2 février 2024 : journée de transit Jaffna / Trinquemalay

C’est aujourd’hui que nous attaquons notre descente vers le sud. Cette région semble être la plus touristique.

232 km nous séparent de notre prochaine destination ! C’est dire qu’une longue journée de route nous attend. À une vitesse de 40km/h, il nous faudra bien 7 heures pour rejoindre Trinquemalay. 

À cette allure là, on a tout le loisir de profiter des paysages. Lorsque nous sortons des agglomérations, Éric peut relâcher son attention et peut davantage profiter de l’instant ! 

Le temps s’écoule… la route défile… sereinement, sans stress…

Nous croisons un « temple hindou roulant » tiré par un tracteur ! La musique interpelle les villageois qui viennent à l’arrière du temple pour se « faire bénir »… et accessoirement faire une donation ! 

 

Le temps s’écoule… la route défile… sereinement, sans stress…

Et toujours des barrages de militaires, de policiers… des sourires et des signes de main. Parfois, curieux, l’un d’entre eux nous fait signe de nous arrêter… Il veut juste nous dire bonjour ! On imagine alors se faire arrêter dans notre douce France par un gendarme ou policier dans le seul but de nous saluer ! Pour l’instant les forces de l’ordre sont exemplaires avec nous qui sommes touristes.

 

Le temps s’écoule… la route défile… sereinement, sans stress… 

Nous voilà dans une zone d’éléphants sauvages clairement indiquée par des panneaux de signalisation. On ralentit encore l’allure (et si, c’est possible), on redouble d’attention, on scrute, on écoute, on s’arrête, on repart… on implore Jésus, Bouddha, Vishnu… Bon pour Allah… on hésite… et finalement on passe notre tour 😕… pour qu’un voire plusieurs pachydermes traversent notre route. Pas de trompe à l’horizon ! Il semblerait qu’ils daignent se montrer vers 18 heures. Il est 14 heures ! On est dégoûté ! En revanche,  comme rien ne vous échappe 🤭… nous remarquons d’énormes gros cacas…  😳.  Vu la taille, nous avons la certitude que les gros mammifères sont passés par là… 

L’occasion se représentera dans les jours à venir. On va tout faire pour les voir… en dehors des parcs… Mais avec les animaux sauvages et comme on l’a si souvent entendu en Amérique du Sud : « Es la suerte  » ! 

Le temps s’écoule… la route défile… sereinement, sans stress… et nous voilà déjà arrivés à Trinquemalay. 

La première chose que nous nous devons de faire dès notre arrivée est le graissage des arbres de roue. Cette opération doit être faite tous les 1 000 km. C’est donc le moment puisque le compteur affiche 1 100 km effectués depuis notre départ de Negombo. L’adorable petit mécano vérifie le niveau d’huile et graisse la suspension avant. L’opération dure une bonne 1/2 heure et nous coûte 5,80 € !

C’est une piste caillouteuse et défoncée qui nous conduit au WoodyCrest. La gentillesse et le sourire du jeune homme de l’accueil nous font oublier qu’il ne parle pas un mot d’anglais et que la communication n’est pas facile. La chambre spacieuse est dotée d’un balcon avec une vue imprenable.

 

3 février 2024 : Trinquemalay

La petite ville de pêcheurs est située au nord-est du Sri Lanka.

La meilleure période pour profiter pleinement de la région se situe entre mai et septembre. En effet, durant cette période, cette côte est propice à la plongée et au snorkelling. Vu les expériences vécues aux Philippines il y a quelques jours, nous ne sommes nullement frustrés d’autant que les plages ne nous semblent pas si paradisiaques. Une partie de la plage de Nilaveli  est jonchée de détritus et franchement elle n’invite pas à la baignade.

L’autre partie est bondée et s’avère être le terrain de jeu des locaux mais aussi Ils s’en donnent à cœur joie, de vrais gamins !

Juste au pied de la tour de l’horloge de Trinquemalay se trouve le marché aux poissons.

La conservation et les règles d’hygiène sont bien différentes de celles que que l’on rencontre en Europe. Des kilos de poissons encore frétillants sont installés à même le sol et attendent le client. Les énormes thons sont transportés pour être débités.

Non il n’y a pas trois thons… il y en a que deux … 😛 ! Les corbeaux, quant à eux, sont à l’affût du moindre petit morceau de poisson abandonné !

