Voyage au coeur d'une communauté...

Notre fabuleuse histoire avec la communauté Mennonite commence le 18 avril 2018 à Bacalar, le jour où mon regard croise celui d’un petit garçon à la peau blanche, si différents des autres enfants.

A partir de cet instant, je sais que notre voyage va prendre une tournure différente.

Qui est-il ? D’où vient-il ?

Impossible de quitter Bacalar sans en savoir davantage ! 

Internet est un outil redoutable, capable du pire comme du meilleur !

Quelques mots, un clic et nous voici sur la page : « Mennonite ». 

 

Le mennonitisme est un mouvement chrétien évangélique anabaptiste.

Les membres de la « colonie » refusent :

- le baptême des enfants et préfèrent un baptême plus tardif, 

- l’usage des armes, donc le service national,

- les progrès techniques.

Ils conservent leurs vêtements hors du temps et attribuent encore des prénoms bibliques aux enfants...

Les ancêtres d’une grande majorité de mennonites du Mexique s’étaient installés en Russie à la fin du XIXe siècle. Ils ont des langues, des coutumes et des ascendances néerlandaises ou allemandes.

1873 : départ de l’Empire Russe et installation au Canada.

1917 : mise en place au Canada d’un enseignement laïc, obligatoire et universel avec apprentissage de l’anglais. Les mennonites les plus conservateurs considèrent cette langue comme une menace pour leur communauté et leur religion. S’ensuit un départ vers certains pays d’Amérique du Sud et vers le Mexique.

 

26 avril 2018. Salamanca (Mexique). 1er épisode / 3. « Poquito »

 

Nous faisons une nouvelle halte à Bacalar.

 

Je ne dis rien mais j’espère de toutes mes forces LE revoir. Il est là notre petit blondinet aux yeux couleur de la lagune 👨‍🌾. Il est toujours vêtu de sa salopette, de sa chemise à carreaux boutonnée jusqu’au cou et porte son chapeau blanc. Curieuse plus que jamais 🤔, je voudrais savoir où il habite mais je ne sais s’il parle espagnol. Il est sagement installé sur le ponton, les pieds dans l’eau, un petit sac rouge à ses côtés.

On s’approche. Je m’assoie près du petit bonhomme et engage la conversation. Nous lui achetons un paquet de 🍪 au miel. Il nous dit parler « Poquito espagnol », timidement en baissant la tête. Il est vraiment adorable ce petit bout, il s’appelle Isaac, prénom biblique comme je m’y attendais. En fait, il parle allemand... Alors là, ça risque d’être plus compliqué que je ne le pensais. Il habite au village de Salamanca à 10 kilomètres de Bacalar.

Les questions se bousculent ! C’est quoi ce village ? S’agit-il d’une communauté Mennonite ? Où tout simplement s’agit-il de quelques familles qui vivent au milieu des mexicains ? Une recherche rapide sur maps.me pour savoir s’il existe un village appelé Salamanca dans les environs.

Bingo ! Allez chouchou, conduit nous.

Très rapidement, la route goudronnée se transforme en un chemin chaotique et de plus en plus poussiéreux.

On commence par apercevoir des cultures. C’est la première fois depuis deux mois que nous sommes au Mexique que l’on trouve des champs clôturés qui semblent bien entretenus. Le bétail, essentiellement des vaches, est parqué dans des enclos. Les animaux ne sont pas faméliques comme ceux que nous avons l’habitude de voir en bordure des routes qui, le plus souvent, font pitié.

Quelques habitations propres et elles aussi entretenues sont disséminées dans ce vaste espace.

Puis un nuage de poussières au loin. Nous apercevons le premier chariot tiré par un cheval.

Cette vision est surréaliste. Les gens, les tenues, les attitudes, les enfants ! Waouh ! Putain c’est quoi ça ! On est sur une autre planète... Ou alors, on arrive sur le lieu de tournage d’un film 🎥. La scène terminée, les acteurs vont se démaquiller et reprendre des tenus dites « normales » !

Rien de tout cela. Nous sommes le 26 avril 2018, au Mexique et nous nous trouvons tout simplement dans une communauté Mennonite.

Nous voici plongés au cœur du XIXe siècle. Le temps semble s’être figé il y a deux cents ans lorsque les premiers Mennonites arrivent à la recherche de leur terre promise.

Les hommes sont tous longilignes, blonds aux yeux translucides. Petits et grands ont tous une salopette, une chemise à carreaux et un chapeau comme notre petit bonhomme. Les femmes, quant à elles, portent des robes longues et des tabliers de couleur plutôt foncé. Elles ont toutes les cheveux très longs et un chapeau ou un foulard. On est très loin des codes vestimentaires occidentaux !

Des charrettes de partout, de la poussière, des familles entières toutes aussi « Zarbies » les unes que les autres.

Il faut absolument essayer de communiquer. Comment ? Je n’en sais rien !

Un jeune adulte bricole sur une terrasse. Quatre jeunes filles. Éric stoppe Chouchou devant la maison blanche. Je descends et m’approche. Ils me regardent comme s’ils voyaient une extra-terrestre. Ils n’esquissent aucun sourire. Aucune expression sur leur visage.

« Hablas español ? »

Toujours la même réponse d’une voix monocorde : « Poquito ».

Vous parlez quelle langue ?

« German ». Aïe aïe aïe.

« Como te llamas ? »

« Abraham ». Je m’en serais doutée !

Pas très bavard. Je m’adresse aux jeunes filles. Alors là, c’est pire ! Elles sont éteintes, timides, minorées. La crainte se lit dans leurs regards. L’une s’appelle Maria, l’autre Léa, les autres ?

On est très loin de la joie de vivre et de l’envie de partager de la famille Mormons (les télétobbies... toutes les filles avaient la même robe mais de couleur différente) que nous avions rencontrée au Canada.

On passe devant une sorte de ferme avec une grande ouverture sur le devant. On s’arrête.

