27 et 28 décembre 2023 : Manille (Philippines)

La majorité des blogs que nous avons lus, la majorité des voyageurs que nous avons rencontrés sont quasi unanimes : il faut fuir la capitale des Philippines et ne pas y séjourner car cette ville n'a guère d'attrait touristique ! 

De plus, Manille est réputée comme l’une des mégalopoles les plus dangereuses d’Asie. 

Il est vrai que « le grand Manille », qui regroupe 11 villes, est 6 fois plus grand que Paris, avec une densité de population beaucoup plus élevée. 

Mais Manille est la porte d’entrée quasi obligatoire pour tout voyageur se rendant dans le pays.

C’est à 14H00 que nous posons nos sandales sur le tarmac de l’aéroport international Ninoy-Aquino.

Sitôt nos bagages récupérés, nous sautons dans un Grab (l’équivalent de l’application Uber que nous connaissons en France). Ces taxis sont moins chers que les professionnels, sont très efficaces et surtout très sécuritaires. 

De plus, on connaît le montant de la course à l’avance et on peut payer en espèces au chauffeur directement. Il semblerait que l’on puisse payer également par carte bancaire dans l’application mais nous n’avons pas encore testé ! 

Notre chauffeur, super sympa, nous fait la causette pendant tout le trajet. Contrairement  aux autres pays d’Asie, la 2ème langue des Philippines est l’anglais ! Bon Ok, on n’a pas la prétention de tout comprendre, mais c’est mieux que le Vietnamien !

La circulation est infernale. Manille nous fait penser aux villes indiennes, surpeuplées, polluées. Notre chauffeur est confronté à des embouteillages monstres mais à aucun moment il ne perd son sang froid… Un vrai plaisir d’être en sa compagnie.

Notre hôtel se trouve à une vingtaine de kilomètres de l’aéroport… soit environ 2H00 de trajet ! On ne sait franchement pas pourquoi on a réservé cet établissement… On a la vague impression de s’être « plantés ». Tant pis ! Cet éloignement nous permet d'avoir un aperçu des deux facettes de la ville : « Makati » le « quartier des affaires » où se dressent les tours ultra modernes...

mais aussi et surtout les quartiers pauvres, sortes de bidonvilles où s’entassent les populations qui vivent agglutinées dans des maisons de bric et de broc. Manille semble à l’opposé de nos petites villes européennes bien aseptisées…

Notre hôtel récent et moderne se trouve dans un quartier assez  « glauque ». Le genre « t’as pas envie d’aller traîner » dans la rue à la nuit tombée. À part les stands de rue qui ne nous inspirent pas franchement confiance, il n’y a rien d’autre à proximité ! Faute de mieux, on se réfugie au Mac Do du coin…

Ce n’est pas encore ce soir que l’on va faire la bamboula !

Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, c’est à pied que nous nous dirigeons vers le quartier historique  intramuros qui abrite des monuments de l'époque coloniale espagnole.

Ici, nous sommes très loin des reportages effroyables que nous pouvons voir sur les enfants des bidonvilles de Manille, sur la violences des gangs… Les quelques bâtiments coloniaux qui ont résisté ou qui ont été réhabilités après la deuxième guerre mondiale, confèrent à la vieille ville une douceur qui tranche avec la frénésie des autres quartiers.

Mais le quartier intramuros ne comporte pas que d'anciens bâtiments coloniaux...

Mais ce que l’on affectionne par-dessus tout, ce sont certains moyens de locomotion qu’utilisent les habitants de Manille. Ils sont variés...

mais les plus emblématiques et folkloriques sont toutefois les Jeepneys. A l’origine, il s’agit de jeeps abandonnées par l’armée américaine à l’issue de le seconde guerre mondiale. Des centaines de véhicules en surplus ont été données ou vendues à des Philippins. Les autochtones les ont modifiés pour permettre le transport de plusieurs passagers. Ils ont ajouté des toits en métal pour l'ombre et les ont décorés avec des couleurs vives et des ornements de chrome. Le nombre de passagers que peuvent transporter les jeepneys est vraiment impressionnant ! Parfois, la circulation est tellement dense et le jeepney tellement bondé que les derniers clients marchent derrière le véhicule. Trop drôle !

La journée s’achève. Nous sommes satisfaits des quelques heures que nous avons consacré à la capitale. Mais à vrai dire… ce n’est pas ici que nous achèterons notre résidence secondaire, même si les philippins rencontrés n’ont fait montre d’aucune agressivité et sont même plutôt sympathiques.

Nous changeons d’hôtel pour nous rapprocher de l’aéroport. En effet, demain nous nous envolons pour les îles décrites comme paradisiaques…