Les vendeurs ne sont pas avares de sourires. Et toujours la question « Where are you from ? » qui raisonnent si souvent  nos oreilles et ce depuis plusieurs semaines. 

L’ambiance est assurée par un groupe de musique…  mais pas que (à regarder jusqu'à la fin) 🤣 ! 

Nous avons un énorme coup de cœur pour cet endroit si atypique.

Et juste à proximité, les échoppes de poissons séchés qui présentent leur marchandises dans de gros paniers en osier…

 

 

 

 

 

Le Fort Frédérick, toujours occupés par des militaires,  est le point de passage obligé pour aller visiter le temple Hindou de Trinquemalay. 

 

 

 

 

Des cerfs et biches évoluent en toute liberté dans l’enceinte du fort. Ils sont si mignons. On préférerait tellement les voir dans un milieu naturel éloigné des déchets dans lequel ils vivent ici ! Ce sont de situations qui nous contrarient… vraiment !

 

 

 

Chouchou Junior stationné, nous poursuivons à pied jusqu’au temple hindou dédié à Shiva. Le moins que l’on peut dire est que le lieu est très animé. Des dizaines d’échoppes à souvenirs bordent l’allée. Des centaines de fidèles, et finalement très peu de touristes occidentaux, se dirigent vers le lieu de culte. 

 

 

 

 

Apparemment, ici, les burkas ne sont pas les bienvenues et les sri lankais ne se gênent pas pour le leur dire, eux ! 

 

 

Après avoir passé le check-point religieux à savoir le dépôt des godasses et la mise en place de la jupe pour couvrir nos genoux (et oui aujourd’hui, pas d’homme torse-nu… dommage 🤣 !), on est reçu par une impressionnante statue de Shiva.

Le temple Hindou est, comme tous les autres, très coloré et un peu kitch et fait l’objet d’une véritable vénération de la part des fidèles qui s’y rendent.

 Ils sont si mignons ces sri lankais et en plus ils adorent être pris en photos ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un petit jus de mangue face à l’océan indien histoire de reprendre des forces… il fait si chaud ! 

Nous dégotons une gargotte qui ne paye pas de mine. L’endroit est atypique, les prix doux et les proprio adorables… ça nous convient !

La journée s achève paisiblement comme les précédente !

 

4 février 2024 : en route vers Polonnaruwa. 

3 heures, c’est le temps qu’il nous faut pour parcourir les 120 km qui nous séparent de Polonnaruwa au centre du Sri Lanka.

Au fur et à mesure que l’on s’approche de notre destination des panneaux grand format mentionnant la présence d’éléphants bordent la route !

Fidèles à nos habitudes, on reste sur nos gardes. On observe, on scrute, on guette chaque frémissement de feuillages, chaque bruit inconnu… On s’arrête, on repart ! Ici un « énooooorme caca », là un autre 😳 !

On a maintenant la certitude, qu’ils sont là. On ne les voit pas mais ils sont sans doute tout près de nous, peut être même qu’ils nous épient  😨 ! On implore qui vous savez, sauf « l’autre » ! 

Aucune trompe à l’horizon pour aujourd’hui encore 😢 ! Mais on ne baisse pas les bras … et surtout on n’a pas dit notre dernier mot ! 

On arrive dans une jolie bâtisse toute proprette, avec un jardin tout propret. Notre chambre est aussi toute proprette ! 

Bref, ça va être chouette d’être ici d’autant que l’accueil est particulièrement chaleureux ! Que du bonheur !

 

5 février 2024 : les ruines de Polonnaruwa 

Les touristes affluent à Polonnaruwa (encore une ville au nom IMprononçable et INretenable) parce qu’entre le XIe et le XIIIe siècle, elle fut la capitale des rois du pays, juste après Anuradhapura où nous étions il y a quelques jours et juste avant Kandy où nous serons très bientôt. Ces 3 villes forment d’ailleurs ce qui est appelé le triangle culturel !

Le parc archéologique de Polonnaruwa, classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1983, s'étend sur environ 122 hectares.

Pour éviter la chaleur et la foule, c’est à 8 heures 30 que nous pénétrons sur le site après nous être acquitté du droit d’entrée (30 $ / pers) exorbitant vu le niveau de vie dans le pays.

Malgré les sollicitations, nous ne prenons pas de guide qui, nous en avons déjà fait l’expérience, va nous abreuver de détails historiques, de noms de rois IMprononçables et de dates que, de toutes façon, nous ne retiendrons pas. 

