléphants retrouvent leur semi-liberté. 

La communauté Bunong, propriétaire des animaux est animiste. Dans cette religion, les rapports sexuels son interdits avant mariage… Les éléphants ayant une âme, il leur est impossible de faire « boum boum », comme dirait le guide,  si le mâle et la femelle ne sont pas… mariés… sous peine d’attirer le mauvais sort sur la communauté. Les propriétaires rechignent à ces mariages toujours par crainte des représailles des esprits… Sans autorisation, pas de mariage, pas de mariage, pas de bébé… C’est simplement pour cela que nous ne verrons pas le mâle qui vit dans la jungle et qui n’a pas le droit de s’approcher des demoiselles (Si, si … ça me fait plaisir 😉!).  

Mais qu’adviendra t-il des projets s’il n’y a pas de naissance ?

Nous quittons le véhicule et entamons une longue descente vers la rivière.

Soudain comme sorti de nulle part, on voit une jolie petite tête, façon de parler, qui sort d’un bosquet, puis une autre. Nos 2 princesses sont fidèles au RDV . Elles sont tellement belles, et je dirais même délicates lorsque nous leur donnons les bananes une par une pour faire durer le plaisir encore et encore…  Il faut planquer les régimes sinon, un coup de trompe et … « y en a plus » ! On aimerait avoir des kg et des kg de fruits pour prolonger le plaisir…

Notre journée se calque sur l’allure des éléphantes. Étant donné qu’elles sont plutôt gourmandes, on piétine…  Nous n’avons pas l’impression de déranger ! Sereines, elles évoluent lentement en quête de jeunes pousses, d’herbes, de feuillages mais jamais très loin l’une de l’autre. 

Elles sont vraiment ravissantes et tellement attachantes toutes deux.

Pendant qu’elles s’enfoncent dans la jungle avec leur cornac, nous en profitons pour aller déjeuner au bord de la rivière. L’excellent repas est préparé par notre hôte de la nuit…

Les deux éléphantes reviennent pour se baigner…

Elles occupent bien l’espace nos copines… et on a du mal à trouver notre place entre ces deux mastodontes… « Surtout les filles, évitez de vous resserrer, j’suis au milieu » 🫣.

Après le bain, elles utilisent leurs trompes pour souffler du sable et de la boue sur leur peau humide afin de se munir d'une protection naturelle contre les coups de soleil et les insectes. « Visez bien les filles, on est juste à côté »!

C’est malheureusement l’heure de nous séparer… On espère très sincèrement que les géantes à la peau grise sont heureuses et qu’elles mèneront une vie paisible jusqu’à la fin de leurs jours !

 

13, 14 et 15 décembre 2023 : Phnom Penh

 

7 heures de minivan nous conduisent à la capitale cambodgienne et à notre hôtel. Superbe  vue depuis la fenêtre de notre chambre !

 

Nous (mais surtout Muriel) ne souhaitons pas nous y éterniser. Elle ressemble aux autres capitales asiatiques : circulation anarchique, bruits, pollution, stands de rues… marchés grouillants de monde…

Les berges de la rivière Tonle Sap et du Mékong ressemblent à un havre de tranquillité au milieu de cette effervescence.

 

Rappel...

Le 17 avril 1975,  Phnom Penh tombe entre les mains des Khmers rouges (les Khmers étant les cambodgiens appartenent à l’une des communautés ethniques majoritaires de ce pays et rouges pour… communistes), considérés au départ comme une force libératrice par la population. Saloth Sâr adopte son nom de guerre : Pol Pot. Il est le membre le plus important de l'Angkar, forme abrégée d'Angkar padevat (« Organisation révolutionnaire »), dont le nom cache le Parti communiste du Kampuchéa, organe suprême du gouvernement des Khmers rouges.

Dès leur prise de pouvoir, les Khmers rouges soumettent le pays à la dictature. Pol Pot met en place un régime totalitaire qui entreprend rapidement d'éliminer tout individu lié au gouvernement de Lon Nol. Sous le prétexte, fictif ou réel, d'une attaque américaine imminente, Phnom Penh est pratiquement vidée de ses deux millions d'habitants dans les jours qui suivent. Assimilés au capitalisme, tous les citadins sont forcés d'aller travailler dans les campagnes.