C’est l’épicerie du village. Les femmes et les enfants sont dans les « voitures attelées » stationnées et les « cinq maris » sont dans le magasin. Des clones. Tous les mêmes. Tous sont blonds et ont un regard perçant. Je m’y re-colle. Punaise, ils ne sont pas très souriants dans ce bled... Oups.

Toujours les mêmes questions et toujours les mêmes réponses.

« Hablas español ? »

« Poquito ». Ok, ça s’est dit… Mais encore ?

« Agua ? » Demandais-je en arborant mon plus beau sourire... 😁

Un doigt tendu vers le frigo et cinq paires d’yeux qui regardent derrière moi. Donc, si j’ai tout pigé, les bouteilles d’eau se trouvent dans le vieux frigo... 😁

Alors, comme je me sens très à l’aise au milieu de vous tous, he bien... je vais en acheter une 😁...

« Cuanto... el precio por favor ? » Désolée les mecs, je ne maîtrise pas l’allemand !

Les 5 doigts me signifient : 5 pesos... Ben vous voyez, quand vous voulez, vous me comprenez et vous pouvez même être agréables 😁 !

Je prends congé sans me départir de mon sourire... Je confirme... Ils sont « zarbis ».

On croise d’autres charrettes. Les hommes ont tendance à « répondre » à nos petits signes de main. Les femmes... jamais. Ils ont vraiment le sens de l’hospitalité !

Nous quittons le village, frustrés de n’avoir pas pu communiquer avec les membres de cette communauté si... décalée.

En arrivant à Bacalar, nous remarquons la présence de deux voitures attelées. À proximité, se trouvent deux familles mennonites. Ils viennent en ville soit pour acheter ce qui leur manque soit pour vendre le produit de leurs récoltes.

En faisant des recherches, j’apprends que des colonies mennonites se sont également installées dans d’autres pays d’Amérique du sud comme la Bolivie ou le Paraguay... mais aussi au Belize.

 

30 avril 2108. Sprinfield (Belize). 2ème épisode / 3. L’école

Nous quittons Belize City dans la matinée, direction Springfield. Ce village est habité par une autre communauté mennonite.

Depuis notre première rencontre avec Isaac, notre blondinet de Bacalar, je ne cesse de penser à ce petit garçon. Je consulte tous les sujets qui traitent des Mennonites. Éric ne semble pas emballé, ou alors il cache bien son jeu. Mais j’ai une telle envie d’aller à leur rencontre que je répertorie toutes les communautés vivant au Belize. Springfield n’est pas très éloignée de notre itinéraire. Elle est composée d’environ 200 habitants au dernier recensement et la communauté est considérée comme « très conservatrice ». Je « tanne » Éric pour y aller. Peut-être aurons-nous la chance d’en savoir davantage ?

 

 

 

 

 

 

 

On prend notre repas dans une gargote de la capitale.

Un groupe de Mennonites attend le bus. Nous ne pouvons nous empêcher d’aller à leur rencontre. Éric s’y colle... Chacun son tour ! Plus abordables qu’à Salamanca mais encore très timides !

Nous reprenons notre route bordée d’une magnifique forêt tropicale. Une dizaine de kilomètres plus loin, nous empruntons un chemin de terre qui doit nous conduire jusqu’à Springfield.
Nous avons commis une erreur à Salamanca. Nous étions tous les deux en short, torse nu pour Eric. Or toutes les femmes sont couvertes jusqu’aux chevilles, portent des robes manches longues et ont les cheveux attachés.

Le chemin serpente au milieu d’une nature verdoyante. Ici pas de poussière ! C’est d’une propreté exceptionnelle.

Nous voici arrivés devant le panneau d’entrée de la communauté.

Il nous indique qu’il faut être vêtu décemment. Éric reste en bermuda et tee-shirt. Je troque mon short et mon débardeur contre un paréo qui fera office de jupe et une chemise ample. Les cheveux sont tirés en arrière. Foulard ou pas, on avisera !

Métamorphose : me voilà comme elles !

On peut y aller maintenant !

Va-t-on rencontrer la même hostilité qu’à Salamanca ?

Très rapidement, on croise un premier chariot tiré par un cheval.

A son bord, une famille mennonite : le père porte un chapeau, un pantalon à bretelle, l’éternelle chemise et une longue barbe rousse (a Salamanca, les hommes étaient imberbes). La mère est habillée d’une longue robe bleu, d’un tablier et d’un foulard assorti. Les enfants sont des miniatures des adultes. La charrette stoppe à notre hauteur. Le père engage la conversation en anglais et en espagnol. Il nous dit « Welcome in the communauty ». C’est plutôt de bon augure pour la suite.

La petite maison dans la prairie plus vraie que nature. Nous sommes dans une machine à remonter le temps et nous revoilà plongés au XIXe siècle. 

Les femmes et les fillettes, pieds nus, debout sur les terrasses des maisons de bois nous font un signe amical de la main. Les hommes sont dans les champs, mènent les chars à zébus ou travaillent le bois.

Nous allons dans l’une des deux écoles du village.

Il est 16 heures 30 et les cours sont terminés. La maîtresse est installée à son bureau. C’est Laura Ingalls. Elle est tellement jolie avec sa robe bleue et son foulard noir. Elle est douce et timide. Nous lui expliquons qui nous sommes et lui demandons l’autorisation de revenir le lendemain quand les enfants seront présents. Elle nous donne son accord et nous précise qu’elle sera avec son frère qui est instituteur lui aussi.

Un papy Mennonite nous propose un hébergement sur son terrain.

David, le propriétaire de la pépinière nous autorise à dormir juste devant l’église et à côté de l’autre école sur un beau terrain engazonné.

On ne pouvait rêver d’un plus bel emplacement ! C’est juste magnifique ! Nous déplions notre tente de toit et installons notre « coin repas » et notre douche de fortune, à l’abri des regards.

Les charrettes passent sur le chemin juste devant nous. 