Nous préférons considérer qu’il s’agit d’une promenade et non d’une visite culturelle.  

Situé en pleine nature, le parc est extrêmement beau et bien entretenu, ce qui n’est pas toujours le cas au Sri Lanka.

Des arbres centenaires, de l’herbe verte qui tranche avec la brique rouge des édifices et des singes espiègles, voilà un cocktail qui a tout pour nous satisfaire.

Et pour parfaire le tableau, disséminées ça et là, de superbes ruines extrêmement bien conservées pour « leur âge ». Cette concentration de vestiges d’anciens temples et de palais témoignent à la perfection de la grandeur passée de la cité royale. 

Nous ne pouvons retenir le nom de tous les magnifiques monuments que nous voyons mais il y en a deux qui retiennent particulièrement notre attention.

De grands bouddhas sculptés dans le même bloc de granit sont vraiment impressionnants. Le premier est assis en méditation, le second est debout les bras repliés sur la poitrine,   et enfin le troisième, long 15 mètres, est couché. 

Notre temple préféré est le grandiose Lankatilaka. Bien qu’endommagé, il est tout simplement magnifique. Parfaitement mis en valeur par son environnement, il est majestueux de part sa hauteur mais également de part la présence, tout au fond, d’une gigantesque statue de Bouddha qui a perdu la tête ! MA-GI-QUE !

Et puis, il y a les autres, nous avons toutefois un petit faible pour les temples recouverts de mousses vertes…

A 14 heures nous sortons du parc. Nous attendons 16 heures pour quitter Polonnaruwa… C’est en effet à partir de cette heure que nous sommes sensés pouvoir LES apercevoir. 

60 km nous séparent de Sigiryria, notre halte de ce soir… Nous mettrons plus de 3 heures pour rejoindre notre destination… 

16h15, nous longeons une grande étendue d’eau… 

Et soudain, un cri, je devrais même dire... un hurlement ! S’ensuit un freinage d'urgence dans un crissement de pneu… Je me retrouve alors projetée violemment sur la banquette avant de Chouchou Junior… 🤣

Y en a un !

Mais un quoi ? Je « vois rien » ?

Mais si… là… dans l’eau !

Je le vois alors… À une centaine de mètres de nous. IL est bien là, quasi immobile! Son corps massif immergé dans les eaux du lac, il est serein et profite de ce moment de fraîcheur de fin d’après-midi… Quel fabuleux spectacle quand il daigne nous montrer son «  joli minois »  et qu’il s’asperge d’eau avec sa trompe… 

Le temps s’arrête… Nous le regardons pendant de très très très longues minutes. Nous souhaiterions tellement rester plus longtemps en sa compagnie mais nous avons encore de la route et ne voulons surtout pas arriver de nuit et puis… peut-être que… 

Quelques kilomètres plus loin… 

Y en a un… 

Mais quoi ? Je « vois rien » ?

Mais si… à droite sur le bord de la route ! 

Punaise, aujourd’hui, j’ai du « caca dans les yeux » (pour rester polie)… Je ne vois même pas un ÉLÉPHANT à quelques mètres de nous. 

La prudence s’impose avec celui-là, il est prêt, trop prêt même !

Il traverse la chaussée, se trouve de notre côté et s’avance très lentement vers nous. 

Je suis inquiète pour nous mais surtout pour lui. Bien que des dizaines de panneaux indiquent leur présence, certains conducteurs de camions et d’énormes bus locaux roulent comme de gros… 🤬… 

JE LES DÉ-TES-TE ! 

La consigne pour passer : faire le suppositoire et se coller aux « fesses » d’un véhicule plus gros que nous… de toute façon,  à part les vélos et les scooters, ils sont tous plus gros que nous . 

Par contre, eux arrivent lancés et nous… ben, on est arrêté… d’où la difficulté « d'enquiller » !

Un bus arrive… « It’s now or never ». On y go ! Éric enclenche la 1ère. Chouchou Junior toussote et s’élance aussi vite qu’il le peut… mais impossible pour lui de se coller au bus… Oh M….. Un petit camion arrive en sens inverse ! Par obligation, on se rapproche de Dumbo… Il continue sa route insensible à notre présence…

On se retourne une dernière fois… en espérant qu’il va très rapidement s’enfoncer dans la jungle pour s’éloigner des hommes qui ne peuvent lui apporter que du malheur ! 