Pendant près de quatre ans, les Khmers rouges font régner la terreur dans le pays, s'acharnant particulièrement sur la population urbaine et sur les intellectuels. Tout ce qui peut rappeler la modernité ou l'Occident est systématiquement détruit, telle la cathédrale de Phnom Penh et la Banque nationale du Cambodge, toutes deux démolies en 1975 ou encore le Monument aux morts de Phnom Penh. La monnaie, la famille, la religion et la propriété privée sont abolies. Le Cambodge est coupé du monde.

Ailleurs dans le monde, les informations concernant le Kampuchéa démocratique arrivent au compte-gouttes, sauf en Chine et au Viêt Nam, dont quelques journalistes et hommes politiques sont autorisés à visiter le pays. À partir de 1977, après avoir survécu à trois tentatives d'assassinat et constatant l'incapacité des Khmers rouges à maintenir l'ordre, Pol Pot multiplie les purges au sein de son parti, parsème les frontières de mines anti-personnel et se montre très menaçant envers le Viêt Nam, son ancien allié, à qui il impute la responsabilité de ses échecs. Dans une tentative de raviver l'économie à la dérive, Pol Pot élabore également un plan quadriennal aux effets catastrophiques, dont les objectifs irréalistes ne peuvent être partiellement atteints que par un effort surhumain de la population.

Au total, plus d'un million et demi de personnes, soit près de 20 % de la population cambodgienne, périssent sous la direction de Pol Pot, par les exécutions et la torture, le travail forcé excessif, la maladie non traitée ou la famine. 

 

Visite du musée du génocide cambodgien (Tuol Sleng ou S-21),

 

Avant de devenir l’une des pires prisons du système concentrationnaire Khmer rouge, Tuol Sleng est un lycée paisible de la capitale Phnom Penh comme il en existe des centaines… Paisible jusqu’à cette journée terrible du 17 avril 1975 où le pays sombra dans l’horreur...

Dès l’aube de l’année « zéro » et ce, jusqu’à l’effondrement du régime du Kampuchea démocratique (dénomination du pays sous le régime de Pol Pot), cet ancien établissement scolaire voit passer près de 20 000 malheureux dont beaucoup d’enfants, internés et torturés sans raison... qui sont ensuite transférés et assassinés à Choeung Ek, quelques km plus au sud.

L’audioguide, en français, superbement  réalisé, est tout à fait indispensable pour bien saisir les événements qui se sont déroulés ici… Le narrateur cambodgien relate l’histoire de la prison de façon poignante et nous fait part de l’horreur quotidienne en soulignant de nombreuses anecdotes.

Kang Kek Leu alias Duch, directeur de la prison, fait interner des milliers d’innocents supposément ou potentiellement opposés au régime (intellectuels, enseignants, médecins, ingénieurs, membres du gouvernement, juges, avocats, etc. ou encore coupables d’actions complètement ubuesques (des gens sont morts pour avoir volé une banane).

Le simple fait d’avoir des lunettes, de posséder un stylo, d’avoir les mains manicurées ou d’avoir la peau blanche peut aussi directement vous envoyer dans ce camp, car vous êtes alors considéré comme un intellectuel et donc potentiellement dangereux pour le régime. En outre, la plupart des artistes du pays sont assassinés, car ne répondant plus au modèle de société que veulent créer les Khmers rouges (95% des artistes sont assassinés en 4 ans).

L’objectif de S-21 est de torturer tous les prisonniers pour obtenir des aveux, quelqu’ils soient. Beaucoup de jeunes femmes sont violées. Une fois leurs confessions signées, les prisonniers reçoivent la promesse d’être transférés dans un camp de travail où leurs conditions de détention seront moins dures. Ils sont en fait envoyés à Choeung Ek pour y être exécutés. La plupart du temps, les malheureux ne savent même pas pourquoi ils sont envoyés à Tuol Sleng et pondent des dizaines de pages de faux aveux sous la torture afin que le cauchemar cesse !

Il arrive également qu’ils cèdent en dénonçant d’autres personnes, parfois même des membres de leur famille, pendant les interrogatoires tellement les supplices sont insoutenables.

En 1978, un Néo-Zélandais du nom de Kerry Hamill parcourt le monde avec son bateau lorsque celui-ci dérive dans les eaux cambodgiennes. Persuadés d’avoir affaire à un espion étranger, les autorités Khmer rouges l’envoie à S-21 afin qu’il dénonce ses supposés complices... Sous la torture, il trouve la force de faire de l’humour et s’amuse à dénoncer des personnages fictifs avec des noms existants tels que celui de sa mère ou encore celui du PFG de KFC, complètement inconnu au Cambodge. Il n’e survivra pas aux tortures infligées !