Les hommes nous adressent de grands signes de main. Les femmes, beaucoup plus réservées nous sourient timidement. Que du bonheur ! Certains s’arrêtent à notre hauteur, curieux ! On discute en anglais et en espagnol ! Décidément rien à voir avec la communauté Mennonite de Salamanca ! 

 

Mardi 1er mai 2018

Une nuit calme comme nous n’en avions eu depuis longtemps. Nous sommes réveillés par les oiseaux, le chant des coqs et... les enfants qui arrivent à l’école. Il est 6 heures 30. Ils se déplacent par groupe de quatre ou cinq.

Ils regardent avec curiosité la tente de toit. Ils s’agglutinent tous à quelques mètres de nous. Ils n’osent pas s’approcher. Les maîtres les rappellent à l’ordre.

Soudain une fillette de cinq où six ans s’approche de nous. Elle vient nous « serrer » la main. Je lui offre une cerise sèche qu’elle prend dans sa menotte. Elle nous adresse un sourire timide ! Mon dieu qu’elle est belle ! 

En prenant notre petit déjeuner, un chant religieux s’élève de l’école. Les enfants sont tous debout devant les maîtres et chantent. Les chapeaux des garçonnets sont posés à l’entrée de la classe. Les fillettes ont gardé leurs foulards. 😯

Nous nous gardons bien de perturber la classe 🤫 sachant que nous devons aller dans l’autre école du village.

Nous y arrivons vers 8 heures 30, l’émotion est à son comble. Vingt-cinq petites têtes blondes, vingt-cinq paires d’yeux bleus se tournent vers nous, curieux pour les plus hardis, craintifs pour les autres.

La classe commence à 6 heures 45 et se termine vers midi.

Deux maîtres s’occupent des enfants : le frère et la sœur âgés d’une vingtaine d’années.

Les enfants ont entre 5 et 14 ans. La scolarité terminée, ils aident leurs parents dans les travaux de la ferme.

Les seuls cours dispensés sont les mathématiques, l’anglais et l’allemand. Ils ne s’embarrassent pas avec les autres matières. Inutile de leur expliquer ce que sont le bien et le mal, les parents s’en chargent ! 

Personne ne moufte. La classe rêvée pour un maître d’école. Pas un mot plus haut que l’autre, aucun cri, aucune dispute ! Tout est carré, organisé !

9 heures : le maître sonne la cloche, synonyme de recréation.

Pas de ballon, pas de téléphone portable, pas de jeu électronique. Seulement de petits boudins que les enfants se lancent.

Les maîtres participent au jeu avec autant de joie que les enfants. On se demandent d’ailleurs qui sont les élèves, qui sont les enseignants. On était loin de se douter que de telles écoles puissent encore exister ! 

 

 

 

 

 

 

Nous prenons congé en remerciant chaleureusement les maîtres de nous avoir accueillis dans leur école et dans leur communauté. 

 

Upper Barton Creek (Belize). 3ème épisode / 3. Abram et Deborah

 

Mardi 1er mai 2018

Éric est maintenant, pour ma plus grande joie, conquis et séduit par cette communauté. À une petite heure de route se trouve le village de Upper Barton Creek composé d’environ 200 habitants « très conservateurs ». On espère en apprendre davantage sur la vie de la communauté. 

 

« Le lire c’est bien, le vivre c’est juste exceptionnel ! »

C’est l’un des privilèges qui nous est donné au cours de cet extraordinaire voyage.

Nous repassons par la capitale du Belize et nous en profitons pour nous connecter sur internet. Société de consommation quand tu nous tiens ! Tout est OK pour notre famille en France. C’est l’essentiel. 

En revanche, Éric s’aperçoit que sa CB a été piratée. Quinze achats ont été effectués entre le 26 et le 28 avril pour la modique somme de 1 900 euros. Putain de Mexicains ! On est sûr que ce sont eux ! On peut dire qu’ils nous auront fait chier jusqu’au bout ! Même sortis du pays, ils continuent ! 

C’est la deuxième fois qu’on se fait pirater une CB au Mexique. Franchement, on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve, mais on est content d’avoir quitté ce pays de ..... Désolée, j’l’ai pas dit !

Bon maintenant il faut agir. 

Retirer le maximum d’espèce avant blocage de la CB : OK

Appeler le service adéquat en France pour faire opposition : OK

Faire un message à la banque pour signaler les faits : OK

Aller au bureau de la police de la CAPITALE du Belize : OK. Ils ne peuvent rien faire pour nous. Le policier invoque un ordinateur en panne, puis il nous demande de retourner au Mexique pour déposer plainte. Puis finalement il nous suggère d’aller à l’autre bureau de police à 3 kilomètres de là. L’art de se débarrasser du bébé 👶! Pas découragés, nous nous y rendons.

Alors là c’est le pompon. Il faut payer pour déposer plainte et en plus, on aura le document que le lendemain! On arrête les frais... on se casse !

Faisons le point :

Ma CB va palier à toutes éventualités.

Nous avons des $ Beliziens que nous changerons en Quetzals, la monnaie du Guatemala au passage de la frontière.

Le seul hic :  où nous faire envoyer une nouvelle CB  vu que nous sommes SDF ?

On règlera le problème demain ou après-demain... 

Nous avons encore tellement de choses à découvrir !

Nous ne savons toujours pas où nous allons dormir cette nuit.

Nous quittons l’axe principal pour nous diriger vers la communauté. Nous traversons une jungle humide à la végétation luxuriante. Nous savons que nous sommes arrivés lorsque nous voyons un panneau sur lequel figure un attelage. Que va-t-on découvrir ?

