Le Corniaud (chapitre 4)

On espérait ne pas avoir de chapitre 4... et pourtant !

On trouve un super bivouac pour passer la nuit en bordure de la Laguna Sausacocha. Notre sommeil n’est troublé que par les aboiements des chiens. 🙁 

7 heures : le ciel est bleu, la vie est belle...

Tout est parfait jusqu’à ce qu’Eric claque la porte arrière de « notre chambre » !

 

26 octobre 2018

Waouh ! 🤬...

Les pistes et les routes merdiques ont eu raison de la robustesse de notre Chouchou. Nous essayons pourtant de conduire avec délicatesse ! Malgré ce, il nous  fait un rejet !

On savait que, comme tous ses acolytes Defender, il était fragile de la porte arrière... Mais alors là... c’est le pompon... Les trois charnières ont « rendu l’âme » en même temps !

La porte arrachée ne tient que grâce au support de la roue de secours censé éviter justement ce genre de situation ! Sans lui, on perdait la portière sur la piste 🤭 et on se retrouvait avec un semi-cabriolet, notre plumard et nos boudins de vêtements sur la chaussée... En imaginant la situation, on se met à rire... jaune ! 😁

Une fois de plus, on respire fort, on se calme, on fait le point sur la situation... et pour finir, avant de « s’y mettre », on s’assied et on boit une binouze comme nous l’a conseillé David Billaud, le patron de Globe Camper...

Mais aujourd’hui, c’est un peu tôt pour consommer ! 🤪

« Putain » 🤬 oups, la tuile... Il faut maintenant essayer de fermer cette satanée porte sans tout arracher et se précipiter chez le premier mécano que l’on devrait trouver à une dizaine de kilomètres de là.

L’ensemble pèse un « âne mort ».

 

 

 

 

 

 

Eric monte sur le toit afin de chercher la clé dynamométrique dans l’une des cantines. Muni de cet outil, il démonte la roue de secours.

 

 

 

 

 

 

Deux gars qui bossent à proximité viennent nous aider à descendre la roue qui est déposée dans notre « chambre à coucher ».

 

 

 

 

 

 

 

 

On ferme tant bien que mal et très délicatement la porte. Éric sangle de l’intérieur pour éviter qu’elle ne « s’éclate » sur le bitume... 😬

On quitte notre bivouac après avoir remercié nos « collaborateurs » avec des bières et du coca...

A partir de maintenant, on serre les fesses en espérant trouver une soluce à notre problème au prochain village, Huamachuco.

Nous voilà arrivés dans le trou du c.. du monde.

1er mécano : ne sachant pas faire, il nous renvoie sur une deuxième adresse... approximative.

2ème mécano : ne se sentant absolument pas concerné, il nous renvoie sur un troisième gars... adresse approximative.

3ème mécano : se sentant concerné,  le patron et son collègue étudient la question. 😅

😬... C’est grave docteur ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut enlever les trois charnières défectueuses.

Les axes sont effectivement bien cassés. Ils doivent être remplacés par d’autres « tiges » !

C’est maintenant que tout se joue, le remontage.

Celle du haut : OK

Celle du milieu : OK

Celle du bas : problème.

Avec les vibrations, le filetage de la tôle est détérioré. Il est indispensable de mettre un écrou derrière la tôle pour fixer la charnière.

Souci : avec l’installation du réservoir supplémentaire de carburant, on n’a plus accès à l’arrière sans démonter, auparavant ce réservoir. Les mécanos n’osent pas se lancer dans cette opération périlleuse et nous conseille de descendre à Trujillo, une ville de 800 000 habitants où nous devrions trouver un mécano susceptible de nous aider.

La réparation partielle nous coute tout de même 200 Sols (50 €), une somme exorbitante pour le pays mais avons-nous le choix ? On a la fâcheuse impression que les gringos viennent de leur verser un mois de salaire...

Encore quatre heures de route à serrer les fesses, mais moins que quelques heures auparavant puisque la portière tient par deux charnières ! 😏 Et la sangle...

La question suivante se pose : pourquoi ne pas acheter un tuk-tuk et continuer jusqu’à Ushuaia avec cet engin... on limiterait les problèmes ? 🤣😂

Il fait nuit quand on débarque dans la « capitale régionale ». On tente le coup. On se rend immédiatement à l’une des adresses indiquées par notre application préférée iOverlander.

Une chance, le mécano est encore là. Il étudie la situation. Il ne peut rien faire pour nous. Par contre « el maestro » comme il l’appelle pourra très certainement nous aider... Il s’installe côté passager, je n’ai pas d’autres choix que de m’allonger à l’arrière de Chouchou, la tête coincée entre les boudins et la roue de secours... Éric est aux manettes.

Un quart d'heure plus tard, c’est au tour « del maestro » d’étudier la situation...

« No problemo, mañana a las ocho y media ».

Contents mais sans excès de confiance, nous attendons le lendemain matin...

Impossible de dormir dans Chouchou... nous n’avons d’autres choix que d’aller à l’hôtel.

20 heures : nous dénichons à la dernière minute sur booking.croc, à la grande joie de nos trois loupiots, un établissement susceptible de nous convenir pour la nuit (20 € avec petit déj).

Super moderne, hyper clean, c’est juste parfait. Une demi-heure après, une douche chaude nous permet de nous débarrasser de la poussière et du cambouis mais également d’oublier momentanément Chouchou.

 

27 octobre 2018

Jour J. 8 heures : après un petit déjeuner très apprécié et fort copieux...

nous nous dirigeons vers l’atelier.

« El maestro » prend les choses en main. Il essaie par tous les moyens d’accéder à l’arrière de la tôle pour positionner l’écrou. Impossible, il n’y parvient pas.

Il veut opérer Chouchou et découper la tôle... C’est HORS DE QUESTION !

Démonter le réservoir, OK mais on n’a pas le droit à l’erreur... Il avoue son incompétence devant sa méconnaissance de l’installation initiale.

On est dans l’impasse !

La seule solution : tarauder au diamètre supérieur « l’orifice » et utiliser des boulons de diamètre supérieur. Et nous voilà reparti en direction du « sachant »...

Une heure et 23 sols (à peine 6 €) plus tard, la charnière est fixée sur la carrosserie et la roue remontée sur le porte-roue de secours.

Avec toutes les connaissances acquises lors de ce trip, dès notre retour en France, on s'installe comme professionnels pour la préparation des Defender en quête de grands espaces... LOL.

Fin du chapitre 4.

Nous pouvons reprendre une activité normale...

Écrire commentaire

Commentaires: 3
  • #1

    Galibe (dimanche, 28 octobre 2018 17:42)

    L'aventure c'est l'aventure..
    Effectivement vous pourrez devenir conseiller en préparation de defender...surtout avec des cas concrets...
    Bon courage bises.

  • #2

    Jean luc (dimanche, 28 octobre 2018 21:07)

    C'est aussi ça l'aventure.
    Bises jlj

  • #3

    Nous deux (lundi, 29 octobre 2018)

    Et oui, notre voyage devenait routinier... une porte arrière qui se détache... ca c’est l’abenture Lol
    Bisous à tous ����