19 - 25 février 2024 : les plages du Sud - de Tangalle à Negombo

On quitte la région centre, ses montagnes et ses plantations de thé pour maintenant goûter à la chaleur, au soleil et au sable blond des plages de l’océan indien.

Après 3 mois de crapahut, ces quelques jours de détente et de repos ne sont pas pour nous déplaire !

2 nuits à Tangalle au Tranquillity chalet

Entouré d’une végétation luxuriante, notre bungalow, vaste, propre et meublé avec goût est un vrai havre de paix.

On s’endort et on se réveille avec les bruits de la nature et notamment les cris des paons !

(15 € la chambre avec petit-dejeuner) 

Les plages immenses, désertes et sauvages sont bordées de cocotiers et ne présentent que peu ou pas d’infrastructure touristique !

L’océan est très souvent agité et d’énormes rouleaux déferlent sur le sable… Un petit rappel pour que l’on oublie pas que la prudence est de mise !

 

 

 

 

 

Déjà 2 000 km parcourus depuis la prise en main de note bolide il y a un mois ! Une révision s'impose... 5 € pour 1/2 heure de boulot !

Sitôt la nuit tombée, nous nous dirigeons vers Tangalle Beach. Il semblerait que la plage soit un lieu de ponte pour les tortues marines. La lune éclaire nos pas et nous permet de distinguer les reliefs. 

Nous arpentons la longue étendue de sable fin à la recherche d’un indice, d’une trace… 

Un «  mouvement »  attire l’attention d’Eric ! Oh, un bébé tortue ! Elle est toute petitoune… une dizaine de cm tout au plus…  Elle se déplace rapidement en direction de ce qui est le plus lumineux autour d’elle… l’océan ! C’est pour cela qu’aucun source lumineuse ne doit venir perturber son orientation ! 

Cette « petite puce » va t-elle parvenir à survivre face à ses nombreux prédateurs ?

Nous continuons notre recherche consciencieusement, méthodiquement ! 

Soudain, dans la pénombre, notre regard est attiré par de « belles » traces de pattes sur le sable… Une masse volumineuse progresse très lentement… une énorme  carapace…. Nous la suivons des yeux…Quelques badauds s’approchent tout en restant à une distance respectable… 

La tortue creuse « un nid » avec ses puissantes nageoires. Des « gerbes » de sable sont projetées !  S’ensuit une période d’accalmie pendant laquelle on la devine en train de pondre ses œufs… Sitôt le travail fini, elle rebouche le trou… Elle répète l’opération plusieurs fois… puis regagne l’océan et se perd dans les flots !

Eric avait eu la chance d’assister à la ponte des tortues Luth en Guyane ! Mais me concernant, je n’avais jamais eu le privilège d’assister à ce fascinant spectacle ! 

Le littoral est beau, sauvage...

Ah, les villages de pêcheurs... On apprécie ces endroits colorés même si, très souvent, le sable est jonché de détritus...

Des ilots, accessibles à marée basse comme ici à Blue Beach Island à proximité de Nilwella...

 

 

 

 

 

On n'a plus de roupies !

Donc, un sandwich club à deux sur la plage de Hiriketiya Beach sur la route de Mirissa ! 

2 nuits à Mirissa à la Navodya Guest

Sympa petit établissement de 3 chambres neuves et impeccables… Tous les jours, les filets de pêcheurs sont savamment pliés juste devant notre porte ! (15 € la chambre avec petit déjeuner).

Mirissa, petite station balnéaire encore préservée du tourisme de masse attire les voyageurs individuels et les surfeurs. Son immense plage protégée par une baie en forme de croissant héberge de nombreux restaurants, les pieds dans le sable. Ambiance décontractée pour ce petit coin de paradis ! 

Nous remarquons à quelques dizaines de mètres de la plage, un petit ilot : le Parrot Rock. Une fois escaladé, ce petit monticule, qui n’est accessible qu’à marée basse, nous permet d’avoir les meilleures vues de la baie de Mirissa. 

C’est à pied, par le bord de l’océan que nous nous rendons au Coconut Tree Hill, l’un des endroits les plus photogéniques de la côte Sud. Situé au bout de la plage de Mirissa, le spot est entièrement recouvert de cocotiers qui surplombe l’océan. Waouh, c’est vraiment superbe ! 

,Juste en contrebas, de petits pêcheurs locaux s’amusent à lancer leur fil… et parfois, un pauvre petit poisson multicolore se « laisse prendre » à l’hameçon ! 