Des habitations essentiellement en bois sont disséminées de part et d’autre d’un chemin de terre. Nous nous arrêtons à hauteur du premier habitant rencontré : un papy avec une longue barbe. Il est en train d’atteler deux magnifiques et énormes bœufs blancs en compagnie de ses deux fils. Quelques mots d’anglais et d’espagnol. Vu l’heure qui avance, nous lui demandons s’il est possible de dormir dans la communauté. Il hésite, réfléchit et ne nous donne pas de réponse. Nous continuons sereinement notre chemin. Quelques centaines de mètres plus loin, nous faisons demi-tour après avoir aperçu un petit garçon qui s’enfuit en nous voyant et une dame qui nous  fait un signe de main depuis sa terrasse. Nous repassons devant notre papy. Il nous arrête. Il nous propose de dormir sur la magnifique esplanade engazonnée qui se trouve devant l’église-école. Il se charge d’aviser les voisins que nous sommes là. 

Nous sommes bien et savons que nous allons passer une nuit calme dans cette communauté si paisible et pacifique.

Nous installons notre tente de toit. Plusieurs habitants passent : signe de mains pour les uns, sourires timides pour les autres.

Une dame arrive accompagnée de deux d’enfants. Elle se dirige droit vers nous et nous dit « Bonjour ». On pense avoir mal compris. Elle continue en français. Un membre de la communauté qui parle notre langue, c’était juste inimaginable quelques minutes plus tôt. Deborah nous souhaite la bienvenue. Nous lui proposons de visiter notre maison.  Avec  ses deux blondinets elle monte  à l’échelle et s’installe bien confortablement sur le rebord de notre « chambre ». Les barrières tombent. C’est la première Mennonite qui se comporte de la sorte. C’est juste extraordinaire pour nous. Elle nous explique sans retenue être canadienne et avoir étudié le français à l’école. Elle a adopté la culture Mennonite depuis de nombreuses années par conviction. Elle est mariée à Abram et ont trois enfants : deux garçons âgés de six et huit ans et une fille, âgée quant-à-elle de dix ans. Elle nous propose très spontanément de venir souper chez eux à la nursery = pépinière. Nous sommes sans voix. Nous allons crescendo dans les surprises avec cette communauté.

Un couple se joint à nous. La dame ne parle pas. Le mari discute avec Éric en anglais. Il lui dit qu’il a visas et passeports pour un long voyage. Je vois le visage d’Éric s’illuminer et toujours en quête de bons tuyaux, il lui demande dans un anglais approximatif : 

« Where are you going ? » 

- Heaven ! »

C’est quoi ce pays ?

« Where is it ? 

- Au ciel » (traduction de Deborah)

On ne peut s’empêcher d’éclater de rire 🤣! Enfin surtout Éric et moi.

On lui dit que nous concernant, on n'est pas très pressé de rejoindre Heaven !

Nous nous préparons. Munis d’une 🔦, (il n’y a pas d’électricité dans le village), d’une demi pastèque et de quelques présents pour les enfants (✏️ et porte clefs), nous arrivons devant la maison en bois à un étage. Déborah nous attend. Son mari n’est pas encore rentré. Elle s’affaire au fourneau. Aidée par les enfants, elle a préparé des tartes aux fruits. Deux ou trois lampes à kérosène sont allumées dans la grande pièce qui fait office de cuisine et de coin repas. L’ameublement est sommaire mais l’intérieur est d’une grande propreté. La communication est facile, agréable et instructive. Abram rentre une demi-heure plus tard avec le deuxième fils. Il est tel qu’on l’imaginait. La gentillesse et la bonté se lisent sur son visage. Il vient à nous avec un grand sourire pour nous souhaiter la bienvenue. Il n’a pas l’air surpris de nous voir chez lui. La discussion se fait en anglais ou en espagnol pour qu’Abram y participe. Il n’y a aucun tabou. Tous les sujets sur la communauté sont abordés.

Installés confortablement à la lumière de la lampe, nous essayons de comprendre ce qui les pousse à vivre de la sorte.

Les Mennonites sont chrétiens anabaptistes c’est dire que les enfants ne sont pas baptisés à la naissance. Chacun est libre de choisir à l’âge adulte. Persécutés en Russie, ils ont émigré vers le Canada et les Etats-Unis. 

La famille d’Abram était installée aux USA. Pour des raisons financières, ses parents se sont installés à Belize où ils ont acheté du terrain.

Deborah quant à elle, n’est pas issue d’une famille Mennonite. Elle est originaire du Manitoba, une province canadienne. À 26 ans, elle parcourrait le monde avec pour seul bagage son sac à dos. Arrivée à Upper Barton Creek par hasard, elle y est restée par choix.

Cette vie simple dépourvue de toutes commodités où Dieu est omniprésent semble les combler. L’absence de télé, de journaux, de radio, explique leur méconnaissance des événements dramatiques qui se passent dans le monde. Ils évoluent dans leur petit cocon hermétique... et parfois, ce n’est peut-être pas plus mal. Ils dégagent une telle pureté que l’on se met à les envier.

Il est l’heure de passer à table car les enfants se lèvent le lendemain à 6 heures pour aller à l’école.

On prend place. Une lampe à kérosène trône sur la grande table rectangulaire. Soudain les yeux se baissent, les mains se joignent et Abram... récite la prière en... anglais. Il demande à Dieu de bénir sa petite famille, puis les invités qui viennent de France.  C’est hallucinant ! Je ne pensais pas que l’on aurait l’immense privilège d’assister à un tel cérémonial ! Je suis au bord des larmes. Eric est, lui aussi, très ému.

Le repas est servi par Déborah : haricots noirs, tomates fraîches, pommes de terre à la poêle, viande de boeuf hachée, betteraves rouges ! En dessert, tartes aux fruits et pastèque que nous avons emmenée ! Que des produits de la ferme ! Nous mangeons dans des assiettes en alu avec, pour seul couvert, une cuillère. Pas de verre, aucune boisson. Chacun se sert. Pas de chichi. Les enfants sont calmes, fatigués de leur journée.

Sitôt le repas terminé, ils se mettent en pyjama et rejoignent leur chambre. Le plus jeune vient nous prendre dans ses bras pour nous faire un bisou.

Nous continuons la discussion.