La plupart des «  combattants  » Khmers rouges sont souvent de jeunes adolescents dépourvus d’éducation, ne sachant ni lire ni écrire, des paysans âgés de 10 à 23 ans ayant été endoctrinés par la machine de propagande de Pol Pot... Une fois enrôlés, il leur est impossible de « faire machine arrière » et ceux qui s’y risquent sont torturés et exécutés à leur tour…  

Le camp est resté en l’état après le départ des Khmers rouges.

Sitôt passé le porche, on est accueilli par un très joli petit parc planté d’arbres fruitiers et de frangipaniers… autrefois la cour de récréation. On se plait à imaginer les cris joyeux d’adolescents étudiant et s’amusant dans ce lieu si paisible…

On passe ensuite dans le bâtiment A où les anciennes salles de classe ont été transformées en salles de torture, avec les lits et les chaînes toujours présents. Le bâtiment A était en effet consacré aux interrogatoires.

 

 

 

 

 

Un lit en métal dans chaque pièce servait à attacher les prisonniers et les boîtes de munitions faisaient office de pot de chambre. Une photo d’un corps retrouvé est exposée dans chaque pièce.

Plus loin, l’ancienne balançoire a été transformée en potence... Les « prisonniers » étaient hissés, main attachées, dans le dos à l’aide de corde. Il étaient ensuite plongés tête la première dans des jarres remplies d’excréments et d’eau fétide…  

Le bâtiment B, le plus grand des 4, est dédié à la mémoire des victimes. Les tortionnaires sadiques et maniaques entretenaient un dossier très détaillé par détenu, les prenant en photo à leur arrivée au camp et pour certains, à leur mort lorsque les sévices de l’interrogatoire avaient été poussés trop loin.

L’audioguide raconte également l’histoire de certains prisonniers. Celle de Bophana est tristement célèbre car elle a été tuée par amour le même jour que son mari.

Ces portraits difficiles à regarder sont exposés sur de grands panneaux. Les victimes portant une casquette sont des Khmers rouges. La paranoïa omniprésente au cœur du Kampuchea conduisait régulièrement à interner et torturer des Khmers rouges que l’on soupçonnait de trahison, quelque soit leur grade.

Le bâtiment C est rempli de petites cellules de briques ou de bois.

Des barbelés ont été installés à l’étage pour empêcher les suicides.

Sur un tableau vert d’école est noté en français : « il est interdit de faire du bruit ».

Le bâtiment D est une salle d’exposition. Van Nath, un peintre survivant a exposé ses œuvres, décrivant les atrocités pratiquées à Tuol Sleng. On trouve également des photos qui montrent les destructions des monuments et des bâtiments de Phnom Penh, qui suivirent l’évacuation de la ville après sa «  libération  » par les Khmers rouges. C’est ici aussi que sont exposées  des cartes expliquant les déplacements de population par les Khmers rouges.

À la fin de la visite en sortant du bâtiment D, on tombe nez-à-nez avec le mémorial de Tuol Sleng où une stèle rappelle les horreurs commises ici par les Khmers rouges sur leurs propres compatriotes ainsi qu’une liste des noms de leurs malheureuses victimes gravés en lettres d’or...

 

 

 

 

 

Juste avant de sortir, Chum Mey, un mécanicien survivant du camp, vend son livre sur place.

Son sourire est un message d’espoir et de réconciliation que l’on retrouve chez tous les Cambodgiens aujourd’hui...

 

Le mémorial de Choeung Ek (Killing Fields)

Nous nous rendons en tuk-tuk au mémorial de Choeung Ek (Killing Fields) situé à 17 km au sud de Phnom Penh. Ce mémorial complète la visite de la prison de Tuol Sleng lors d’un séjour à Phnom Penh afin de tenter de comprendre ce qui s’est passé durant ces 4 années d’horreur ayant tant marqué le Cambodge...

Avant 1975, c’était un cimetière pour la communauté Chinoise, un site tout à fait paisible… Les Khmers rouges vont transformer cet endroit en un lieu d’exécution massive des prisonniers provenant de la prison de Tuol Sleng S-21.