Nous avions eu l’immense joie d’observer  des dizaines d’ELEPHANTS dans les parcs d’Afrique du Sud. 

Aujourd’hui, nous avons l’immense privilège de les voir à l’état sauvage.

 

❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️

 

La nuit est déjà tombée lorsque nous arrivons à notre guesthouse. Un problème électrique contraint Éric à conduire à l’aveugle… pas de feu, pas de clignotant ! On règlera ça demain.

On se remet de nos émotions devant une bonne bière et un coca light !

Séjourner à la Nethmi guesthouse est un bonheur absolue. La famille qui nous accueille est exceptionnelle, le rapport qualité/prix imbattable (9 € / nuit avec le petit déj) et la maison un vrai havre de paix !

 

6 février 2024 : Sigiryia ou le Lion’s Rock 

S’il y a bien un site incontournable au Sri Lanka, c’est Sigiriya, une autre ancienne capitale royale ! Située au cœur de l’île, le majestueux « rocher du lion », fait partie du fameux triangle culturel. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, ce monolithe rouge aux parois abruptes et haut de 200 m, abrite à son sommet les vestiges d’un incroyable palais royal, édifié au Ve siècle.

Mais qui a bien pu avoir l’idée de construire un palais sur cette plateforme élevée et pourquoi ?

 

Un peu d’histoire. 

Sigirya… Un nom sacré, une fierté nationale, qui fait naître des paillettes dans les yeux des Sri Lankais. C’est au sommet de ce gigantesque rocher, encerclé d’une épaisse jungle verdoyante, que le roi Kassapa Ier (477-495) fit édifier un grand palais-forteresse, faisant de Sigiriya la capitale du royaume.

Il faut dire qu’après avoir tué son père et chassé son frère, cet homme avide de pouvoir trouva là l’endroit idéal pour se réfugier ! Tout là-haut, à 200 m d’altitude, personne ne viendrait le chercher… Du moins, c’est ce qu’il pensait. La construction dura 7 ans et le roi y séjourna durant 11 années, avant d’être délogé par son frère, de retour d’Inde, avec son armée. Ce dernier convertit alors le site en monastère bouddhiste

 

Malgré le prix prohibitif (35 € / personne), on ne peut faire l’impasse sur l’un des sites les plus visités du pays… celui dont la photo figure sur tous les dépliants touristiques ! On tentera d'économiser sur les binouzes mais j'en connais un qui risque de ne pas être d’accord 🤣 ! 

À 7 heures, on commence à gravir les quelques 1202 marches… qui doivent nous amener sur la plateforme du mont Sigirya. L'ascension s'effectue assez facilement.

On aborde tout d’abord des escaliers de pierre, entre les gros rochers et les arbres. 

La seconde et dernière partie, la plus vertigineuse, s’effectue via un escalier métallique dont l’entrée est marquée par deux énormes pattes de lion taillées dans le rocher. Si le reste du corps a disparu, il faut s’imaginer qu’à l’époque, on pénétrait dans la forteresse par la gueule du lion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au-dessous de cet escalier métallique, taillés dans la roche… des encoches, vestiges des marches utilisées il y a 1700 ans ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1199… 1200… 1201… 1202… On est déjà arrivé !

Le complexe a depuis longtemps disparu, mais les fondations, les murets en briques rouges et les bassins inondés suffisent à faire travailler notre imagination et à voyager dans le temps !

Avec une vue à 360 degrés,  le mont Sigiriya domine la jungle et s’inscrit dans un paysage sauvage d’une grande beauté.

Une coursive étroite à flanc de rocher et un escalier métallique en colimaçon nous mènent à une grotte dont les parois sont tapissées de peintures rupestres représentant les 21 courtisanes (ou Demoiselles de Sigiriya) du roi Kassapa, l'homme à l'origine de cette incroyable forteresse.

 

7 février 2024 : le mont Pidurangala 

Pour mesurer la majesté du mont Sigiriya, rien ne vaut un peu de recul. Et si, de surcroît, on peut assister au lever du soleil sur la jungle et sur le rocher, c’est encore mieux !

C’est donc de bonne heure (lever 5 heures - départ avec Chouchou Junior 5 heures 10 - arrivée au départ de la mini rando 5 heures 30) et de bonne humeur que l’on attaque la courte « ascension » du Mont  Pidurangala situé face au Lion’s Rock. 