Déborah sort un vieux livre. Elle montre à son mari où se trouve la France sur une carte d’Europe. On lui explique où se trouve la ville où nous vivons. Il est curieux de tout ! Un réel plaisir de partager avec eux ! 

Nous posons beaucoup de questions. C’est avec précision que les réponses nous sont données.

Deborah achète du tissu en ville et coud les robes, les pantalons et les chemises pour toute la famille. A la machine précise-t-elle !

À Noël, les enfants n’ont pas de cadeaux. Ils reçoivent des présents seulement le jour de leur anniversaire.

L’école commence en mars et se termine en septembre, période pendant laquelle, il n’y a pas de récolte. En revanche, le reste de l’année, les enfants sont libres mais aident leurs parents aux travaux de la ferme.

Les Mennonites sont comme les Amish. Il n’y a quasiment aucune différence entre les deux communautés...

Ils refusent tout progrès. Ils ne souhaitent pas que l’électricité arrive au village car ils veulent se préserver des méfaits liés aux nouvelles technologies. Aucun téléphone, aucun ordinateur.

Les enfants ne sont pas vaccinés mais, en cas de besoin, ils ont recours aux médecins.

Avant de prendre congés de nos hôtes, on leur propose de venir prendre le petit déjeuner « chez nous ». On voit qu’ils sont ravis de l’invitation et nous promettent de venir dès que les enfants seront à l’école.

On regagne Chouchou. Heureusement que l’on a pris soin de prendre une 🔦.

On a passé une très belle soirée dont on se souviendra longtemps... très longtemps.

 

Mercredi 2 mai 2018

Malgré la pluie qui tombe durant la nuit nous dormons comme des bébés.

Vers 6 heures 15, les groupes d’enfants se rendent à l’école. Il est l’heure de descendre au RDC. Un sachet plastique est accroché sur l’un des barreaux de notre échelle. Il contient des fruits rouges et une feuille sur laquelle est inscrite une prière.

Décidément, nous allons de surprise en surprise ! 

Quelques minutes après, nous voyons arriver Abram et Déborah. Elle dépose son panier en osier sur notre table. Il contient du pain, deux oranges, de la crème de lait et du fromage ! Super petit déj auquel nous ajoutons du jus d’orange, du café, des biscottes, du beurre et de la confiture de fraise. Nous restons une bonne heure à papoter à l’arrière de Chouchou. Ils sont tout étonné de ce qu’il se passe hors de leur communauté.  Ils sont à des années-lumière des problèmes du monde moderne.

À 8 heures 30, ils nous proposent de nous accompagner, si on le souhaite, à l’école. Dans cette communauté, église et école sont dans le même bâtiment. Les petits bancs de bois accueillent vingt-cinq enfants entre 5 et 14 ans.

D’anciens élèves, le frère et la sœur, comme à Springfield, assurent les cours. Ils ont 20 et 22 ans. La maîtresse est ravissante ! On dirait une adolescente avec ses cheveux blonds, ses yeux clairs et ses traits si raffinés. Elle est tellement douce avec les enfants !

Juste avant la récréation de 9 heures, les élèves se mettent devant le bureau des maîtres et chantent une prière... Ils nous demandent d’en faire autant. Déborah nous propose de chanter « Frère Jacques ». Et nous voilà Éric, Deborah et moi en train de chanter en français puis en anglais pour que les enfants comprennent les paroles. Nous avons droit à des sourires toujours avec beaucoup de réserve et de respect.

Ce genre de situation, même en rêve, on ne peut l’imaginer dans une école française avec des élèves de 14 ans ! 

La récréation est le seul moment où les enfants courent, rigolent, chahutent. Une fois de plus les maîtres participent à leurs jeux. C’est un réel plaisir de les voir s’amuser simplement, naturellement. Aucun mouvement d’humeur, aucune agressivité, aucun geste déplacé ! Dans ces moments-la, on en arrive à se demander si ce ne sont pas nos sociétés dites modernes qui sont « à côté de la plaque ».

Certes, nous voyons cela avec nos yeux de touristes, nous ne savons pas tout.

Alors, on se contente de savourer le moment présent.

Avant de se quitter, Abram et Déborah nous proposent de revenir coucher à la communauté ce soir. On peut s’installer sur leur terrain juste devant leur maison. On ne promet rien mais si on peut... on reviendra.

À 9 heures 45, on quitte la communauté. 

 

Le site Maya de Caracol

On reprend la piste et on se dirige vers le site archéologique de Caracol. Il est conseillé d’avoir un 4X4 pour parcourir les 70 kilomètres de piste cabossée qui doivent nous emmener en pleine jungle.

Vu la proximité avec la frontière guatémaltèque, de nombreux militaires sont présents tout le long de l’itinéraire. Il est conseillé de partir en convoi encadré par l’armée pour des raisons de sécurité. Des agressions de touristes perpétrées par des guatémaltèques ont eu lieu les années précédentes. Départ 9 heures 30. Retour 14 heures. On passe au point de RDV vers 10 heures. Nous nous signalons à un poste militaire : nom et heure de passage. C’est donc seuls, comme des grands, que nous abordons la partie « délicate ».

La piste n’est pas technique mais toutefois la prudence reste de mise. On peut facilement exploser un pneu dans l’un des innombrables pièges qui jalonnent notre itinéraire.

Les 16 derniers kilomètres se font sur un semblant de bitume constellé d’énormes trous.

La nature est belle, propre, généreuse. On se sent en sécurité. On met deux heures et demie pour parcourir les 70 kilomètres qui nous séparent des ruines.

Le site Caracol a été baptisé de la sorte en raison des nombreuses coquilles d’escargot trouvées lors de sa découverte en 1930.

L’environnement est de toute beauté. Nous voici en pleine jungle. Le gazon vert qui tapisse le sol sublime les ruines qui ont été rénovées de façon exemplaire. On devine sous des monticules mangés par la végétation d’autres temples qui ne demandent qu’à sortir de leur léthargie.