Nous démarrons la visite en suivant les indications de l’audioguide qui raconte comment ce parc de 2 hectares, qui semble si paisible avec sa jolie mare, a vu passer près de 20 000 victimes. De ce funeste lieu de massacre, il ne reste plus que 130 charniers et un stupa, érigé bien des années après pour honorer la mémoire des victimes et préserver les ossements.

Comme pour S-21, la visite de ce mémorial n’est pas indiquée à tout le monde. Il s’agit d’un lieu chargé d’émotions et qui peut vraiment bouleverser et déstabiliser...

A la manière des Nazis, les malheureux à qui on vient d'extorquer des aveux sous la torture dans la prison de Tuol Sleng ou d’autres camps à travers le pays sont secrètement envoyés à Choeung Ek. Ils arrivent yeux bandés, chevilles et poings liés en camion dans la nuit noire, de façon à ce que ces tueries de masse soient ignorées de la population alentour.

Les malheureuses victimes sont, du moins au début, exécutées dès leur arrivée à Choeung Ek dès qu’elles descendent du camion (à coup de pioche, les balles étant trop chères et trop bruyantes)...

Mais, au fur-et-à-mesure que le régime de Pol Pot plonge dans la paranoïa, le nombre quotidien de personnes à exécuter augmente drastiquement... pour atteindre le chiffre faramineux de 300 personnes par jour !

 

« Mieux vaux tuer un innocent par erreur qu’épargner un ennemi »

 

Le narrateur Cambodgien s’exprime en français, avec une voix douce et nous invite très souvent à faire des pauses, à l’ombre des palmiers, car ce qu’il raconte est bouleversant. On estime que les Khmers rouges assassinèrent ici 17 000 personnes, à partir des 8 985 corps retrouvés sur le site...

 

« A vous garder en vie, on n’a rien à gagner, à vous éliminer, on n’a rien à perdre ! »

 

Ces personnes sont assassinées dans des conditions effroyables, sur ordre de Kaing Guek Eav, alias Douch, directeur de la prison S-21 en charge de valider les ordres d’exécution. Au son d’un haut parleur crachant des chants révolutionnaires pour dissimuler les cris des victimes, les gardes Khmers rouges effectuent leur sale besogne en prenant tout ce qu’ils ont sous la main. Les prisonniers sont tués à coup de pioche, de pelle, de machette ou égorgés avec des branches de  palmiers de Palmyre, puis balancés dans les fosses communes creusées pour l’occasion...

L’emploi de DDT (insecticide chimique) sur les corps permet de couvrir l’odeur des cadavres, et d’achever les malheureux qui sont jetés parfois encore vivants dans ces fosses communes...

Quelques 86 charniers (ou fosses communes) sur 129 furent exhumés et permirent de mettre à jour des milliers d’ossements d’hommes, de femmes mais aussi d’enfants... 

Dans leur folie meurtrière, les Khmers rouges ont pour habitude de décimer des familles entières, pour éviter tout risque futur de vengeance.

 

« Pour se débarrasser des mauvaises herbes, il faut aussi arracher les racines »… Pas de vengeance possible !

 

Vers la fin de la visite, on découvre l’endroit le plus terrifiant de Choeung Ek:  le « Killing Tree », un arbre massif posé au bord d’un charnier qui a été mis à jour avec plus de 100 corps de femmes et d’enfants.

Les killings fields furent d’ailleurs mis à jour en 1979 au départ des Khmers rouges, lorsqu’un paysan du village de Choeung Ek fit la macabre découverte de ce « Killing Tree » dont l’écorce était maculée de cheveux, de matière cérébrale et de sang... Le commentaire nous apprend que les enfants et les bébés étaient fracassés contre l’arbre avant d’être eux-aussi balancés dans la fosse, devant leurs mères.

Le jour de son procès Kang Kek Ieu alias Duch, directeur de la prison de Tuol Sleng a dit : 

« Au début, je n’ai pas voulu reconnaître l’image horrible des bébés qu’on fracassait contre l’arbre, mais après avoir vu les photographies, je reconnais que c’est arrivé. Cette action a été effectuée par mes subordonnés. Mais je ne les blâme pas car ils travaillaient pour moi. Je suis criminellement responsable d’avoir tué des bébés, de jeunes enfants et des adolescents »...

Nous nous recueillions enfin dans le stupa où sont conservés les restes des corps exhumés et terminons cette visite ô combien difficile et déchirante mais nécessaire pour comprendre le traumatisme qui hante encore aujourd’hui les Cambodgiens.