 

 

Après s’être s’acquitté d’un droit d’entrée (6 € / personne), on traverse un temple pour rejoindre le sentier. Et c’est parti pour une marche à travers la forêt ! Des loupiotes balisent l’itinéraire mais nous disposons aussi d’une lampe frontale.

Des marches en pierre nous mènent tout d’abord jusqu’à un surplomb rocheux où repose un bouddha couché de 12,5 m de long (on ne le remarque qu’en redescendant, pourtant il est immense !).

 

La seconde partie de la randonnée s’avère beaucoup plus sportive, sans sentier défini. Certains passages sont délicats et nécessitent une attention soutenue. 

Parvenus au sommet, 1/2 heure plus tard, quelle récompense ! Le soleil s’élève au dessus de l’horizon  très peu de temps après notre arrivée.

On ne peut que s’émerveiller devant cette vue à 360 degrés qui embrasse la jungle d’où jaillit l’imposant « rocher du lion » !

Le panorama est si beau qu’on ne voit pas le temps passer ! 

C’est par le même itinéraire que nous rejoignons notre bolide !

Il est déjà 10h30 et on sait qu’un délicieux petit déjeuner nous attend ! 

C’est ce matin que nous quittons nos charmants hôtes. 

Nous avons prévu de faire une halte dans la ville de Dambulla, célèbre pour son « temple d’or »  appelé aussi « Rock Cave Temple ».

Une fois Chouchou Junior installé à côté de ses compatriotes on se dirige vers une gigantesque statue de bouddha dorée recouverte de feuilles d’or qui trône fièrement au-dessus d’un petit musée relatant l’histoire du bouddhisme (que nous n’avons pas visité). Il semblerait d’ailleurs que ce soit la plus grande statue de bouddha dans cette position au monde ! Rien que ça !

Les couleurs et dorures donnent un côté assez kitch au bâtiment. Que l’on apprécie ou pas, ça ne laisse personne indifférent. Perso on ne peut pas dire que ce soit notre « tasse de thé » !

Une procession de petite statues de bonze se dirige vers le bouddha !

Nous ne nous éternisons pas devant la statue géante. Très rapidement nous empruntons un escalier et grimpons les quelques 300 marches pour atteindre la pièce maîtresse du temple d’or, les grottes sacrées ! 

 

Un peu d’histoire

Ce lieu fût édifié sous l’impulsion d’un roi nommé Vattagamani Abhaya au Ier siècle avant notre ère. Chassé de l’ancienne capitale Anuradhapura par des envahisseurs tamouls, il trouva refuge avec toute sa famille dans ces grottes qui servaient déjà de lieu de culte à des moines bouddhistes. Il suivit leur enseignement et y séjourna durant 14 années avant de reconquérir son trône.

En signe de reconnaissance pour ses hôtes, il fit construire le temple au sommet de la colline et décorer cinq grottes. Au cours des siècles suivants, les rois qui lui ont succédé laissèrent tour à tour leurs empreintes en faisant réaliser de nouvelles statues, dont certaines à leur effigie, et de nouvelles fresques.

 

 

 

 

 

 

 

C’est pied nus que nous pénétrons sur le site. Nous passons du kitch absolu à la simplicité et à l’élégance ! Un large rocher de granit colonisé par des hordes de singes nous fait face. À sa base, une construction toute en longueur d’un blanc immaculé. De ce lieu simple et sans fioriture se dégage une certaine sérénité. 

Derrière cette façade longiligne se cachent 5 temples troglodytes.

Nous n’avions pas vu de photos du site avant notre visite ce qui a grandement participé à notre émerveillement. 

En pénétrant dans la première salle, nous ne nous attendions certainement pas à avoir un tel choc visuel… 

On se regarde et nous comprenons que nous ressentons la même émotion ! 

La quiétude, les plafonds bas, la lumière tamisée, les couleurs, les formes, les odeurs de fleurs, d’encens… confèrent au lieu un charme indicible. 

Non seulement nous sommes entourés par d’impressionnantes « collections » de bouddhas mais, de plus, 90 % des murs intérieurs et plafonds sont recouverts de peintures anciennes datant de plusieurs milliers d'années. On dirait des toiles tendues tant la peinture épouse à merveille les reliefs de la roche ! 

Nous sommes littéralement fascinés, et je pèse mes mots, par l’état de conservation des statuts et des peintures ! 

L’émerveillement se répète dans chaque grotte que nous découvrons.

On comprend pourquoi le temple d’or est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.