On rencontre deux touristes suisses. C’est dire que nous pouvons déambuler en toute quiétude dans ce vaste espace préservé. Seuls les singes hurleurs et des oiseaux à queue jaune nous tiennent compagnie.

A Caracol, on ne jouait pas au jeu de pelota mais déjà au football ! LOL !

On croise également deux militaires qui nous avisent que le convoi part à 14 heures... Sachant que nous n’aurons pas terminé notre visite, nous savons dès à présent que nous reviendrons seuls jusqu’au Check point.

Au retour, nous faisons une halte à Rio On Pools, en bordure d’un cours d’eau. Les cascades sont rafraîchissantes et nous invitent à la baignade. Nous en profitons pour faire un brin de toilette, ce qui n’est pas du superflu.

De retour au parking, on voit arriver un Chouchou Kaki de l’armée Belizienne. Les personnels infirmiers sont super sympas et nous autorisent à immortaliser l’instant.

 

 

 

 

 

 

Il est 17 heures. Nous décidons, d’un commun accord, de retourner dans la communauté.

Il fait nuit lorsque nous arrivons. Deborah est en train de manger. Elle sort sur le pas de la porte toujours souriante. Elle nous demande si nous voulons manger. Nous déclinons son offre car nous ne souhaitons surtout pas « l’importuner ». Elle nous propose de dormir dans la maison. On lui dit que pour ne pas lui occasionner du travail supplémentaire, nous dormirons dans notre tente. On installe notre campement.

Abram n’est pas là. Il est allé « chasser » les chauves-souris avec les hommes de la communauté. Porteuses de rage, elles s’attaquent aux troupeaux de vaches et aux chevaux pour se nourrir de leur sang et leur transmettent la maladie.

Deborah nous propose de l’accompagner pour assister à l’opération. Nous voilà partis tous les trois sur le chemin. Il fait nuit noire. Seule une lampe à kérosène et la lueur des étoiles nous permettent de ne pas trébucher. Un bon kilomètre plus tard, nous entendons des voix, des hennissements de chevaux. Nous approchons du but. Les hommes sont autour d’une charrette. Abram récite une prière pour qu’aucun membre de la communauté ne soit blessé durant l’opération. Le brouhaha laisse place à un silence absolu. Seule la prière raisonne dans la nuit !

Nous nous approchons de l’enclos. Un immense filet est tendu tout autour. On s’assoit a même le sol. L’attente commence. Une demi-heure... une heure... Les lumières sont éteintes, les paroles ne sont que chuchotement. Soudain, des bruissements dans les arbres. ELLES arrivent. Abram et les hommes se lèvent pour « aller aux résultats ». Il nous recommande de ne surtout pas toucher car c’est dangereux. 🔦 à la main, ils suivent le filet. En voilà une qui est prisonnière. Délicatement, les mains gantées l’extraient des mailles. Le but n’est pas de la tuer ! Elle est placée dans un sac. Du poison va être mis sur sa tête. Elle va être relâchée et .... contaminer toute la colonie !

L’opération sera répétée deux fois ce soir-là.

Abram reste sur place pendant que Deborah, les enfants et nous revenons à la maison.

Un sentiment de bien-être m’envahit !

Nous dînons devant la maison avant de regagner notre tente.

 

3 mai 2018

 

 

 

 

 

 

matinal à 6 heures 30. 

Les enfants partent à l’école et nous nous devons d’être debout. J’aurais bien fait la grâce matinée aujourd’hui. LOL. Nous petit déjeunons dans la maison. Nous apportons tout ce qu’il reste dans le frigo. S’ils acceptent, nous laisserons les aliments, sinon... Abram est curieux de tout. Il pose beaucoup de questions. Il est souriant et attendrissant. Ils nous parlent de Jésus, de la Bible, nous font la lecture de certains passages. Ah, si seulement j’avais eu un curé comme lui ! LOL. Leurs paroles sont empreintes de bon sens.

Nous assistons au lavage du linge. C’est top ! Comme dit Deborah, ici nous n’avons pas besoin de salle de sport !

Effectivement, comme nous le constatons, la vie quotidienne des Mennonites exige d’importants efforts physiques. Les enfants et les adultes marchent très souvent pieds nus.

Quel que soit leur âge, les hommes et les femmes sont, dans 95% des cas, de corpulence mince.

Avant le pliage de la tente, Abram souhaite monter à l’échelle. Des gamins venus pour l’aider à la ferme et des jeunes filles venues aider aux tâches ménagères se montrent également intéressés.

Nous devons les quitter. Deborah nous demande de rester encore quelques jours. Elle nous précise : « si vous revenez et que nous ne sommes pas à la maison, c’est que nous sommes aux champs... Mais on rentre tous les soirs ! »

Nous aurions tellement aimé pouvoir séjourner avec eux plus longtemps.

Malheureusement, le monde moderne nous rattrape et il faut que l’on gère au plus vite nos problèmes de CB.

Avant de partir, je lui glisse à l’oreille :

« Tu n’attends pas un bébé Deborah ? »

« Si, je voulais te le dire mais je n’ai pas eu le temps ! » me répond-elle avec douceur et avec un sourire de femme et de maman épanouie.

 

 

 

 

 

 

Ultime cadeau de départ : une confiture de cerises du Surinam 😍 ! Deborah a eu la délicatesse de rédiger l'étiquette en français !

C’est avec le cœur lourd 😔 que nous rejoignons Chouchou.

Abram et Déborah, vous ne pourrez jamais lire ces quelques lignes.

Pourtant, du fond du ❤️, nous vous remercions de nous avoir reçu avec tant de bonté et de générosité et de nous avoir permis de découvrir la vie d’une famille mennonite.

Il nous sera difficile de vous revoir et impossible de vous téléphoner.

Nous avons votre adresse et nous nous sommes promis de vous envoyer un dictionnaire Anglais - Français.

 

Quelques biscuits, des yeux couleur bleu lagune et une dose de curiosité nous ont permis, sans aucun doute,
de vivre ce qui restera l’une de nos plus belles découvertes au cours de ce périple.