Pol Pot, alias frère numéro 1, chef suprême du parti est mort en avril 1998 à l’âge de 72 ans.

Kaing Guek Eav, alias « Douch », l’ancien chef du centre de détention et de torture de Tuol Sleng, a été condamné à la prison à vie en 2010. Il est mort en 2020.

Ce scénario se reproduit de nos jours, dans de nombreux pays tels que la France, où de jeunes incultes fanatisés, tuent des gens au nom d’une idéologie...

Afin de se changer les idées après avoir vu tant d'horreurs, nous déambulons au hasard des rues et ruelles de notre quartier avant de rentrer à l'hôtel.

 

Du 15 au 20 décembre 2023 : Kampot et Kep.

Nous quittons Phnom Penh pour nous rendre dans la zone côtière du Cambodge.

Au programme :

Kampot, la capitale du poivre…

Et Kep, la capitale du crabe !

Au terme de 3 heures de minivan, nous posons les pieds à Kampot. Notre Guest se trouve à 5 km du centre ville et c’est en tuk tuk que l’on rejoint le Champa Lodge.

L’établissement est situé en bordure de rivière. Des bungalows de type vieilles maisons cambodgiennes en bois sont disséminés dans un espace verdoyant et arboré. On est certes loin de tout mais ça fait tellement du bien !

Notre chambre en rez-de-chaussée est basique mais spacieuse et notre salle de bain est atypique puisque située en plein air. On sent que l’on va se plaire dans cet endroit qui semble si paisible.

Nous déposons nos sacs à dos et louons un scooter en fin d’après-midi pour aller faire un tour en ville.

Nous sommes agréablement surpris par l’effervescence qui règne dans le petit quartier touristique qui borde la rivière. Il y a beaucoup d’étrangers de toutes nationalités mais on remarque la présence d’un bon nombre d’expatriés français retraités qui vivent ici à l’année…

 

16 décembre : La Plantation

Il serait dommage de séjourner à Kampot sans aller visiter une plantation de poivre puisque, paraît il, le meilleur poivre du monde est cultivé ici.

Nous optons pour celle nommée « La Plantation » qui est la principale destination touristique de la région.

Une route en travaux et en mauvais état nous y emmène. 

C’est un couple franco-belge… (cocorico… 🇫🇷 à moitié) qui, tombé sous le charme de la région en 2013, a décidé de transformer un immense terrain en friche en ferme modèle de production de poivre et d’épices… 

Leur projet inclut également les populations locales très pauvres. En effet, la Plantation a également une dimension sociale puisqu’elle améliore les conditions de vie de nombreuses personnes dans cette zone rurale (tous les employés sont de la région de Kampot). Elle s’occupe également  d’une école primaire…

À notre arrivée, nous sommes accueillis par une guide francophone. Le rassemblement et l’exposition de poivres et d’épices ont lieu dans une fort jolie bâtisse en bois qui est un ancien réfectoire de bonze. 

L’architecture traditionnelle en bois ayant tendance à disparaître du paysage rural cambodgien, les propriétaires ont décidé de faire démonter des maisons khmers en ruine et de les faire remonter dans leur propriété.

Nous qui ignorons absolument tout du poivre, et qui pensons même que c’est M. Ducros qui le produit, sommes enchantés et impressionnés par la qualité des explications qui nous sont données !

Le poivrier est une liane qui s’enroule sur n’importe quel support. 3 ou 4 lianes sont plantés et s’accrochent à des tuteurs… de 4 mètres de hauteur.

Au bout de 3 ans, apparaissent les premières baies, les grappes de poivre.

Quiz :

Citez les 4 couleurs du poivre !

Vert - noir - rouge - blanc ! Eh oui, le poivre gris n’existe pas, sauf en poudre. Sa couleur provient du mélange de l’enveloppe noire et du coeur blanc. Ce poivre moulu est composé parfois de tout et n’importe quoi !

Y a t-il des lianes différentes selon la couleur ?

Et non… Tout est question de maturité ou de « transformation ».

Le vert est le plus « jeune » ;

Le noir est du vert séché ;

Le rouge est le vert qui mûrit ;

Le Blanc est le rouge à qui on enlève la peau. Il ne reste que le « cœur » qui est… blanc !