Nous quittons Mirissa et longeons l’océan indien. Weligama, petite village de pêcheurs aux bateaux colorés mérite une halte. Les coques de certaines embarcations sont de véritables œuvres d’art ! 

C’est ici que l’on peut, ou plutôt que l’on pouvait, croiser les pêcheurs sur échasses, un type de pêche unique au Sri Lanka.

De nombreuses échasses sont encore plantés à quelques mètres du rivage dans les eaux bouillonnantes de l’océan. 

Cette pêche aurait commencé pendant la Seconde Guerre mondiale lorsque des pénuries alimentaires et des lieux de pêche surpeuplés ont poussé certains hommes à essayer de « pêcher sur l'eau ». 

Au début, les habitants ont commencé à pêcher à partir d’épaves de navires et d’avions puis certains ont érigé leurs échasses dans des récifs coralliens. 

Ils s’asseyaient sur une barre transversale appelée petta attachée à un poteau vertical et enfoncée dans le sable à quelques mètres au large. 

Ces compétences ont ensuite été transmises à au moins deux générations de pêcheurs vivant dans les environs de Weligama.

Mais les prises étaient très maigre et l’activité s'interrompait entièrement pendant les moussons annuelles. Les pêcheurs ont donc, petit à petit, délaissé leurs  « piquets »   ! 

Aujourd'hui, peu sont disposés à céder leurs échasses à leurs fils. Ils préfèrent les louer à des « acteurs » qui se font passer pour des pêcheurs pour la plus grande joie des photographes et des touristes.

Ah authenticité, quand tu nous tiens ! 

3 nuits à Galle dans la superbe guesthouse DiNi Galle !

Les proprios sont vraiment adorables. Monsieur a travaillé pendant 12 ans dans un resto à Milan, c’est dire que les repas du soir sont excellents et copieux et les petits déj sont gargantuesques ! (13,5 € la chambre avec petit-dejeuner)

Nous voici arrivés dans une ville marquée par l’histoire coloniale du Sri Lanka : Galle.

En fait, il y a deux parties, la ville moderne sans d’intérêt particulier et la cité ancienne que l’on appelle Le Fort, bourré de charme et qui mérite que l’on s’y attarde…

Nous stationnons Chouchou Junior et rejoignons les fortifications à pied !

Un petit arrêt au marché aux poissons est toujours intéressant, particulièrement en début de matinée…

Assister au retour des petits pêcheurs à bord de leurs bateaux bariolés de mille couleurs est un moment dont on ne se lasse jamais. Les « espèces de thons » proposés au menu de toutes les gargotes sont en train d’être pesés sous le regard attentif du « contremaître ». 

Très rapidement, nous parvenons à l’une des porte d’entrée du fort qui fait la renommée de la ville et attire les visiteurs du monde entier.

Protégée par les remparts et la puissante forteresse édifiés aux XVIe et XVIIe siècles successivement par les colons portugais et hollandais, la cité ancienne se dresse fièrement sur l’océan Indien. Malgré la chaleur étouffante et pour profiter de la brise marine, on « grimpe » sur les remparts pour admirer la vue imprenable sur l’océan Indien.

A l’époque, la ville était un port prospère. C’est ici en effet que mouillaient les navires arabes, portugais, hollandais et anglais. Tous repartaient ensuite les cales chargées de pierres précieuses, cannelle, nacre, huile de citronnelle, etc.

Ce commerce a fait la fortune des marchands colons. Ils firent donc édifier de splendides maisons coloniales qui servaient d’habitations, mais aussi de commerces. 

N’ayant pas d’itinéraire prédéfini, les petites allées nous donnent seulement envie de flâner et de s’orienter au gré de nos découvertes.

Les demeures coloniales d’antan ont été converties  en cafés, hébergements de charme, boutiques ou encore ateliers. 

On aime les murs en pierre, les fenêtres à persiennes, les portes en bois sculpté. 

Les façades ocre ou blanches dissimulent souvent d’incroyables jardins foisonnant de bougainvilliers et de fleurs exotiques. 

Se perdre dans ces dédales de ruelles est un réel plaisir.

On a l’impression que cette superbe ville a été transposée directement d’Europe.

La vie est belle... la commande est passée... Nous attendons notre pizza !

Soudain... on s'aperçoit que nous n'avons plus le sac à dos... M..., JE l'ai oublié lors d'une précédente halte dans un autre établissement, il y a... une bonne heure de cela ! A l'intérieur du sac ... argent, appareil photo et tant d'autres choses !