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Commentaires: 26
  • #1

    jeannine j fi (lundi, 07 mai 2018 09:49)

    ma minette. Aujourd'hui le message t'est particulièrement adressé pour ton anniversaire ! Nous t'ambrassons très fort et te souhaitons plein de bonnes choses. Tu commences la rafale des anniversaires car demain c'est Xavier et après demain Martin ! Un beau mois de Mai ! Gros bisous à vous deux. Nous irons voir cette AM les dernières news du blog. A +++

  • #2

    jany jfi (lundi, 07 mai 2018 15:09)

    Nous venons de reprendre le blog et sommes profondemment émus par vos commentaires, photos et surtout votre VECU !!!! gros bisous.

  • #3

    Mu (lundi, 07 mai 2018 16:49)

    Coucou, merciiiiii pour notre anniv. Ça ne nous rajeunit pas tout ça!
    On continue tranquillement notre périple malgré quelques soucis administratifs avec nos deux CB... On va gérer, pas le choix de toutes façon. Énormes gros bisous à tous les deux.

  • #4

    herriau (lundi, 07 mai 2018 17:58)

    Mumu tu peux trouver cette même philo chez les évangélistes. A Nice je vais à Calvary Chapel. C'est un culte très concentré sur le texte. Je n'y vais pas en cariole à cheval...juste en skate board hihi. Je suis content que vous ayiez fait cette expérience.

  • #5

    Bernard (mardi, 08 mai 2018 08:05)

    C’est magnifique. Que de bons moments naturels. Mu en lisant le récit j’avais la musique de la petite maison de la prairie en tête, comme au bureau. Il n’y a pas de hasard. Bises

  • #6

    Nous deux (mercredi, 09 mai 2018 05:15)

    Voir tous ces attelages etaient fantastiques! Mais si tu nous envoies une photo de toi en skate... ça peut être sympa aussi lol

  • #7

    Mu (mercredi, 09 mai 2018 05:17)

    Pour Bernard
    Pour la musique, elle ne m’a pas quitté durant 3 jours. Tu connais ma sensibilité... donc tu peux aisément imaginer cette j’ai pu ressentir! Bisous à tous les deux de nous deux

  • #8

    Bob (jeudi, 10 mai 2018 15:03)

    ouffffff que d'émotions, j'en ai les larmes aux yeux.....que dire de plus ? rien.....bisous a vous 2

  • #9

    Nous deux (vendredi, 11 mai 2018 02:54)

    Merci Bobby...

  • #10

    odile et christian (samedi, 12 mai 2018 18:46)

    avec un peu de retard bon Anniversaire Muriel et encore merci de nous faire vivre ces magnifiques histoires Gros bisous à vous deux de nous deux

  • #11

    Mu (samedi, 12 mai 2018 21:59)

    Merci Odile et Christian d’avoir pensé à mon anniv... on a même pas pu acheter un � on n’avait plus de sous avec nos problèmes de CB... lol. On vous embrasse et encore merci pour vos commentaires qui nous font toujours très plaisir. ����

  • #12

    Le bars (mercredi, 02 octobre 2019 13:24)

    Vous rendez visite aux gens torse nu? c'est assez honteux.

    c'est avoir tellement peu de respect pour des personnes dont vous ignorez tout.

    Même dans les villes d'Europe où la nudité peut être considérée comme acceptable, vous ne rendriez visite à personne torse nu, d'ailleurs, dans la plupart des lieux, c'est interdit. Question de descense basique.

    Désolé je devais le souligner. Ces personnes que vous qualifiez de "peu aimable", "pas souriante", aurait dû tout simplement vous invitez à quitter leur village.

  • #13

    Nous deux (mercredi, 02 octobre 2019 13:51)

    Bonjour,
    nous prenons note de votre commentaire concernant notre tenue vestimentaire et souhaitons apporter une petite précision. Nous avons toujours adopté une tenue décente lors de la visite aux trois communautés visitées.
    Il est vrai que la première fois, à Bacalar (Yucatan, Mexique) nous avions adopté depuis quelques temps la tenue locale, à savoir short, tongs, etc. en raison des fortes chaleurs. Nous avons donc été surpris lorsque nous sommes arrivés dans cette communauté où tous les membres étaient habillés "sobrement". Lors de cette première visite j'étais (Eric) effectivement torse nu et suis resté par conséquent au volant de notre véhicule dont les vitres sont teintées. Je me suis alors bien gardé d'en descendre !
    Muriel, quant-à-elle, portait un short et une chemise aux manches longues.
    Nous n'avons aucune honte sur ce sujet et avons respecté les membres de cette communauté. Si vous lisez avec attention cet article, vous vous en rendrez rapidement compte.
    Du reste, ne vous inquiétez surtout pas. Quand les mennonites, que nous respectons, se rendent à Bacalar situé à huit kilomètres de leur village, pour y faire du commerce, ils sont confrontés aux "dures réalités de la vie". Vous aurez remarqué que nous avons ensuite rectifié le tir. Cordialement.

  • #14

    Michel (vendredi, 11 octobre 2019 19:19)

    Bonjour,
    Un grand merci pour avoir mis a disposition du public votre rencontre avec les mennonites.C'est franc et direct ,bref on s'y croirait...Je suis Français (Alsacien) évangélique et le 16 de ce mois je m'envole pour le Belize contraint d'en savoir davantage afin d' y faire ma propre expérience, grâce a vous...
    Bien cordialement.