La récolte se fait de décembre à mai en fonction du poivre que l'on souhaite obtenir. De décembre à février, le poivre jeune et vert est récolté en grappes.

A partir de février, les grains commencent à mûrir et prennent une couleur jaune, puis rouge vif à pleine maturité.

Le poivre rouge est ramassé grain par grain et non plus grappe par grappe.

Seuls les grains rouges sont choisis, les autres grains étant laissés sur la liane afin qu'ils arrivent également à maturité.

On sait presque tout sur ces petites « billes » !

Alors passons à la dégustation !

Les participants tous français puisque nous sommes dans un « tour » francophone ont l’air de s’éclater…  

Ils me donnent l’impression d’être des œnologues du poivre !

Ça  goutte, ça mâchouille, ça s’extasie devant un grain de poivre ! 

A croire qu’ils se sont découverts une nouvelle passion…

« Oh mon dieu, celui-la est tellement savoureux, il a un goût fruité aux arômes de menthe… » !

« Oh chéri, il faut absolument en acheter, ce goût épicé, une merveille » !

Je suis admirative devant toutes ces mimiques de satisfaction !

Perso, j’aurais préféré visiter une plantation de… crème fraîche… Le poivre c’est pas franchement mon truc !

Selon certains spécialistes, le poivre de Kampot serait le meilleur du… monde !

On termine la journée par un petite massage cambodgien tellement agréable !

 

17 décembre 2023

La région de Kampot nous donne l’occasion d’enfourcher notre bécane et de rouler dans « l’arrière pays ». Franchement, rien de transcendant si ce n’est un superbe bouddha… qui veille sur ses ouailles !

Soudain, alors que nous sommes à une dizaine de kilomètres de l’axe principal, Éric stoppe l’engin ! Oh 🤬, le pneu arrière est crevé !

 Nous et la mécanique, c’est une grande et belle histoire d’amour ! Alors on fait quoi maintenant… Impossible de remonter à 2 sur l’engin, on est trop lourds 😏!  On va tenter d’arrêter un camion, de mettre la bécane dans la benne… Aucun camion, nous sommes dimanche et seules des berlines sillonnent cette route ! 3 jeunes cambodgiens sur 2 scooters s’arrêtent à notre hauteur… La décision est rapidement prise. Je monte à l’arrière d’un scoot, Éric a l’arrière d’un autre, l’un des jeunes hommes qui est tout menu prend le notre… et c’est parti pour 10 bornes à très faible allure pour rejoindre un réparateur… 

Pour remercier nos sauveurs, on leur tend un billet de 10$ (le smic ici est à 200$ mensuel) qu’ils refusent !

Et d’enchaîner dans un anglais parfait :

C’est nous qui vous remercions de visiter le Cambodge ! ❤️🇰🇭❤️.

1 heure après, on reprend la route.

Il fait très chaud et nous nous arrêtons dans un super hôtel en bord de mer où moyennant quelques $, on a accès à la piscine.

On profite de l’endroit jusqu’au coucher du soleil…

 

18 décembre 2023 : le tour en canoë ! 

C’est décidé, ce matin, on fait une balade en canoë sur le fleuve qui borde notre guesthouse. C’est donc de bonne heure et encore de bonne humeur que l’on prépare notre matos : lunettes, téléphone pour les photos, casquettes… 

On prend soin de mettre l’un des téléphones (par prudence, on en laisse un dans un sac à dos resté sur la berge) dans un sac étanche…

On traîne notre embarcation jusqu’au bord du fleuve. On embarque chacun notre tour. D’abord moi, puis Éric… on est confortablement installé. Allez, on y go !

Nous le canoë c’est notre truc, on assure un max, même pas peur ! 

1er coup de pagaie ! Rien ne nous résiste ! 

2ème coup de pagaie, je « sais pas » comment on se démerde (oups, sorry), le canoë tangue dangereusement et se retourne… On se retrouve dans une eau saumâtre d’une couleur pas des plus engageante ! Heureusement « y a pas » de crocodile ! Le canoë retourné, les pagaies d’un côté… La hontasse, un expat français assiste à la scène mémorable ! On sort la tête de l’eau… Tout est ok… Putain, le sac… avec le téléphone ! Oh merde (re oups) ! NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON. On est à 3 mètres de la berge mais on n’a pas pied ! Comment faire pour repêcher ce satané sac ! Éric fait plusieurs tentatives de plongée mais sans masque, c’est mission impossible. On ne voit même pas notre nombril tellement l’eau est trouble ! De mon côté  je fais une prière Saint Antoine de Padoue 🙏! Inutile de sourire en principe ça fonctionne ! Une trentaine de minutes après et 3 prières, on trempe toujours, impuissants ! On est vraiment trop cons ! On s’est fait avoir comme des bleus !