Eric part en courant dans les ruelles !  Je le vois revenir 15' plus tard avec une belle tête de vainqueur, le sac à dos en bandoulière ! Trop honnêtes ces sri lankais ! Dans notre douce France, tu n'as pas besoin. d'oublier ton sac pour te le faire tirer !

Pour nous remettre de nos émotions, nous pénétrons dans l'Eglise réformée néerlandaise de Galle, l'église la plus ancienne du Sri Lanka qui daterait de 1755 et dont la particularité est de reposer sur des tombes.

Le phare blanc encadré par des palmiers et érigé en 1848 (bien que la structure actuelle ait été reconstruite en 1939) se dresse sur les murs de l’ancien fort, guidant le passage des navires dans le port de Galle en toute sécurité.

Toujours en activité, il a désormais un autre rôle : il est l’emblème, LA carte postale parfaite de la ville de Galle.  

Et pour finir la journée en beauté, on assiste au… coucher du soleil !

Bien que fanée par les siècles et les embruns de la mer, la cité ancienne de Galle n’a rien perdu de sa superbe et conserve un charme fou… 

S’il fallait que l’on installe au Sri Lanka, ce serait sans aucun doute ici !

Mais Galle ne se résume pas à son histoire. La région est également une destination balnéaire de premier choix…

Alors, pour profiter une dernière fois des plages de sable fin, bordées par des cocotiers et baignées d’eaux turquoises…

nous prenons la direction de la plage d'Unawatuna et de ses transats !

Enfin une journée détente et farniente ! Une fois n’est pas coutume...

 

26 février 2024 : J - 1 avant le départ... sur la route de Negombo

Dernier jour de voyage avant notre vol de demain soir pour la France.

C'est aujourd'hui que nous quittons la charmante Galle pour rejoindre Negombo au Nord de Colombo.

Nous longeons l'océan sur une bonne partie des 150 km qui relient les deux villes. Les plages désertes s'étirent à perte de vue.

Par endroit, l'océan prend une couleur laiteuse assez surprenante !

On fait une halte à Hikkaduwa Beach, un spot réputé pour l'observation des tortues depuis le rivage.

On craint le pire ! Et le pire est devant nos yeux !

 

COUP DE GUEULE !

Des panneaux d'information indiquent les distances à respecter et le fait qu'il ne faut ni toucher, ni nourrir les tortues !

Et pourtant, des dizaines de blaireaux, des sourires niais aux lèvres, de l'eau jusqu'aux chevilles, entourent ces créatures majestueuses que sont les tortues marines !

Et ce que nous redoutons se produit... Ces mêmes blaireaux achètent des sachets d'algues pour gaver ces pauvres tortues. 

Et non seulement ils les nourrissent mais... vas y que je les tripote et que je les caresse... Pas grave si je leur file mes saloperies ! 

On assiste une fois de plus, impuissants, à un parfait exemple de connerie humaine.  

Mais le grand vainqueur, le champion du monde toute catégorie, c'est le grand dadais au maillot de bain bleu. Lui, c'est un rebelle, il n'hésite pas à « plonger » avec son masque et son tuba dans 30 cm d'eau pour mieux approcher la tortue !  Quel âne celui-là ! Si j'étais la tortue, je le mordrais et je lui ôterais toute envie de se coller à moi ! 

Impossible de ne pas être révolté devant tant de bêtises  !  T'as beau leur montrer le panneau, rien n'y fait, ils persistent et signent dans leur connerie !

Au plus on côtoie nos CONgénères, au plus on aime les animaux ! 

Elles sont si jolies lorsqu'elles évoluent librement sans être étouffées !

Invitation au voyage... 

Dernière nuit à l'Illumination Stay à Négombo, une sympathique guesth toute neuve et toute proprette tenue par un couple fort agréable (10,5 € la chambre avec petit-déjeuner).

 

27 février 2024 : Jour J - le Départ  

Dernier jour… nous sommes à Negombo.

C'est ici que le 25 janvier 2024, nous avions commencé notre aventure au Sri Lanka.

C’est ici que nous profitons de la plage une dernière fois avant notre retour en France...

... et que nous dégustons une belle tranche de thon !

C'est ici que dans quelques heures nous nous séparerons de notre fidèle bolide qui n'a jamais failli pendant les 34 jours passés en sa compagnie (normal, il n’a pas été préparé par RR Concept alias Off the road).

Un petit coup de mousse - non pas celle-là Éric🍺 -  avant restitution de notre Chouchou Junior