  • #15

    Nous deux (vendredi, 11 octobre 2019 19:27)

    Très heureux de lire votre commentaire et d'avoir susciter l'envie de rencontrer cette communauté.
    Pouvez-vous, si vous lisez ces quelques lignes nous contacter en message privé sur notre bal :
    erichannecart@yahoo.fr.
    En vous remerciant par avance.
    Muriel et Eric

  • #16

    Dominique (vendredi, 06 décembre 2019 18:57)

    Jolie reportage qui respire la foi et une vie plus naturelle .
    Je suis français et j'ai mis en ligne un blog sur les Amish et les mennonites .
    Si cela est possible nous pourrions en discuter partager et transmettre son savoir et l'une des valeurs des Anabaptistes.

    https://anabaptiste.blogspot.com

    Bonne lecture et merci de se partage . Que le Seigneur soit à vos coté comme il est au mien .
    A bientôt.

  • #17

    gregoire (mardi, 25 août 2020 14:41)

    Je lis votre blog maintenant et j'ai beaucoup aimé votre façon de relater votre rencontre avec les mennonites. Cela a dû être une expérience très enrichissante ...

  • #18

    Tiraboschi (samedi, 20 février 2021 13:13)

    Bonjour à Muriel et Eric, excusez moi pour ma langue française, j’habite en Suisse italienne et je parle italiano. Permettez moi de faire mes compliments pour le reportage des mennonites du Belize. Une panorama d’écriture sensible et des photos très poétiques, merveilleuses: la musicalité qui s’exprime... Merci beaucoup et bien cordialement! Riccardo

  • #19

    nous deux (mercredi, 03 mars 2021 08:49)

    Bonjour Tiraboschi,
    si on peut te rassurer ton français est excellent et on t'en félicite.
    On te remercie pour ton commentaire qui nous va droit au coeur.
    Mais il est vrai que que ce que nous avons vécu était tellement exceptionnel qu'il a été facile de retranscrire ce que nous éprouvions.
    Nous te souhaitons une très belle journée.
    Eric et Muriel

  • #20

    Nous deux (mercredi, 03 mars 2021 08:52)

    Bonjour Grégoire,
    nous te remercions pour ton commentaire et comme tu le dis si bien l'expérience vécue au sein de cette communauté était ... plus qu'enrichissante. Un pur bonheur.
    Bonne journée

  • #21

    Tiffen (lundi, 10 janvier 2022 03:06)

    Juste un mot : wow.
    Nous sommes actuellement à Bacalar et étions très intrigués après avoir croisé le chemin d'une famille Mennonite. En voulant en savoir plus, je tombe sur votre blog.
    Je suis très admirative de votre volonté d'en savoir plus en allant directement auprès de ses communautés. Quelle expérience de vie !

  • #22

    Tiffen (lundi, 10 janvier 2022 09:14)

    Nous vous remercions pour votre petit message.
    Profitez bien de Bacalar et de ses eaux turquoise.
    Bonne continuation pour votre voyage.
    Nous deux

  • #23

    Véronique (dimanche, 20 mars 2022 18:48)

    Magnifique j'ai lu votre texte avec un plaisir immense et partager votre rencontre.
    Très beau

    Merci

  • #24

    Nous deux (dimanche, 20 mars 2022 19:39)

    Merci Veronique pour votre petit message qui nous a permis de nous replonger avec émotion dans notre blog! Bonne soirée

  • #25

    Anonyme (samedi, 23 juillet 2022 15:17)

    Pas étonnant que le monde aille si mal quand on voit le nombre de commentaires admirateurs des sectes. Les "communautés religieuses" à la con, voire dangereuses, ont encore de beaux jours devant elles et n'ont pas fini d'endormir les gens avec leurs débilités.
    Votre blog aurait pu être intéressant dans un autre domaine.
    Pour info : une adepte a quitté la secte des ménnonites -ou "Amish"- pour pédophilie. Elle a eu le courage de parler.
    Protéger vos enfants, si vous en avez, lorsque vous rendrez visite à ces gens qui ne font pas avancer la société dans le sens du progrès.

  • #26

    Nous deux (dimanche, 24 juillet 2022 12:58)

    Anonyme,
    Nous sommes vraiment très contents de lire ton commentaire.
    Nous trouvons toutefois dommage que tu n’aies pas inscrit, comme les « adorateurs de sectes » comme tu les appelles, ton nom et ton prénom. C’eût été beaucoup plus courageux de ta part de « te nommer ». De plus, tu n’as pas, non plus, laissé ton adresse courriel donc nous espérons que tu reviendras sur l’article pour prendre connaissance de notre réponse.
    Anonyme, si tu n’as pas aimé notre blog, si tu l’as trouvé inintéressant, libre à toi !
    Anonyme, sache que nos « récits » ont un seul et unique but : faire partager à ceux qui veulent bien les lire ce que nous avons ressenti au cours de notre voyage…
    Nous ne souhaitons ni faire la promo ni faire le procès de ces communautés !
    Anonyme, sache qu’au cours de notre activité professionnelle, nous avons été amenés à côtoyer bon nombre de victimes qui elles aussi ont eu le courage de parler et « de partir ».
    Les « salopards » n’appartenaient pas aux communautés que tu cites ! Et pourtant !
    Nous ne nions pas ce que tu dénonces… cela existe, nous le savons et le condamnons.
    Les « adorateurs de secte » se sont contentés de réagir à ce que nous avons vécu lors de cet épisode !
    Alors le procès que tu nous et que tu leur fais est pathétique.
    Ouvre les yeux, anonyme (nous ne mettons pas une majuscule puisque ce n’est ni ton nom, ni ton prénom !), regarde autour de toi et tu constateras que si le monde ne tourne pas rond, ce n’est certainement pas la faute des personnes qui ont écrit quelques mots sur notre modeste blog.
    Et jusqu’à preuve du contraire, le réchauffement climatique, les guerres, les incivilités quotidiennes qui pourrissent la vie des honnêtes citoyens… ne sont dus ni au Amish, ni aux mennonites !
    Anonyme nous te souhaitons une excellente journée et essaie de protéger tes enfants ou petits enfants… lorsqu’ils iront à l’école, participeront à des activités sportives, lorsqu’ils iront au centre aéré, où chez tes amis… voire tes proches parents... et lorsqu’ils rentreront seuls de chez leur copains !
    A bon entendeur