Une idée de génie… si si… LOL.

« Au fait Éric, il ne faudrait pas que le sac soit resté coincé dans le canoë » 

« Impossible, je ne l’avais pas attaché »

Je me dirige vers le canoë resté en l’état depuis la chute, je le soulève et… 

Oh sorpresa ! Notre sac est resté attaché par on ne sait quel miracle à une corde ! 

YES YES YES… Le téléphone a l’air de fonctionner… 

Une fois de plus… Et quoi que vous en pensiez, merci Saint Antoine !

On ne peut rester sur un échec…  On remet ça quelques minutes après ! 

Le canoë, c’est notre truc, même pas peur ! On se rassure comme on peut !

On ne regrette pas une seconde car naviguer dans de petits canaux bordés de végétation tropicale… c’est vraiment très chouette !

On peut également s’approcher des bateaux de pêcheurs que l’on voit naviguer sur le fleuve lorsqu’ils rejoignent la mer !

Tout est bien qui finit bien !

Et c'est en  tuk-tuk que nous rejoignons Kep, la capitale du crabe ! La route est en travaux et nous « mangeons » de la poussière pendant l’heure que dure le trajet...

Kep, est une petite ville côtière, située dans le sud du Cambodge à quelques kilomètres de la frontière Vietnamienne.

Créée par les français au début du XXème siècle, Kep ou Kep sur Mer était un lieu de villégiature pour l’élite française qui venait y séjourner ou s’y expatrier. Cependant, la ville a connu la destruction massive de maisons et villas coloniales durant la période des Khmers rouges, ce mouvement politique et militaire communiste radical d’une extrême violence, qui a dirigé le Cambodge de 1975 à 1979.

Arrivés en début d’après-midi dans notre piaule pour les 2 prochaines nuits, nous sommes un tantinet déçus… Comme d’hab, le chemin d’accès est une véritable poubelle à ciel ouvert. Nous sommes habitués mais bon, pfffttt. Allez, ça va le faire, la proprio et sa petite fille sont adorables, la chambre des plus basiques avec ventilo nous prédestine à des nuits torrides ! 😉L’établissement pourrait être chouette en y mettant un peu plus « d’huile de coude ». A la fois pour 7,5 € / nuit, on ne peut pas demander la lune.

On loue un scooter pour aller faire un tour dans la petite ville…

Sans but précis on se dirige vers où le vent nous pousse, et il nous conduit jusqu’à la mer. Des bateaux de pêcheurs arborant des couleurs vives ont jeté l’ancre dans une anse un peu à l’écart de la ville…

Si la région entre Kampot et Kep est mondialement connue pour la production de poivre, elle est également connue pour ces nombreux marais salants.

Pendant la saison sèche (novembre à avril), les paludiers remplissent les parcelles avec l’eau de mer. Une fois l’eau évaporée, ils récupèrent les cristaux de sel.

 

19 décembre 2023 : Kep

Kep possède une jolie plage de sable blanc sans détritus ce qui est rare pour mérité d’être signalé.

Des centaines de hamacs bordent les routes, la sieste est ici un sport national !

On retrouve ici aussi les marchands ambulants qui sillonnent la ville à bord de leurs engins motorisés !

La ville est aujourd’hui connue pour ses fruits de mer mais surtout pour ses crabes bleus que l’on déguste avec… du poivre de Kampot.

Les bateaux multicolores ramènent le butin tous les matins vers 10h00. Les acheteurs choisissent les bestioles et négocient âprement les prix avec les pêcheurs. 

Un marché aux poissons, fait de bric et de broc, se tient à proximité. Ici, se côtoient les locaux et les touristes. 

 

 

 

 

 

On passe l’après-midi à notre guesthouse pour préparer notre itinéraire au Vietnam.

 

 

 

 

 

 

On ne peut quitter Kep sans goûter la spécialité culinaire de la ville : les crabes au poivre de Kampot. Spicy, juste ce qu’il faut et savoureux ! 

Bye bye Cambodia !